Il
y a de quoi être lassé avec tous ses « tributs », ses
disques hommages exclusivement constitués de reprises. D'autant plus
que, parfois (souvent ?), ce sont plus des palliatifs à un manque
d'inspiration certain qu'un réel besoin de rendre hommage à la
mémoire et/ou le patrimoine d'artistes. Avec en prime, la
possibilité de ramasser un magot au passage sans trop se démener.
Toutefois,
cette fois-ci, il s'agit de Mister Paul Rodgers. Un des meilleurs
chanteurs de Rock, toujours en activité depuis 1968. L'homme qui a
gagné le respect et l'admiration de ses pairs et des plus grands
musiciens de la musique Rock, Blues et Pop. Celui dont on dit qu'il
est capable de reproduire aisément toutes ses inflexions de voix en
concert. Celui qui, avec Free puis avec Bad Company, a influencé un
nombre incalculable de musiciens et de chanteurs divers (du Blues-rock
au Hard-Rock).
Paul
Rodgers nous avait déjà fait le coup du « tribut », il y a longtemps, avec
le bon « Muddy Waters Blues » sorti au début des années
90, avec un guitariste invité pour chaque titre (de Buddy Guy à
Slash, en passant par Brian Setzer et Brian May), chacun apportant
alors sa touche, son propre son. Événement qui lui permis au
passage d'être à nouveau propulsé sous les flashs des
journalistes, lui (re) mettant alors le pied à l'étrier pour relancer sa
carrière après une période d'interruption., avec tournées à l'appui.
Ici,
Paul souhaite rendre hommage aux chanteurs qui ont forgés sa voix,
tout en se faisant plaisir. En l'occurrence, les chanteurs et
chanteuses de la Soul des 60's, et plus précisément Otis Redding (le chanteur qu'il apprécie le plus) et
l'écurie Stax, avec en prime Albert King. Des artistes qu'il revendique fièrement comme influences, les considérant comme ses professeurs, et ayant servit de terreau à la musique de Free et de Bad Company.
Les
pièces sont assez proches des originaux, avec cuivres et chœurs
discrets à l'appui ; l'ensemble avec un son purement analogique qui devrait
faire blêmir d'envie Lenny Kravitz. Et pour cause, enregistrés à
Memphis même (sur le boulevard Willie Mitchell), au Royal's studios ; un lieu où sont passé Chuck Berry, Ike & Tina Turner, Bobby Bland.
Et on retrouve, sur ce "The Royal Sessions", certains musiciens qui ont participé à quelques unes de ces séances historiques. Une démarche voulue pour tenter de retrouver ce son particulier, à la fois chaud et velouté, profondément organique, qui a contribué à élever ces formidables compositions au rang de hit intemporel.
Et on retrouve, sur ce "The Royal Sessions", certains musiciens qui ont participé à quelques unes de ces séances historiques. Une démarche voulue pour tenter de retrouver ce son particulier, à la fois chaud et velouté, profondément organique, qui a contribué à élever ces formidables compositions au rang de hit intemporel.
Paul
Rodgers, c'est une Voix, et à plus de soixante balais, rien n'a
changé. Sa voix, sa maîtrise, sa puissance sont toujours là. Il
est toujours apte à ridiculiser la horde de brailleurs, de hurleurs
et d'escrocs maniérés qui ont envahi les médias.
Même
sur un titre du calibre de « I've been loving you too long »,
il chante à la perfection, sans chercher (ou avoir besoin) à en
faire de trop, n'étant presque qu'un humble instrument au service de
la chanson. D'ailleurs, le claviériste Révérend Charles Hodges Sr., (un vieux loup qui a joué pour James Carr, Tom jones, Al Green, Albert Collins, Boz Scaggs, Syl Johnson), aurait dit à Paul, après la clôture du premier enregistrement, qu'il pourrait avoir un avenir en tant que chanteur.
Si, par son apparente sobriété, ce disque peut ne rien apporter de plus à
tous ceux qui connaissent sur le bout des doigts tout ce répertoire
(quoi que), il devrait permettre de rappeler la haute et rare valeur
d'un tel chanteur. Moins médiatisé que certains de ses compatriotes qui ont bénéficié des tabloïds grâce à leurs frasques et mondanités, ou encore de duos opportuns, ou encore d'une B.O., Paul Rodgers n'en demeure pas moins un des meilleurs chanteurs de l'univers Rock.
Paul Rodgers : lead vocal
Reverend Charles Hodges Sr. : Hammond B3 / Michael Toles : Guitar / Leroy "Flick" Hodges Jr. : Bass
Archie "Hubby" Turner : Wurlitzer / James E. Robertson Sr. & Steve Potts : Drums
The Royal Horns : Marc Franklin, James L. Spake, Gary Topper & Lannie "the party" McMillan Jr.
The Clip- I Thank You (David Porter - Isaac Hayes)
- Down Don't Bother Me (Albert King)
- I Can't Stand The Rain (Peebles - Bryant - Miller)
- I've Been Loving You Too Long (To Stop Now) (Otis Redding - Butler)
- That's How Strong My Love Is (Roosevelt Jamison)
- Walk On By (Bacharah - David)
- Any Ole Way (Otis Redding - Steve Cropper)
- It's Growing (Robinson - Moore - Moore)
- Born Under A Bad Sign (Jones - Bell)
- I've Got Dreams To Remember (Otis Redding - Steve Cropper)
Bonus :
- Shake
- Walk In My Shadow
- Wonderful World
Paul Rodgers : lead vocal
Reverend Charles Hodges Sr. : Hammond B3 / Michael Toles : Guitar / Leroy "Flick" Hodges Jr. : Bass
Archie "Hubby" Turner : Wurlitzer / James E. Robertson Sr. & Steve Potts : Drums
The Royal Horns : Marc Franklin, James L. Spake, Gary Topper & Lannie "the party" McMillan Jr.
En live intimiste.
Autre article / Paul Rodgers :
"Cut Loose" (1983)
Ah, ça fait du bien.... Caisse claire Ludwig Supraphonic sur I thank you.
RépondreSupprimerVraiment ? Je pencherai plutôt pour une caisse claire Pearl (vieux modèle) montée avec des peaux Remo. Alors ?
SupprimerExact ...Mea culpa. A 041, on la voit assez bien. Les coquilles font Ludwig, mais sur les Supraphonic il n'y a qu'un renflement au milîeu du fût. Là, il y en a deux avec trois gorges. Il y a le même modèle sur e-bay. Je vais passer pour un charlot.
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