Hmmmm.... Voilà t'y pas une jolie pochette évoquant le farniente, la moiteur de l'été, et les jolies filles aux jambes dénudées.... (J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage. Sur leur peau le soleil caresse bien trop sage. Le vent qui les décoiffe au goût de sel sur mes lèvres... J'aime...).
Un disque pour l'été ? Comportant la nouvelle danse à la mode pour gogos (ou moutons) en mal de sensation ? Ou offrant le slow incontournable des vacances (matraqué par les médias) pour adolescents et autres fatigués du bulbe. Non, vraiment, rien de tout ça. C'est à des années-lumières de tout marketing nauséeux. C'est "made in USA", et cela sonne plutôt "Deep-South".
Southern Hospitality c'est l'histoire de trois musiciens qui se
rencontrent lors d'un festival en 2011, et jamment lors d'une after. Le courant
passant, ils s'éclatent et prennent du plaisir à jouer ensemble. Rapidement,
enthousiasmés par la chimie qui résultat de cette rencontre impromptue, ils
fondent un quintet de rondouillards barbus pratiquant un Rock Laid-back.
Le combo s'articule donc principalement autour de ce trio
composé de Damon Fowler guitariste, joueur de Lap-Steel et de slide renommé,
ayant été comparé à Johnny Winter (?), Jeff Beck (??) et Duane Allman (il y a apparemment un nombre croissant de journaliste à l'imagination débordante) ; J.P.
Soars, guitariste ayant déjà gagné des distinctions en tant qu'artiste de Blues
; et Victor Wainwright, pianiste à la main sûre pour qui le Blues et le Boogie
ne semblent pas avoir de secret (on pense à Johnnie johnson, Memphis slim, Dr
John, Billy Powell), de plus il se défend plutôt bien à l'orgue Hammond. Il
vient de recevoir le prix « Pinetop Perkins Piano Player ». Les
amateurs de claviers généreux devraient être comblé.
Damon Fowler, JP Soars et Victor Wainwright alternent le rôle de chanteur, offrant ainsi des nuances bienvenues. Les deux gratteux sont dans une tonalité plutôt âpre et viril, tandis que Wainwright rappelle, par biens des côtés, Dr John ; d'ailleurs, la comparaison se prolonge jusqu'à l'apparence : corpulence, pilosité faciale et casquette irlandaises Cork vissée sur la tête.
Damon Fowler, JP Soars et Victor Wainwright alternent le rôle de chanteur, offrant ainsi des nuances bienvenues. Les deux gratteux sont dans une tonalité plutôt âpre et viril, tandis que Wainwright rappelle, par biens des côtés, Dr John ; d'ailleurs, la comparaison se prolonge jusqu'à l'apparence : corpulence, pilosité faciale et casquette irlandaises Cork vissée sur la tête.
A l'image de la pochette, Southern Hospitality délivre une
musique (faussement) paresseuse, accablée par la moiteur du bayou et la chaleur
de l'été, où se croisent diverses musiques inhérentes au Sud des USA.
Americana, Southern-rock indolent, Soul sudiste (plus typée Muscle Shoals que Motown), Blues, New-Orleans,
Jazz-rock latino (avec un superbe « Fried Neck Bones and Home Fries »
à faire pâlir de jalousie Santana), Jump, Boogie, Rock'n'Roll, vont et
viennent, s'invitent, se mêlent avec une quiétude, un flegme, propre aux gens
qui savent prendre le temps d'apprécier l'instant présent. Ils s'offrent même
un honnête reggae (« Don't Feel Like Going There Today »).
Un vrai melting-pot. On pourrait citer pêle-mêle les noms de Kenny Neal, Allman Brothers, Little Feat, Dr John, Bob Brozman, Santana, Atlanta Rhythm Section, J.J. Cale, John Hiatt, mais ce serait très insuffisant.
Un vrai melting-pot. On pourrait citer pêle-mêle les noms de Kenny Neal, Allman Brothers, Little Feat, Dr John, Bob Brozman, Santana, Atlanta Rhythm Section, J.J. Cale, John Hiatt, mais ce serait très insuffisant.
D'un côté les différents genres abordés peuvent décontenancer,
surtout avec « Mile After Mile » (Jazz Hot), « Shoestring
Budget » Jump'Blues, le Reggae, voire le célèbre « Don't Boogie Woogie »
de Jerry Lee Lewis (repris par Eddy Mitchell sous le titre de « Pas de
Boogie Woogie »). De l'autre c'est aussi leur richesse. Toutefois, il est
difficile de cerner la personnalité de ce groupe ; fait qui pourrait déplaire à beaucoup.
Enregistré « comme à la maison » par Tad Benoit, chez
lui en Louisiane, dans son « Whiskey Bayou Studio », l'album respire
la spontanéité et la sincérité d'un groupe fier de son patrimoine.
,33
Article paru initialement dans le n° 35 de la revue BCR
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Article paru initialement dans le n° 35 de la revue BCR
Blues
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