Reprises Rythm'n'Blues
(et autres bizarreries)
Alors que la carrière
solo de l'ex (et actuel) chanteur de Van Halen avait démarré sur les
chapeaux de roues avec le mini album Crasy from the Heat (1985), lui même suivi des deux albums références que sont Eat'em and Smile (1986) et Skyscraper (1988), David Lee Roth a peu à peu glissé dans un certain
anonymat à force de changements de musiciens, à force d'albums moins inspirés
surtout.
Comme sa pochette
hideuse ne le montre pas (on croirait plus à un truc Technoïde), avec ce Diamond Dave David Lee Roth nous refait donc le coup de l'album de
reprises fleurant bon le rythm'n'blues. Diamond Dave est comme une sorte d'extension à ce mini
album que fut Crasy from the Heat, paru 18 ans plus tôt.
Et
sa commence sous les meilleurs auspices. En gros les 6 premiers morceaux,
jusqu'à l'irrésistible et décoiffant "Soul Kitchen" de The Doors. Ensuite le soufflé
retombe petit à petit et tout s'embrouille. Le sauvage Rythm'n'Blues des
débuts a laissé place à des arrangements plus urbains et nettement
plus contemporains. Dave nous gratifie aussi
d'un titre de son cru qui, si il n'est pas mauvais, ne casse pas pour autant la
baraque. "Medicine
Man" aurait tout à fait pu
figurer en Bonus de son dernier album, le sobrement intitulé DLR Band.
Avant que l'album
ne se termine comme il avait commencé, le chanteur excentrique nous
assène une pitrerie intitulé "Act One" qui n'est même pas un morceau. Lee Roth tapotant sur des congas, se marrant
tout seul et vocalisant sur un truc plus ou moins tribal. Bref ! Sans aucun
intérêt, en plus d'être carrément pénible pour ce que c'est. L'album se termine heureusement par
deux perles.
La première d'entre elles,
"Ice Cream
Man", avait déjà eu les
honneurs sur le premier album de Van Halen, mais cette nouvelle
relecture vaut pour le moins son pesant d'or. Le morceau est joué sur le mode
du Big Band de Jazz. Croyez moi sur parole, avec au générique des noms tels que
ceux de Greg Phillinganes (Mickey Jackson, Toto,
etc.) au piano, Edgar Winter au sax, Omar Hakim à la batterie, ce titre balance et swing du feu de Dieu.
"Bad
Habits" clôt l'album avec
maestria dans un registre lui aussi totalement emprunt de cet esprit Big Band
(cuivres à gogo), et voit pour l'occasion deux ex musiciens des glorieuses
heures de Diamond Dave, en la personne de Brett Tuggle et de Greg Bissonette, respectivement clavier et Batteur, accompagner
le chanteur rigolo-mégalo.
En résumé, voilà un disque mi figue mi
raisin, qui aurait pu être génial si le chanteur ne s'était pas autant dispersé
dans sa direction musicale. Et dire que ces deux derniers titres sont crédités
comme étant des Bonus... Cherchez l'erreur !
Clip: "Shoo Bop"
Je pense que c'est un vocal qui ne se prend pas au sérieux, il a envie de faire quelque chose, il le fait, sans en attendre un retour du public. Un jouisseur.
RépondreSupprimerOn s'en aperçoit au travers de ses albums solos.
En revanche, je suis surpris qu'il reprenne de la chevelure !!?
Perruque ?
Pour compléter mon commentaire :
Supprimerhttp://www.hardmaisrock.com/search/label/Van%20Halen
Sur : David Lee Roth – Strummin’ With The Devil: The Southern Side Of Van Halen (2006)
SupprimerJ'adore ce disque de David Lee, même si, effectivement, il y a un ou deux pièces "bouche-trou" totalement dispensables.
RépondreSupprimerCertes encore un disque de reprises (12 / 14) - dont 3 excellentes de Savoy Brown (!)- époque Chris Youlden -, mais avec une touche bien personnelle. Seules les titres de Savoy-Brown sont bien proches des originaux.
C'est dingue, mais je pense sincèrement que David Lee Roth est d'abord (et sans même le mesurer lui même) un pur et authentique chanteur de Rythm'n'Blues.
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