lundi 1 février 2016

LITA FORD "Lita" (1988) par Philou



 Ahhh, Lita ....

Joan Jett & Lita Ford Live 1977
XXXXXX
Carmelita Rossana Ford est née le 19 Septembre 1958 d'un père britannique et d'une mère italienne à Londres, en Angleterre. A peine âgée de 4 ans, la petite Carmelita quitte les brumes londoniennes pour le soleil californien. Sa famille s'installe à Los Angeles et la jeune adolescente, qui joue de la guitare depuis l'âge de 10 ans, commence à jouer dans un groupe local qui tourne dans les bars et les clubs dans la région de Long Beach.
A 16 ans,la timide Carmelita s'est transformée en Lita la rockeuse et passe une audition pour un groupe entièrement féminin. Créé de toutes pièces par le producteur-manager Kim Fowley, ce dernier a une idée toute simple pour l'image du groupe : une bande de (très) jeunes filles rebelles pour qui le rock'n'roll est un rêve hollywoodien. Fowley baptise le groupe THE RUNAWAYS et le 1er album, tout simplement intitulé, "The Runaway" arrive dans les bacs en juin 1976.

Le groupe se compose à l'époque de Lita Ford (chant/guitare), de Cherie Currie (chant), de Jackie Fox (basse), de Sandy West (batterie) et de Joan Jett (chant/guitare).
Avec son look punk, ses tenues de scènes provocantes et ses paroles rebelles, le groupe choque le public américain. Par contre, en Angleterre, l'impact du groupe est considérable et au Japon, le succès sera encore plus conséquent.
Avec le succès grandissant, les premières tensions apparaissent et après plusieurs changements de musiciennes, les RUNAWAYS se séparent en avril 1979, après quatre albums.

The other side of Lita
Joan Jett démarre la première une carrière solo avec le succès que tout le monde connait, tandis que Lita Ford doit attendre jusqu'en 1983 pour sortir son 1er album solo "Out for Blood" qui ne rencontrera guère de succès.
L'année suivante, c'est "Dancin' On The Edge" que l'on retrouve dans les bacs et même si l'album propose 2 singles percutants ("Gotta Let Go" et "Out For Blood"), la carrière de la blonde guitariste tarde à décoller.    
Après un projet qui ne verra jamais le jour (l'album "The Bride Wore Black), Lita quitte Mercry Records, signe chez
RCA Records et choisit Sharon Osbourne, la femme du madman, comme manager.
Pour ne pas se louper pour son 3ème essai, elle fait appel au producteur/compositeur Mike Chapman (The Sweet, Suzi Quatro, Blondie, The Knack, Pat Benatar, Tina Turner, etc....) un homme à tout faire aux talents multiples, qui va enfin mettre Lita Ford sur les rails du succès.
 
Ahhhh, Philou...
Avec quelques amis connus (Nikki Sixx, Ozzy Osbourne, David Ezrin (le fils de Bob), Lemmy Kilmister) bien épaulés par la section rythmique de Pat Benatar (Donnie Nossov & Myron Grombacher) la sexy blonde va réaliser certainement son meilleur album et assurément, le plus connu à ce jour.
"Back to the Cave", le 1er morceau donne le ton à l'album : c'est tranchant, pas trop violent et super bien produit. En plus, sur ce titre, Lita nous fait une démonstration de son talent de guitariste, ce n'est pas du Ritchie Blackmore ou du Jimmy Page, mais la belle s'en sort plutôt bien.
Changement de rythme avec "Can't Catch Me", ça ressemble à une cavalcade à la Motörhead, normal car ce bon vieux Lemmy a participé à l'écriture du morceau.
"Blueberry" est un titre très accrocheur et assez sombre malgré des nappes de synthés très années 80.
Vient ensuite le plus gros hit de Lita Ford, "Kiss Me Deadly", une chanson écrite par Mick Smiley pour cartonner et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle cartonne avec ses riffs de guitares et sa mélodie plus pop que hard.
"Falling In And Out Of Love" a été co-écrit par Nikki Sixx (Mötley Crüe) et c'est une power ballad, une grand spécialité de l'époque. Parfaitement exécutée, ça ressemble un peu à du Blue Öyster Cult, période "The Revolution By Night".

Philou, Ahhhh...
Le rugueux "Passion Fatal" annonce la fin des morceaux pêchus de l'album. En effet, les choses vont se calmer pour les 3 prochains morceaux, en commençant par "Under The Gun", une chanson mid-tempo à l'ambiance progressive, avec un superbe solo de guitare dans le final. "Broken Dreams" est un nouvelle ballade, une vision de nostalgie et de désillusions, soulignée par une guitare lourde et un chant rempli de tristesse.
L'album se termine avec "Close My Eyes Forever", une chanson que la belle chante en duo avec la bête Ozzy. Encore une ballade et pas joyeuse du tout en plus...
Finalement, un bon album mais qui souffre tout de même d’un problème de dosage : trop de chansons pêchues dans la première moitié et trop de ballades dans la seconde moitié. Un must tout de même pour les nostalgiques de cette époque.

Le succès commercial sera de courte durée. Les disques qui suivront "Stiletto" (1990), "Dangerous Curves" (1991) et "Black" (1995) ne resteront pas dans les annales.
La tornade grunge finira par avoir raison de Lita (et bien d'autres) qui se retire dans les Caraïbes.
Elle ressortira de sa retraite en 2009 pour l'album "Wicked Wonderland". Avec la parution de son 8ème album, "Living Like A Runaway" en 2012, Lita Ford revient à un hard rock solide et mélodieux, mais le temps a passé et les "glory days" me semblent bien loin maintenant...




5 commentaires:

  1. Aaahhhh.... Litaaa...
    J'aime bien ses "uh-hu"...

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  2. Pas de succès avant ce 3ème opus ?
    Même si "Lita" est le disque de la consécration, il me semblait bien que "Out for Blood" avait fait son effet dans la planète harderoque (avec Neil Merryweathers), ainsi que le suivant (un p'tit peu moins, de mémoire). Ses clips avaient même la faveur de MTV et "'sais-plus-quoi-en-Angleterre".
    En tout cas, c'était sympa de voir une nana qui assurait à la guitare, et cramait les gratteux bien machos (et pas nécessairement bons...).

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  3. Whaouu… c'est un beau petit lot Lita !!!!!!!
    - M'sieur Claude, vous nous rabâchez ce calembour très moyen depuis ce matin… Désolée de vous le dire…
    - Heuu oui Sonia, que mes lecteurs me pardonnent, mais ce n'est pas avec mon Bruckner tout fripé par l'âge que… Enfin bref…
    - Et les performances vocales de la jolie blonde, vous en pensez quoi ?
    - Oui, assez sympa, de la puissance, plutôt juste, elle ne s'économise pas… Côté guitare, je fais confiance à Bruno, moi j'y connais rien..

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  4. Je manque totalement de discernement avec cette nana. Sa musique, c'est pas folichon si on regarde bien, même parfois un peu putassier. Mais qu'est-ce qu'elle le fait bien. "Kiss Me Deadly", c'est comme une grande cuillerée de Nutella : c'est franchement pas bien pour la santé, mais qu'est-ce que c'est bon ! Un vrai plaisir coupable.
    plus sérieusement, les Runaways étaient un vrai bon petit groupe, et en particulier le "Live In Japan" et l'album "Waitin' For The Night", teigneux de bout en bout surtout pour l'époque ou le Hard-Rock américain avait tendance à se tourner vers le son californien et la grosse production. Son premier disque solo, "Out For Blood", était très bien et en particulier son morceau éponyme, redoutable. Le disque suivant commence à loucher sérieusement du côté du Rock FM, plus Pop. Elle a finalement fait le Rock qu'on attendait de son physique de jolie blonde indisciplinée. C'est con, car elle avait un son de guitare affirmé et une voix un peu gouailleuse qui rendait sa musique moins aseptisée qu'il n'y paraîssait.

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  5. Lorsqu'elle a repris sa carrière, en 2009, son disque "de retour" trempait dans le Heavy-Metal. Cependant, avec le suivant, "Like a Runaway", elle renoue avec le Heavy-glam US (elle retrouve son collaborateur de "Stiletto").

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