mercredi 11 novembre 2015

MAMA'S BOYS "Plug it In" (1982), by Bruno


     Au sujet du Hard-Rock (terme qui s’avère malheureusement trop réducteur, voire même parfois mal-approprié, qui, encore aujourd’hui, peut être une barrière, une source d’a priori pour ceux qui ne s’y sont jamais vraiment intéressés de près), on a principalement parlé des nouveautés de ces dernières années (actualité oblige) et de ceux de la décennie des années 70 (probablement la plus intéressante pour ce style). Mais peut être pas suffisamment de ceux de la décennie suivante, celle des années 80. Soit celle qui correspond à son apogée, tant médiatique, qu’en terme de vente et de succès. C’est la décennie de son explosion avec notamment la conquête de la New Wave Of British Heavy-Metal, puis de l’émergence de diverses branches. C’est également la décennie qui marque une certaine radicalisation de cette musique. Les racines Blues sont ignorées, (parfois moquées même), la nouvelle source d’inspiration étant alors les pionniers de cette musique. On passe au niveau supérieur dans la lourdeur, dans la rapidité d’exécution, dans l’agressivité déployée (souvent artificiellement). La saturation naturelle des amplis à lampes ne suffit plus, et les Fuzz et autres Overdrives (généralement plutôt de puissants boosters), considérées par les nouveaux barbares comme trop légères, sont mises au placard (ou carrément bazardées) et remplacées par des pédales de distorsions (« distortion »)  nettement plus charnues (remember les potards à onze ?). C’est parfois une stérile surenchère. C’est aussi une plongée dans une forme d’uniformisation avec une majorité de groupes qui se cantonnent à un style, ou bien n’osent pas s’écarter de temps à autres de leur terrain de prédilection, de crainte de s’attirer les foudres de leur public, (ou/et) de leur label, et même de la presse. Une rétrogradation des esprits ? C’est probable, d’autant plus que l’on peut aussi retrouver ce cloisonnement dans les autres styles de musique.
Difficile dorénavant de retrouver la richesse et la versatilité d’un Bad Company, d’un Humble Pie, d’un Led Zeppelin ou d’un Thin Lizzy.

     Cependant, dans cette énorme bousculade de combos de chevelus hirsutes, parés de cuir, de clous et de jeans, se proclamant plus puissants – tantôt plus sales aussi - et voulant jouer plus fort que son voisin, il y en a quelques uns qui sont parvenus à s’extirper de la masse. (à savoir que derrière leurs allures de pseudo-guerriers post-apocalyptique croisées entre les Warriors de Walter Hill, le Mad Max de George Miller et autres accoutrements sado-maso agrémentés de résidus punk, il y avait de simple gamins, ou "grands-zenfants", faisant généralement preuve d'une franche camaraderie entre musiciens, comme s’ils faisaient partie d’une grande famille – bien plus en Europe qu’aux USA où l’esprit de compétition est souvent souhaité, et plus généralement dans la première moitié de cette décennie -)
  En voilà un qui avait de la personnalité et qui aurait pu porter fièrement les couleurs de son pays. 


     Dans ces années donc, et en matière de Hard-Rock, il y avait un groupe relativement singulier pour l’époque : Mama’s Boys. Une fratrie de trois frères issus de Derrylin, petite bourgade du comté de Fermanagh, en Irlande du Nord.

Les Mama’s Boys dénotaient avec leur look simple, naturel et décontracté, en complète opposition avec les Anglais et les Américains qui rivalisaient pour afficher des tenues de scènes extravagantes (heureusement que le ridicule ne tue pas), avec pantalons moules-burnes de rigueur, et parfois même des coiffures permanentées (qui furent l’apanage des Californiens). Pas d’attitudes belliqueuses non plus, ou de comportement de perpétuels excités, souvent forcés, de junkies ou encore de Rock « stars » odieuses. Simplicité et honnêteté. Et puis, surtout, au contraire de la grande majorité de la NWOBHM, leur musique était toujours habitée par le Blues et par d’autres courants traditionnels, ici en l’occurrence, celles d’obédiences, ou d’inspirations, celtiques. 
Avant

   Mama’s Boys
était donc un trio formé des trois frères McManus : Tommy « The Fanny », le cadet à la batterie, John à la basse et au chant, et Pat « The Professor », l’aîné à la guitare. On connaît bon nombre de groupes qui ont porté en leur sein des frères, et des cousins (et même neveu), mais uniquement de frères, bien rarement.
A l’origine, seul John et Pat jouaient de la musique, mais point de Hard-Rock. L’ambiance était essentiellement au Folk Irlandais, qu’ils interprétaient en famille, avec leurs sœurs et leurs parents. Puis les deux frangins s’allièrent au petit dernier pour fonder un trio de Heavy-rock bluesy. 
Le bruit courrait que c’était le petit Tommy qui les avait poussés à se brancher dans des amplis, et à épouser la cause du Rock lourd. Sachant leur frérot gravement malade (leucémie), ils n’auraient pas eu le cœur de le contrarier. Une légende ? Peut-être. Toutefois, bien que John et Pat arrêtèrent l'aventure "Mama's Boys" après le décès de leur frère, et qu'ils retournèrent alors à la musique Celtique (… avec un saupoudrage de Rock) en fondant l'intéressant Celtus, ils revinrent plus tard, séparément, à des jeux plus électriques. Ainsi à partir de 2007, on reverra John pour la renaissance de Fastway, et Pat en mode solo la même année (trois disques studio depuis). Plus tard, il a été avancé que c'était pour suivre les traces de Horslips, des pionniers du Rock celtique. Plausible, toutefois ce collectif originaire de Dublin était un quintet avec un claviériste pouvant jouer de la flûte (et du tinwhistle) et de la cornemuse, et un musicien alternant entre la mandoline électrique et le violon. Et surtout, Horslips est avant tout un groupe de Rock-progressif pouvant, à l'envie, incorporer de nombreux éléments issus du patrimoine musicale de l'Irlande et folklorique. Bien plus proche de Jethro Tull et de Yes que des Deep-Purple, UFO et autres MSG. Alors que Mama's Boys est franchement Heavy, et ne s'approche jamais du Progressif, quel qu'il soit.

     L’aventure de ces trois frères démarre en 1978, d’abord sous le patronyme de Pulse, avant d’être rebaptisé (ou plutôt proposé) par Tony Price de Radio Luxembourg qui avait été interpellé par leur candeur et le jeune âge de Tommy (seulement 13 ans). Rapidement le trio joue dans tous les lieux possibles de Belfast, puis de l’Eire, suivit d’une réputation et de fidèles sans cessent grandissants, parvenant à décrocher des premières parties de groupe de renom, comme celui d’UFO.
Après

   En 1981, ils parviennent à auto-produire un premier lp, « Official Bootleg », sur un obscur petit label local, Spartan. Enregistré rapidement en quelques jours, le son en pâtit, sonnant en conséquence comme une bonne démo. La pochette des plus banales, blanche avec juste un lettrage rouge passé reprenant la forme de caractère anguleux du logo d’Iron Maiden, pouvant mal aiguiller le chaland ; alors qu’il n’y a ici rien de vraiment Heavy-Metal, du moins dans le sens où on l’entendait à ce moment, si ce n’est, certes, le final de « Rock’n’Roll Crazy » très Maiden ère Stanton

Bien que renié par les trois belligérants, malgré une relative mais effective naïveté, quelques faux pas, et des influences prégnantes et mal digérés, ce premier jet n’a pas à rougir face à la déferlante NWOBHM. Certes par celle des ténors, mais à l'époque il y eut un nombre incroyable de petits combos plébiscités alors que leur disque transpirait le manque d'expérience et leur prestations trahissaient un défaut de maîtrise et de coercition. Il y eut parfois beaucoup d'indulgence de la part de la presse spécialisée et des amateurs avides de décibels et de sensations fortement électrisées. 
Sans regrets pour les McManus, le label arrête la distribution. Essai non transformé, il faut pratiquement reprendre à zéro. Du moins, discographiquement parlant.

     Mama’s Boys continue inlassablement d’occuper les diverses scènes du Royaume-Uni et finit par obtenir un contrat avec Virgin Records. Trois très bons singles sortent en 1982 : « Belfast Blues », déjà présent sur la première galette, « Silence is out of Fashion » et « Needle in the Groove ». Trois morceaux qui deviendront des classiques de leur répertoire scénique. Puis, enfin, ils peuvent travailler dans de bonnes conditions pour un nouveau 33 tours. Cette fois-ci avec l’aide d’un producteur : Barry Delvin, chanteur et bassiste du groupe Irlandais, Horslips. Delvin, séduit par le trio, les avait déjà invités, avant leur 1er essai, pour jouer en première partie de son groupe.
Aidé par sa très bonne réputation scénique et encensé par le presse, le succès est immédiat.


   L’album débute par une composition au format carré, assez passe-partout, présentant pas mal d’analogies avec Saxon (1 ), le "Red Noise", avec un refrain évoquant le « 747 (Stranger of the night) » de ce même groupe. Même « Burnin’ Up », certes dans une moindre mesure, peut évoquer ce poids-lourd du début de la décennie. Tout comme le chant qui, sur les titres les plus durs, a bien des similitudes avec celui de Peter « Biff » Byford. Jusque là, du bon, mais rien de transcendant, ni de singulier si ce n'est que l'on remarque déjà la technique et le feeling de Pat "The Professor" avec ses soli coincés quelque part entre Scott Gorham et Michael Schenker. 

Avec la pièce suivante, « Needle in the Groove », ce second opus prend son envol. Sortie en single et passant en boucle sur la BBC, elle devient un petit hit national. Elle apporte une nuance de douceur après les ramponneaux d’entrée en matière. Elle flatte immédiatement les esgourdes les plus exigeantes avec sa petite ritournelle à la guitare et son lyrisme vaguement pop-bluesy soutenue par une harmonie désabusée.
Après ce bel intermède, le trio revient à des saveurs nettement plus bourrus et enclenche la disto avec « Reach for the Top » bien plus dans l’air du temps ; du moins celui des chevelus. Un boogie bien proche du Saxon de « Wheels of Steel », avec toutefois une guitare plus saignante, mordant comme un riff épileptique d'Angus Young (du genre The Rocker ou Riff Raff) et de Guy Tarzan, qui brille de mille feux sur un solo digne des meilleurs de Michael Schenker. D'ailleurs, Pat, que se soit sur scène ou pour des séances photos, ne s'arme de rien d'autre qu'une Gibson Flying V ; tout comme l'ange blond. Cependant, Pat n'a pas du tout le son typique de Schenker, gonflé par une wah-wah statique, mais bien un son épais, sec et mat généré par une paire de humbucker branchés dans un double corps Marshall.

« Silence is out of Fashion » pompe radicalement le puissant riff rampant de Boz Burrell du magnifique « Gone, Gone, Gone » (sur « Desolation Angels » de Bad Co, et joué évidemment par Mick Ralphs). Alors, oui, forcément, cela donne un bon titre, qui a été au passage légèrement durci, mais ne parvient pas à rivaliser avec le fameux quatuor. Et pourtant, même en connaissance de cause, on s'y laisse prendre.
Et dans le chapitre, j’emprunte à la décennie précédente pour faire du neuf, « Straight Forward » semble avoir posé ses fondations sur le "Bad Boy Boogie" d'AC/DC. Cependant, sans que l'architecture ne soit la même, Pat apportant plus de fioritures et John une ligne mélodique moins rustre (La seconde version de 1984 en sera encore plus éloignée).

Le riff savant et pétillant, fleurant bon le "Assault & Attack" du MSG (lien / clic) qui sortira quelques mois plus tard, de « Runaway Dreams » accroche de suite l’auditeur. Pat sort son violon pour le dernier mouvement procurant ainsi une petite touche vaguement celtique (mais qui évoque aussi celui de Jim Lea de Slade...).
Retour au gros Hard-Rock classique de ce début de décennie avec « Getting Out ». On pense encore au Saxon de 1980-1981 lorsqu'il se lance dans des boogies primaires, flirtant avec le Metal (NWOBHM) avec une pointe d'UFO.

« Belfast Headed Blues », déjà présent sur « Official Bootleg », a été dépoussiéré et prend ici des allures d’un Gary Moore en mode Blues tel qu’on le découvrira dix années plus tard. Une clôture magnifique.

   Sur la version CD, trois morceaux ont été rajouté. Outre le dernier et dispensable « In the Heat of the Night » en version longue, il y a deux inédits intéressants mais qui, hélas, souffre d’une production nettement plus pauvre, à la dynamique écrasée, étouffée.
« Hard Headed Ways », aux accents Ted Nugentiens,  et  un record « Record Machine » rigide ; le chaînon manquant entre « Plug it In » et « Official Bootleg ».

Ce disque ne présente pas moins de six de leurs classiques.
Bien qu’inégal, le second opus des Mama’s Boys demeure un très bon disque. Une référence pour certains. Indéniablement un de leurs meilleurs, et certainement mieux que le suivant « Turn it Up » un peu faiblard en comparaison, grévé par une production (pourtant toujours de Delvin) plus policée. (Ce qui n’empêche pas ce dernier de contenir, lui-aussi, son lot d’incontournables des Irlandais).
« Needle in the Groove » (qui fera une seconde carrière en single en 1985) et « Straight forward” seront repris sur l’album “Power and Passion”. Une galette dont la production largement plus charnue ne laisse présager aucun doute sur les intentions du groupe, ou du management, de séduire le marché américain.

     Désormais, la machine Mc Manus est lancée. La solidité, le sérieux et la générosité de leurs prestations assurent ce succès grandissant. De plus, on assure que le surnom de "The Professor" viendrait de sa disponibilité envers les fans, ou tout simplement de musiciens intéressés, pour leur montrer ou expliquer des plans de guitares et parler matos. Ce serait même des "élèves" attentif qui lui auraient donné la première fois ce surnom.
Leur notoriété dépasse les frontières du Royaume-Uni pour envahir toute l’Europe. Ils sont invités à assurer la première partie de groupes prestigieux (Wishbone Ash, Scorpions, Motörhead, Hawkwind »), et c’est ainsi, que, presque logiquement, ils accompagnent Thin Lizzy pour sa tournée d’adieu. 
Il n'est pas impossible que Phil Lynott les ait invités pour faire un symbole : Lizzy s'arrête, Mama's Boys continue. Il leur passe le flambeau au groupe de Heavy-Rock Irlandais le plus populaire et prometteur du moment. Car, effectivement, qui en cette année de 1983 était mieux placé qu'eux pour prendre la relève d'un Heavy-rock Irlandais ?

Signe de leur popularité : Lorsque Bernie Marsden quitte Whitesnake, David Coverdale propose la place encore chaude (probablement pendant les séances de "Saints & Sinner"à Pat McManus qui refuse, tournant le dos à une notoriété assurée et un cachet plus conséquent, préférant rester en famille, auprès des siens.

     Leur réputation ne cesse de croître ; la reprise de Slade, « Mama Weer all Crazee Now » (présente sur la compilation éponyme de 1984 où le meilleur des deux précédents est réinterprété et réenregistré),  probablement imposée ou choisit pour surfer sur l’immense succès engendrée par celle de Quiet Riot, « Cum on feel the noize », et s’ouvrir sur les USA, tout en se calant sur le côté humoristique de leur patronyme, leur fournir le sésame pour être diffusé sur MTV. Ils tournent alors avec Foreigner, Iron Maiden et Bon Jovi. Le festival de Knebworth leur ouvre ses portes. Malheureusement, leur ascension est stoppé par une forte rechute de Tommy en pleine tournée (il est remplacé dans l’urgence par le batteur de Y & T, Jimmy DeGrasso). Désormais, la carrière de Mama’s Boys sera chaotique et entraînera progressivement un injustifiable oubli, hélas, favorisé par une mauvaise distribution des derniers disques et boudé par la presse.

     En 2011, l’écrivain Michael J.K. Walsh leur consacre un livre, « Runaway Dreams : The story of Mama’s Boys et Celtus » (préface par Don Airey).



(1) Quintet de second couteaux très respectés, alors au fait de sa gloire, avec quatre disques sortis depuis 1979, dont les trois derniers font encore aujourd'hui office de classiques de la NWOBHM.

Clip


Live

6 commentaires:

  1. Mais ou étaient-ils aller chercher un nom aussi con. Les fils a maman ! Quel étrange choix que celui là.
    Il avaient ouvert pour Scorpions en 1984 dans un Bercy flambant neuf. Tiens ben du coup je me dis soudain que les Mama's Boys auront été le premier groupe a fouler les planches du POPB. Ben oui, 45 minutes avant les teutons. Quand même !

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  2. Mc Manus n'aura pas été le seul a décliner l'offre de Coverdale au sein de Whitesnake (ce que j'ignorais). Plus tard, c'est le guitariste de Thunder qui fut approché par le grand blond. Et rebelote, Luke Morley déclina l'offre in extremis pour ne pas mettre en péril son groupe Thunder. Y avait encore des mecs intègres à l'époque !

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    1. J'aurais bien vu Morley dans l'univers de Whitesnake, d'autant plus que certaines de ses compositions semblent faîtes du même matériau.
      Malin ce Coverdale qui choisit non seulement de très bons musiciens (normal) mais qui soient également de prolifiques et talentueux compositeurs. Et au final, c'est sa personne qui en récolte davantage les fruits que ses "employés" musiciens.

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  3. C'est Tony Price qui les affubla de ce sobriquet. Du coup, les McManus l'adoptèrent.
    Effectivement, ce patronyme n'est pas des plus heureux. Il conviendrait même mieux à un boy's band pour ados pré-pubères (pléonasme ?). Mais finalement, il n'est pas dénué d'humour et cela changeait à une époque où trop de groupes de Harderoque rivalisaient pour trouver celui qui évoquerait quelque chose de guerrier, de puissant, de destructeur ou de malsain. Il y aurait de quoi en faire un petit bouquin.

    Oui, Vincent. Ils ont bel et bien été les premiers à effectuer une prestation à Bercy. Pour la tournée "Love at first sting" où ils avaient été embauché en remplacement de Blackfoot initialement prévu (et encore mentionné sur les billets d'entrée).

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  4. G vu Pat McManus en concert, ca fait 2 ans, c toujours 1 grand monsieur et musicien . Ca fait plaisir de le voir s eclater sur scene .
    Comme il dit : je suis pas devenu celebre mais au moins je suis libre .
    C comme ca qu il est le plus heureux
    Et franchement je lui donne pas tord quand je vois certains grands groupes Tres bon c sur mais qui n ont plus l air de prendre du plaisir sur scene

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    1. Apparemment, le Professor ne laisse pas indifférents ceux qui assistent à ses concerts. J'ai effectivement croisé des gens qui étaient revenus enthousiasmés, après avoir assisté à une de ses prestations. Allant jusqu'à en faire une vive promotion, acheter ses disques et les prêter pour convaincre leur entourage.

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