Adrianna Marie est une enfant de la balle, en effet ses parents faisaient partie d'un groupe folk réputé dans les sixties, les Carolee Singers, son enfance a donc été bercé par la musique et elle fera ses premiers pas sur les planches à 10 ans. Elle use des 33 tours de Rosetta Tharpe, Big Maybelle, Helen Humes, Esther Philipps, Bille Holiday, Louis Jordan, Louis Armstrong, Memphis Minnie ou Lester Young . On le voit elle a été biberonnée au jazz, au blues et au Rhythm'n'Blues. Après des études en musique et jeu d'acteur elle prends la direction de la Californie à 17 ans, guitare en bandoulière, et se fait remarquer par son registre étendu, elle chantera avec les guitaristes LA Jones, Wali Ali ou John Marx, puis 2 titres sur l'album "Double dynamite" du All stars du label Delta Groove, les Mannish Boys.
L'idée était de recréer l'ambiance post-war blues, des années 40 et 50, celle où les chanteuses de blues étaient accompagnées d'un grand orchestre et où les frontières entre jazz et blues étaient poreuses, l'époque où triomphaient les "blues singers", Dinah, Billie et les autres.
Enregistré en analogique sur du matos vintage, cet album transpire l'élégance, la classe, et le respect envers la tradition, mais avec un son moderne, nous ne sommes pas dans le copier coller poussiéreux non plus.
Seront ainsi honorées Rosetta Tharpe ("I want a tall skinny papa"), Helen Humes (I ain't in the mood", He may be your man"), Lil Green ("I won't sell my love"), Big Maybelle ("T'at's a pretty good love"), Little Esther Philipps ("Cherry wine", "Double croissing blues"), Billie Holiday ("Sugar"), Louis Jordan ("Is you is or is you ain't my baby"), Jay McShann ("Hands off") et Freddie King (l'instru "Sad night owl").
On notera outre le chant swinguant et clair de Adrianna, un groupe qui sonne comme un grand orchestre où ressort la virtuosité du guitariste LA Jones qui prendra quelques magnifiques solos (par exemple sur "I want a tall skinny papa"), David Cohen qui fait un festival au piano ("Double crossing blues" ou "Cherry wine") mais aussi avec son harmo ( "I ain't in the mood" et "Hands off"), des cuivres à gogo, des solos de sax qui décoiffent, et des chœurs do-wop . Le tout donne un album qui donne la patate, au swing irrésistible, la plupart des titres sont vraiment enlevés, voir endiablés comme les Rhythm'n'Blues "Hands off" ou "He may be your man", quant au blues lent qui donne son titre à l'album "Double crossing blues" il est tout simplement superbe.
Pour une première c'est un grand disque que signent là Adrianna Marie et ses Groovecutters et je ne suis pas le seul à le penser, il est en effet nominé pour les Blues Adwards catégorie meilleur premier album, c'est mérité.
ROCKIN-JL (chronique parue dans BCR la Revue N°38)
NB- ne pas confondre cette magnifique chanteuse avec une autre Adrianna Marie, dont je ne sais pas si elle chante, et on s'en fiche de toute façon ...j'ai trouvé plein de photos et vidéos d'elle sur le net en cherchant des infos sur ma Adrianna Marie, si quelqu'un peut nous apporter des précisions sur cette demoiselle qu'il nous en fasse part...apparemment elle s'habille toujours très léger....
à la demande de Bruno et Philou je mets aussi une vidéo ...
Très bonne voix.
RépondreSupprimerPar contre l'autre... le truc avec les yeux d'mouche, ça a vraiment l'air d'être la reine des cruches. C'est désolant (désolé, mais non, j'peux pas cautionner. On dirait un sketch). à côté, l'autre, la brune apprentie-charcutier, ferait presque figure de philosophe. Cela me rappelle un film d'ailleurs, avec le QI qui chute considérablement dans le futur, aux USA... de surcroît.