Chronique dédicacée à Raif Badawi, blogger saoudien condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans de prison pour avoir demandé plus de libertés dans son pays. 20 séances de 50 coups de fouet dont la 1ère a eu lieu le 9 Janvier. Courage vieux !! On a du bol ici de pouvoir (encore) dire ce que l'on veut, mais on pense à toi. Dire que je finance ces gens là à chaque fois que je fais le plein...
Vous aimez les histoires belges ? Celle-ci devrait vous plaire. En
effet, c'est du plat pays cher à Jacques Brel que nous débarque
Howlin' Bill et non de Chicago comme son nom de scène - clin d'oeil
au grand Holwin' Wolf - pourrait le laissait supposer. Une scène
blues belge bien vivante, citons notamment Lightnin' Guy, Doghouse
Sam, Fred & the Healers, Fried Bourbon ou encore l'Experimental
tropic blues band ; liste non exhaustive, rien que sur la scène
flamande ce sont près de 200 groupes de blues qui s'activent !
Howlin' Bill est un chanteur harmoniciste avec 15 ans de carrière
couronnés par le premier prix de l'Européan Blues Challenge gagné
à Berlin en 2011, récompense qui lui a ouvert les portes des plus
grands festivals.
Toujours accompagné de son band composé de Little Jimmy (guitare),
Walkin Winne (basse) et Daddy T (drums), voici son 6ème album, dont
un live et un best of.
C'est qu'il a faim notre mangeur de waterzooi, et il le clame
d'entrée avec "I'm hungry", un solide Chicago shuffle funky à la
James Cotton, période Mr Superharp, avec gros solo d'harmo, de
guitare aussi, du très haut niveau qu'on dirait venir des berges du
Lac Michigan et non de celles de l'Escault.
"Drink about it" nous fait dériver vers un Rock'n'Blues nerveux, celui
des Fabulous Thunderbirds des débuts, Kim Wilson voila encore
certainement une influence de Bill.
Retour au blues avec "More than fifty reasons", avec au piano Patrick
Cuyvers, puis au blues rock avec "Highway life" et son harmo à la Lee
Brillaux (Dr Feelgood) et "Perfect lovers" où la voix grave et
puissante fait inévitablement penser à JC, (non, pas Jésus Christ,
Johnny Cash !), musicalement aussi avec ce classic rock teinté de
country. "You will have to go" est la pièce la plus longue, 8mn d'un
slow blues très réussi, harmo déchirant, guitare tendue, on nage
dans le West Side (de Bruxelles ?). La suite sera du même tonneau (de
bière d'abbaye) mêlant, blues, blues rock côte Ouest ("Rich" qui me
fait penser à du Hollywood Fats), early rock'n'roll ("Get up"), rock à
la Dr Feelgood ("Walk the line", qui n'est pas une reprise de Cash),
blues rock à la Doors ("Not my wife" et son orgue Hammond), country
rock ("Rudolph" chanté encore à la Johnny Cash).
Howlin' se montre à l'aise dans tous les styles abordés tel un
caméléon, un régal pour amateur d'harmonica, de guitare aussi car
Little Jimmy n'en est pas avare, si on ajoute une rythmique qui
assure et de bonnes compos, on tient là un superbe album.
ROCKIN-JL
Absolument génial mon vieux Rockin !!! de la part de RAMONE
RépondreSupprimercontent que ça te plaise mon ami!
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