Il a suffit d’une vidéo de YouTube envoyée par ma fille pour tomber raide dingue de Lauren O’ Connell. Petit
bout de femme de 26 ans qui, malgré son nom, n’est pas irlandaise mais native de
Rochester dans l’état de New York. Pourtant de l’Irlande à Rochester, il n’y a qu’un pas
avec cette musicienne multi instrumentiste, dotée d'une voix aux intonations qui rappellent
un peu Sinead O’Connor
avec du vibrato en plus. Pour les compositions de la belle New Yorkaise, Emmylou Harris serait plutôt la tendance musicale qui
sonnerait à l’oreille. Né en 1988, Lauren fera son apprentissage de la musique sur une vieille guitare. Elle commence à écrire des chansons à l’âge de 15 ans. Lauren O’Connell nous montre l’étendue de son talent musical
avec divers instruments : piano, batterie, orgue, guitare basse et elle va jusqu’à créer des sons en faisant vibrer les cordes du piano avec un objet que
je n’ai pas pu reconnaître. Instrument qu’elle réutilise dans sa reprise de «House of the
rising sun» pour faire vibrer les cordes de sa basse. Elle innove
aussi dans sa manière de jouer du banjo, elle reprend la méthode de Jimmy Page dans «Dazed and confused» en jouant avec un archet.
Bien au delà de ses capacités multi-instrumentistes, la belle joue avec son environnement
comme sur le titre «I am trying to break your heart» (Un cover du groupe Wilco)
ou elle fait sonner des verres, se sert de coussins, de tiroirs, de claquement
de porte et de coup de pieds dans un mur comme instruments de percussion. En
plus d’avoir le don de la musique et de l’écriture, Lauren O’Connell a très bien
compris le sens du mot communication. Ses vidéos postées sur YouTube
ressemblent à des rencontres sur skype. Elle donne l’impression de chanter en
direct pour celui qui l’écoute et pour personne d’autre. La vidéo est un tremplin et elle l’a bien compris.
Il faudra attendre 2007 pour voir son premier album sortir
: «Sitting in
Chairs», un album acoustique enregistré en une seule journée. Un
premier album qui révèle des pépites comme «All the perching crows», «Just be» ou «Good intentions».
La première écoute rappelle un peu les premiers albums de Joan Baez. Peu de temps après la sortie de
l’album, elle fréquente l’université tout en continuant à composer, à écrire et
à se produire dans de nombreux spectacles avec sa meilleure amie. Elle abandonne
rapidement l’école pour faire de la musique son travail à plein temps. Un
deuxième album voit le jour l’année suivante en 2009 «The Shakes», sa musique se charge en instruments tout en
gardant ses bases folks sur certains morceaux comme «Chicken Wire». Une galette qui
sonne très Dylan comme le titre «1988».
Sa route croise celle de Jack Conte, artiste électro avant-gardiste et son amie
Nataly Dawn. Elle emménage avec eux en
Californie début 2010. Lauren
O’Connell commence une collaboration avec Dawn
qui portera le nom de My Terrible Friend. Elles enregistreront un album «Room for Ghosts»
et un simple avec un joli cover des Bee Gees «I Starded a
Joke»
Son
succès va en grandissant grâce à YouTube et à My Space. Son public s’élargit
au delà des frontières américaines. Mais ses prestations scéniques n'ont lieu qu’aux U.S.A. En 2009, elle devait
faire deux concerts gratuits à Londres, mais elle a été arrêtée par la douane et
a été contrainte d’annuler ses performances.
Fin 2010, elle lance un financement
participatif pour enregistrer un nouvel album, en contrepartie les CD dédicacés,
tee-shirts et autres concerts maison par iPod interposé feront la joie de ceux
qui ont versé leurs oboles. En 2012, pour pourvoir à l'attente de son prochain CD, elle publie un album de reprises sobrement intitulé «Cover»
où l'on retrouve du Bruce Springsteen avec «Dancing in the
Dark», les Everly Brothers et «All I Have to Do
is Dream», The Zombie «The Way I Feel
Inside», Bob Dylan «Don’t Think
Twice, It’s All Right» et aussi sa version toute personnelle de «House of the
Rising Sun» des Animals qui servira de générique dans la série télévisé "Américan Horror Story" , un album de
11 titres à la sauce O’Connell.
En
mars 2012, sort «Quitters», un
album dans la veine d’un Bob Dylan qui
dévierait sur du Paul Simon. Beaucoup plus
d’entrain dans ses morceaux comme sur «Every
Space» ou «I Will BurnYou Down» et toujours de belles
ballades avec «What Breaks (and What Doesn’t)»
et «White Noise» qui conclut l’album.
Lauren O’Connell, une jolie voix, du talent à
revendre, une artiste à découvrir.
L'instrument en question est un EBow. Un petit ustensile, ou gadget pour certains, a l'origine créé pour les guitaristes (Brian May et David Gilmour l'ont utilisé).
RépondreSupprimerEbow - electronic bow - signifie "archet électronique" et consiste à faire vibrer, presque à l'infini, la corde sur laquelle on le pose ; plus ou moins comme un archet.
Merci pour l'information !
SupprimerOn trouve des E-Bow sur E-Bay ? (ok, je sors...)
RépondreSupprimerNon ! Non ! Elle est bonne ! J'aime bien !
SupprimerJe confirme... Elle est bonne !
RépondreSupprimerMais heu !!! Je parlais du mauvais jeux de mot de Luc !!
SupprimerSacré boulot sur "house...."
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