Qu’est
ce qu’un super groupe ? Pas de super pouvoir ou quoi que ce soit, mais une
réunion de talentueux musiciens qui se forme pour assurer une série de concerts et
sortir quelques pépites musicales. Certains ont essayé de former des supers
groupes et se sont plantés en beauté comme XYZ
au début des années 80. Chris Squire et Alan White de Yes essayèrent
de débaucher Jimmy Page et Robert Plant de Led Zeppelin,
mais ce dernier, affecté par le décès de son pote et batteur John Bonham déclina l’offre. Et les problèmes d’égo
prirent le dessus, le nom du groupe XYZ
signifiait Ex Yes Zeppelin alors que Page voulait XZY
puisque selon lui, son groupe était supérieur à Yes.
Fin d’une histoire qui n’aura jamais commencée. A ne pas confondre avec le
groupe de Hard Rock américain des années 90 qui portait le même nom.
Billy Sheehan et Paul Gilbert - Mr BIG |
En 1989, il y aura aussi les Damn Yankees, avec Tommy Shaw de Styx
et Ted «The Nuge»
Nugent, qui en neuf années d'existence sortira 4 albums. Sans compter Mr Big avec le grand Billy
Sheehan à la basse et un guitariste loin d’être un manchot : Paul Gilbert qui est le quatrième «Shredder» le
plus rapide de tous les temps (*) et Eric Martin
avec une voix qui n’était pas sans rappeler Ian Gillan de Deep Purple à
une époque. Pour eux : 14 ans d’existence, 8 albums studio et autant de live. Mr Big : un super groupe
au Big son qui mérite son Big nom.
(*) «Shredder»
en français : Destructeur. Un jeu de guitare que l’on trouve chez Eddie Van Halen ou Yngwie Malmsteen
Peut-on dire que G3 était un super groupe ? L'idée : un concert de Joe Satriani avec pour but de
faire la promotion de son dernier album. Pendant la tournée Satriani en 1986, se fera accompagné par les deux plus grands guitaristes du moment avec des
reprises de grands standards du rock comme «La Grange» de ZZ Top, «Smoke on the
Water» de Deep Purple ou encore «Foxy Lady»
de Jimi Hendrix. Se bousculeront sur la
scène : Steve Vaï, Robert
Fripp, Uli Roth, John
Petrucci, Yngwie Malmsteen, Brian May, Steve Lukather et beaucoup d’autres encore, la recette
ayant fonctionné, d’autres concerts auront lieu au fil des années.
GTR un groupe hors norme ?
Pour
les jeunes gamers, GTR n’est pas un jeu vidéo et ne veut pas
dire «Gran
Turismo Racer», mais pour les esthètes de la musique, GTR
est une forme contractée du mot «Guitare».
Les deux Steve, Hackett et Howe |
- Mettre dans une casserole Steve Howe (Guitariste
de Yes), Steve
Hackett (Ex. guitariste de Genesis),
Phil Spalding (Bassiste pour Elton John, Mike Oldfield, Orchestral
Manœuvre in the Dark), Jonathan Mover (Batteur pour Steve
Vaï, Joe Satriani et qui fera un rapide
passage par le groupe Marillion) et Max Bacon
(qui fut chanteur du groupe heavy métal
anglais Nightwing).
- Mélanger le tout,
- Faire revenir par le producteur Geoff Downes (Qui après avoir joué au sein de Yes et The Buggles, produira Frankie Goes to Hollywood et certains albums de Yes) et vous aurez un groupe nommé GTR.
- Mélanger le tout,
- Faire revenir par le producteur Geoff Downes (Qui après avoir joué au sein de Yes et The Buggles, produira Frankie Goes to Hollywood et certains albums de Yes) et vous aurez un groupe nommé GTR.
Avec
de telles pointures, le concept du groupe aurait du donner quelques chose de détonnant,
mais en fin de compte, après réécoute de l’album éponyme «GTR» sorti en 1986, je trouve que l'aventure a mal vieilli. Malgré cette dream team du rock progressif, l’album sera un demi échec, tant
commercial qu'auprès des fans de rock progressif. Il sera quand même
disque d’or malgré l’absence de hit. La meilleure place sera avec «When the Heart
Rules the
Mind» qui se classera à la 14ème place du bilboard.
Mais tout n’est pas à jeter... Il
y a de très bons titres comme les deux instrumentaux «Sketches in the Sun» et
«Hackett to
bits» (Malheureusement
trop court), «Here I Wait» qui nous replonge dans l'ambiance de Survivor ou «Reach Out
(Never Say
No)».
GTR sonne comme les albums de Yes «90125» ou «Big Generator», les claviers ne sont pas
envahissants. Mais il fallait bien que les divergences entre Hackett et Howe
éclatent au grand jour, le résultat fut le clash du groupe et chacun
repartira dos à dos vers sa carrière solo avant la sortie du second opus.
Un album live sortira en 1997 «King Biscuit Flower
Hour» avec une très belle prise de son.
J'avais trouvé en bootleg les rares démos de XYZ avec Squire et Page. Je dois avouer que c'est assez quelconque.... Tu me diras, The Firm avec Rodgers et Page était plutôt décevant. Les supergroupes, c'est pas toujours évident dans les années 70, mais alors des musiciens de cette décennie qui s'y mettent dans les années 80, ça pique.
RépondreSupprimerSympa de parler de ce groupe éphémère (totalement ?) oublié malgré leur très bon opus (bien qu'inégal). Un groupe qui avait réussit à ne pas tomber dans le piège de la démonstration.
RépondreSupprimerLes "fans" de Howe et/ou de Hackett furent un peu surpris par le résultat de cette rencontre qui avait bien plus de liens avec un Hard-Rock FM ou de AOR que le Rock Progressif de leur ancien groupe (encore plus avec la carrière solo de Steve Hackett). Quant aux amateurs de décibels et de grosse saturation, bien souvent, ils ne posèrent même une oreille sur cette galette. Bien dommage.
Seule la presse musicale spécialisée dans les instruments à cordes fit un bon écho à cette courte aventure, vantant le jeu des deux icônes du Progressif qui avaient transformé leur jeu (souvent bien difficile de savoir qui joue quoi sur cette galette), mettant de côté leur égo (hélas, seulement le temps de l'enregistrement de l'album) pour GTR.
A rapprocher également (dans une certaine mesure) des deux premiers Zeno.
L'excellent label Cherry Red (qui comprend aussi Lemon Records, Manticore et surtout Esoteric Records) a réédité l'album (sorti le 28/08/15) avec en bonus (sr un second CD) l'intégralité d'un live enregistré le19/07/1986 à Los Angeles.
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