lundi 24 novembre 2014

BOB SEGER - "Ride Out"- (2014) by Philou



Le dernier album du Detroit Man ?


Bob Seger fut, avant le "Boss" et je me permet de le rappeler à ceux qui l'ont oublié, très populaire au sein de la classe moyenne US et représentait en quelque sorte, l'américain moyen.
Né dans la banlieue de Detroit le 6 mai 1945, le "Beautiful Loser", après une dizaine d'années de galère n'est plus un "Étranger dans la ville" depuis la sortie de son fabuleux album live "Live Bullets" en 1976. (Pour relire la chronique sur Live Bullets - on clique ici -).

En effet, quand il obtient un quadruple platine avec son "Live Bullets", il revient de loin et commence enfin à récolter les fruits de ses efforts.
Grâce à cet album enregistré dans une ambiance survoltée au Cobo Hall de Detroit en septembre 1975 avec le Silver Bullet Band, Bob Seger révèle sur scène une puissance et un générosité hors du commun.
A partir de là, la popularité de Bob Seger ne va cesser de grimper avec la sortie d'albums comme "Night Moves" (1977), "Stranger In Town" (1978) et surtout "Against The Wind" (1980) qui va connaitre un succès phénoménal. 
"The Distance" (1982) sur lequel Bob Seger fait appel à Roy Bittan, le pianiste de son pote Springsteen, présente un intérêt musical moindre, mais n'empêche pas le "ramblin' gamblin' man" de cartonner dans les charts US et de tourner sans relâche, effectuant jusqu'à plus de 200 concerts par an.
Bob et Bruce.
Au milieu des années 80, le public se passionne pour Bruce Springsteen qui en terme de prestige, lui vole la vedette et ce n'est pas la parution de l'album "Like A Rock" (1986) qui va modifier la donne. Après un break de 5 ans, le rocker du Michigan revient avec "The Fire Inside" (1991), un disque qui ne reçoit pas l'écho attendu, le grunge étant passé par là... L'album suivant, "It's A Mystery" (1995), ne crée pas l'évènement non plus et après une grosse tournée durant l'année 1996, il décide de se retirer du monde musical pour se consacrer à sa famille. Cette pause va durer une dizaine d'années et il faut attendre le 12 septembre 2006 pour pouvoir enfin écouter un nouvel album de Bob Seger. "Face The Promise" se vend à plus de 400 000 exemplaires en moins de 2 mois et la tournée fait salle comble dans toutes les villes des States que Bob Seger et son Silver Bullet Band visitent.
Cette tournée relance les ventes de ses anciens albums pour un Bob Seger qui est maintenant devenu une sorte d'institution dans le Michigan. Il a déjà reçu un nombre impressionnant de récompenses quand il est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame le 15 Mars 2004.

 
Bob Seger vit tranquillement avec sa femme et ses 2 enfants dans sa maison de Orchard Lake Village, dans la banlieue de Detroit et à bientôt 70 ans, il n'a plus rien à prouver.
En octobre 2011, il entre en studio pour préparer un nouvel album qui ne sortira que 3 ans plus tard, le 14 octobre 2014. 
"Ride Out" est donc le 17ème album studio de Bob Seger qui affirme que cet enregistrement pourrait être son dernier. En effet, il déclare que si sa voix ne tient pas le coup pendant la  tournée, il mettra certainement un terme à sa carrière.
Pas de Silver Bullet Band sur ce disque, mais Bob Seger est accompagné par d'excellents musiciens comme le guitariste Rob McNelley, le bassiste Glenn Worf, le claviériste/guitariste Jim 'Moose' Brown et le batteur Tchad Cromwell.
L'album débute sur les chapeaux de roues avec le single "Detroit Made", un titre bien dans la veine rock’n’roll des anciens classiques de Bob Seger. Écrit parJohn Hiatt pour son album "Dirty Jeans And Mudslide" (2011), cette nouvelle version est encore plus percutante que l'originale. Il serait irréaliste de s'attendre à un album entier dans cette veine, Papi Bob va bientôt fêter ses 70 balais et on ne va pas lui en vouloir de ne pas tenir un tel rythme jusqu'au bout. Les 3 titres suivant, l'hommage bluesy à Stevie Ray Vaugan "Hey Gipsy" , la reprise de Steve Earle "The Devil's Right Hand" et le rugueux "Ride Out", un parfait équilibre entre le cœur et les muscles, montrent bien qu'il n'a pas perdu son énergie légendaire après plus de 50 ans de carrière. Malheureusement, le reste de l'album est beaucoup plus pépère et reflète bien les limitations imposées par le poids des années. Bob Seger se promène aimablement au lieu de conduire à plein régime et
on pourrait dire que l'on se retrouve plus en mode "Against The Wind" qu'en mode "Rock And Roll Never Forgets".
Le 5ème morceau continue donc sur une veine beaucoup moins "robuste". Enregistré avec deux stars de la country australienne, Kasey Chambers et Shane Nicholson (qui ont composé la chanson), "Adam and Eve" est une ballade bien roots, avec violon et banjo. C'est plutôt surprenant de trouver ce type de chanson sur un album de Bob Seger mais c'est finalement assez sympa.
L'ambiance country continue avec "California Stars". Encore une reprise dont les paroles ont été écrites en 1930 par Woody Guthrie et qui seront finalement mises en musique en 1998 parJeff Tweedy et Jay Bennett (Wilco) pour l'album Billy Bragg & Wilco "Mermaid Avenue".  
La forte déclaration écologiste de Bob Seger dans "It's Your World" va certainement laisser perplexes certains de ses fans les moins ouverts d'esprit et ces derniers ne vont certainement pas manquer de discréditer sa démarche, mais bon, on s'en fout un peu, la chanson est plutôt moyenne et on reste sur sa faim.
  

Il serait alors facile de confondre cette désinvolture à de la paresse ou à un manque d'inspiration, surtout lorsque l'album dérive vers une collection de chansons qui négligent le rythme et l'intensité que l'on retrouvait dans la longue liste des classiques de Bob Seger. 
Pourtant la qualité est là lorsque l'on écoute "You Take Me In", une ballade acoustique remplie d'émotion, qui mélange à part égale, mélancolie et optimisme, magnifiquement portée par la voix chaude de Bob Seger.
"All The Road" est également remplie de mélancolie avec son violon qui nous rappelle un peu l'ambiance du "Lonesome Jubilee" d'un autre immense artiste américain, j'ai nommé John Mellencamp.
L'album s'achève tranquillement avec "Gates Of Eden", encore une ballade et même si Bob Seger chante extrêmement bien, la chanson souffre d'une orchestration trop pompeuse.
L'édition Deluxe propose 3 morceaux supplémentaires qui valent vraiment la peine d'investir un peu plus dans l'achat de cet album : une superbe ballade acoustique bien enlevée "Listen", un titre plus pêchu "The Fireman's Talkin" et enfin une nouvelle ballade "Let the River Runs" qui est magnifique. Ce serait vraiment dommage de passer à coté de ces 3 titres bonus. 

Il est facile de confondre cette désinvolture à la paresse par moments, surtout quand l'album dérive dans une poignée de chansons qui négligent le rythme et l'intensité de la longue liste de Seger de classiques. Mais la voix altérée derrière la chanson-titre et les observations de leçons de vie liés par «toutes les routes narrateur" venir d'un endroit pas trop éloigné de celui où Seger résidait depuis des années.

Read More: Bob Seger, "Ride Out '- Album Review | Ultime Classic Rock | http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=search&rurl=translate.google.fr&sl=en&u=http://ultimateclassicrock.com/bob-seger-ride-out-review/&usg=ALkJrhj4z6Yj0XmvMpM5JSGMY_ni0ebJww&trackback=tsmclip
Il est facile de confondre cette désinvolture à la paresse par moments, surtout quand l'album dérive dans une poignée de chansons qui négligent le rythme et l'intensité de la longue liste de Seger de classiques. Mais la voix altérée derrière la chanson-titre et les observations de leçons de vie liés par «toutes les routes narrateur" venir d'un endroit pas trop éloigné de celui où Seger résidait depuis des années.

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Les chansons de Bob Seger racontent toujours des histoires où l'on rencontre des personnages avec lesquels l'auditeur (américain) peut facilement s'identifier. Des gens ordinaires qui essaient de trouver leur chemin dans un monde de plus en plus complexe, difficile et dangereux. De plus et même s'il n'utilise plus ses cordes vocales comme avant, il reste un chanteur à la voix merveilleusement chaude et un compositeur hors norme.
Grâce à ses chansons simples, chaleureuses et directes, il touche souvent le coté intime de l'auditeur avec délicatesse et c'est pour tout cela qu'il est devenu au fil des années, une véritable légende. 
Cet disque navigue en eaux calmes, très loin de la tempête des grandes années, mais cela on s'en serait un peu douté, vu l'âge du capitaine Bob. Toutefois, même si les premières écoutes peuvent s'avérer assez décevantes, l'album est finalement plutôt réussi.


Malgré ses 69 ans bien sonnés, Bob Seger reprend la route : il a revu à la baisse sa consommation de cigarettes et parcourt une quinzaine de kilomètres à vélo par jour, histoire de garder la forme.
La tournée de 25 dates a déjà commencé le 19 novembre à Saginaw, Michigan et s’achèvera le 27 février 2015 à Los Angeles.

Keep on Ridin' on Bob....






Le titre "Detroit Made" au Jimmy Kimmel Live

2 commentaires:

  1. c'est vrai que ,chez nous Frenchies, Bob Seger n'a pas eu la reconaissance qu'il méritait, tout comme d'autres artistes du même calibre tels que Southside Johnny, Jackson Browne, John Hiatt, Willie Nile ou Elliott Murphy. C'est Bruce qui a décroché logiquement la timbale et, dans une moindre mesure, Tom Petty et John Mellencamp.

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  2. A truly american hero.. say no more.

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