C’est un Bataclan presque comble, dont les balcons ont été ouverts, qui accueille en ce 2 décembre 2014, le groupe suédois Arch Enemy. Deux drapeaux noirs trônent de part et d’autre de la batterie et pendant que l’écran vidéo projette des images issues du dernier album, l'instrumental "Tempore Nihil Sanat" retentit en bande son d’introduction et annonce le début des hostilités. La chanteuse déboule sur scène et entame le concert avec "War Eternal" et d'entrée, je constate que le son est clair. Les deux guitaristes bénéficient d’une mise en son remarquable, les mélodies de guitares aussi bien que les interventions solistes se détachent avec netteté. Surprise, Nick Cordle, qui avait rejoint le groupe en 2012 et enregistré le dernier album, est démissionnaire. Son remplaçant n’est autre que Jeff Loomis (ex-Nevermore), un des plus grands guitaristes actuels de métal, un serial riffeur doté d’une virtuosité surhumaine.
Jeff Loomis |
Si Jeff Loomis est obligé de se conformer
au format des titres d’Arch Enemy, malgré toute la retenue dont il
est obligé de faire preuve, il sera d’une impressionnante aisance
tout au long du concert.
Passer en première partie oblige le
groupe à tailler dans son répertoire. Arch Enemy va puiser dans ses
titres les plus représentatifs que nous allons détailler ici dans
le désordre. En plus de "War Eternal", le dernier album est représenté
par le terrassant "All the pages burn" et "You
will know my name" avec sa mélodie à la SCORPIONS. "Ravenous" et "Nemesis" voient comme
d’habitude le public entonner en chœur la mélodie du refrain.
Vous voulez de la vitesse et de l’émotion ? "Bloodstained Cross" et "Dead eyes see no future" sont la
parfaite illustration de ces titres alternant rapidité et accalmie
mélodique.
Impossible de passer à côté de "Under black
flags we march" et de ses jolis arpèges de guitares
harmonisés. "My Apocalypse" et son passage planant en
son clair rappelle que Michael Amott a également accouché de titres
mid-tempo accrocheur. L’inévitable "We will rise" avec son accélération finale fait décoller le public. Alissa
demande au Bataclan de sauter sur place à en faire trembler le sol
pour accompagner "No gods no master". Enfin, "Fiels
of desolation", dans sa version instrumentale à grands
renforts d’arpèges harmonisés au fort accent néo-classique, clôt
le concert. C’est déjà fini et on en redemande.
Arch Enemy restera un groupe avec deux virtuoses, Michael Amott soulignant les mélodies et soignant l’expressivité en enclenchant systématiquement sa Wah, c’est vraiment sa marque de fabrique.
Quant à Alissa White-Gluz, elle amène le groupe à un niveau supérieur, sa voix ayant du relief combiné à la puissance. Même si le chant est hurlé, on suit sans difficulté les variations de ses lignes de chant. Performance vocale associée à une présence scénique énergique de tous les instants, Alissa s’adresse au public en français (alors que cette canadienne est issue d’une famille anglophone).
Alissa White-Gluz |
Quant à Alissa White-Gluz, elle amène le groupe à un niveau supérieur, sa voix ayant du relief combiné à la puissance. Même si le chant est hurlé, on suit sans difficulté les variations de ses lignes de chant. Performance vocale associée à une présence scénique énergique de tous les instants, Alissa s’adresse au public en français (alors que cette canadienne est issue d’une famille anglophone).
Arch Enemy a beau être associé au Death mélodique, l’excellente maîtrise des 5 musiciens donne à écouter un groupe de métal de grande classe avec beaucoup de finesse.
Après avoir fait quelques dates en France au mois de mai et juin, Arch Enemy signe ici un retour gagnant : le concert fut excellent de bout en bout avec des musiciens motivés et impliqués.
M’attardant un peu à proximité du Bataclan, je croise Sharlee d’Angelo et Daniel Erlandsson, respectivement bassiste et batteur et c’est parti pour une causette d’une vingtaine de minutes. Sharlee m’avoue en toute décontraction, qu’il est bien content de pouvoir vivre de sa musique sans être obligé de retourner travailler une fois la tournée terminée, contrairement à d’autres groupes de sa connaissance.
M’attardant un peu à proximité du Bataclan, je croise Sharlee d’Angelo et Daniel Erlandsson, respectivement bassiste et batteur et c’est parti pour une causette d’une vingtaine de minutes. Sharlee m’avoue en toute décontraction, qu’il est bien content de pouvoir vivre de sa musique sans être obligé de retourner travailler une fois la tournée terminée, contrairement à d’autres groupes de sa connaissance.
Une seule conclusion s’impose : Arch Enemy, au plaisir de vous entendre maintenant au Hellfest 2015 !
Un extrait du concert :
Ben...? C'était y pas une jolie et énergique blondinette qui tenait le micro ??
RépondreSupprimer(moi aussi, je souffre de mal de gorge ce matin ; j'ai un bon sirop. - je sors ? -)
J'ai trouvé un interview de la demoiselle (à la suite de l'extrait en concert) où elle s'exprime en vieux François. Elle est Québécoise (du moins, elle est née à Montréal et y a vécu), ce qui explique qu'elle s'exprime en Français (vieux-François).
Elles sont mignonnes les métalleuses.
Oui Bruno, mais la féroce blondinette a cédée sa place il y a une petite année maintenant. Fatiguée par le job je crois.
RépondreSupprimerBon Arch Enemy, pour un vieux Hard Rockeux (même ça on le dit plus, on dit plutôt Métalleux de nos jours.) comme moi, c'est franchement trop brutal. Le Grind, le Black, le Death, etc. J'y arrive pô !
Ceci étant dit, Michael Amott officie également dans un autre groupe beaucoup plus encré dans les 70'. Et les albums des SPIRITUAL BEGGARS ont toujours reçu une très bonne presse. Depuis le temps que je veux m'en procurer un. Le dernier par exemple !
Ha oui, pas mal ce SPIRITUAL BEGGARS, même si je regrette qu'il force autant sur le côté Fuzz-multipliée ; je pense qu'il y gagnerai un réduire un peu son taux de gain. Le chanteur est parfois totalement noyé sous le poids écrasant du sustain. il me semble d'ailleurs que c'est ce qu'il a commencé à faire avec "Return to Zero".
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