Voilà bien un groupe
de rock US qui m'inspirait peu au départ, notamment à cause de cette pochette
et de ce patronyme trop racoleur. Or, je découvris grâce au
net, trois chansons fabuleuses et antagonistes, donnant part là
un éclectisme de bon goût.
L'une, « Rock'n'Roll »,
un Heavy-rock qui m'évoquait Silvertide (un des meilleurs
groupes de Heavy-rock de la décennie), avec moins de gnak et de testostérone, la seconde, « In
the Dark », une ballade rock au tempo chaloupé aux
accents Soul, et surtout « Earthman », une superbe
ballade au chant mélancolique s'appuyant sur quelques accords
de guitares égrenés, puis avec des lignes de violons
qui s'entrelaçassent venant en soutien de la mélodie,
avant que le groupe n'intervienne pour un coda en apothéose.
Le type de chanson que l'on pourrait compiler avec les meilleures du genre.
Trois compositions diamétralement opposées, tout en gardant un son
apparemment propre au groupe, et abordant chacune des qualités
d'écriture et d'interprétations qui ne courent pas les
rues.
« Poets & Pornstars » distille un Rock'n'Roll assez énergique, entraînant, revigorant (idéal pour partir au boulot sans -trop - faire la gueule) évoquant donc Silvertide, mais aussi Jet (celui du premier disque, évidemment), Cheap-Trick pour son côté Beatles passé à la moulinette Heavy-rock, avec un petit quelque chose d'Aerosmith. Moins typiquement « Hard » que ces derniers, « P & P » a sur certaines chansons des consonances Glam-rock du style de T. Rex ou de Ziggy/Bowie, ainsi que de Pop-rock plus actuel (tel Oasis sans la voix traînarde et hautaine, et Primal Scream de « Give Out but Don't Give Up ») avec en filigrane un soupçon des Kinks. Et même quelques réminiscences du Green Day de "21st Century Breakdown" et d' "American Idiot".
Le son du groupe est organique et direct, plutôt sec, sans effets. Du genre Gibson, voire Telecaster, branchées en direct dans un vieux Marshall fatigué, mais bien rodé, que l'on ménage ; ce qui entraîne ainsi de bons sons crunchies flirtant plus avec la scène australienne que Californienne. Pas de synthés, de samples ou autres artifices. Les quelques rares enrichissements, toujours opportuns, sont fait de saxophone, trompette, violon & violoncelle, et pianos et orgue Hammond.
Il en résulte un mixage de Rock, Pop et Glam, où le rock reste néanmoins la clef de voûte, avec, notamment, son lot de riffs de l'école des Keith Richards & Malcom Young, soutenu par une paire d'as que sont le batteur, Dave Plesh, une vrai « pieuvre cogneuse », plus « swing » que métronomique, et la bassiste, Sally Hope (1), au jeu extraverti ; deux musiciens qui aurait mérité un mixage plus en avant tant leur jeu est plaisant à écouter. Une base rythmique qui n'hésite pas, en plus d’asseoir la rythmique, de faire décoller l'ensemble.
Et puis peut-être l'émergence d'un nouveau talent en la personne de Hal Ozsan, chanteur, guitariste, compositeur (à 95%), et aussi producteur. Un gars qui a su assimiler une vaste culture musicale. Hal avait composé une majorité du répertoire avant de monter ce groupe, de façon à avoir déjà du matériel et pouvoir ainsi se produire au plus vite dans les diverses salles et clubs de Los-Angeles. (Évidemment, les chansons ont évoluées, ou plus ou moins muées, avec l'apport des musiciens).
Son timbre, légèrement rocailleux, pourrait se situer entre un Nic Cester, un Tommy Boyce et un Ron Young.
Hal & Sally |
** Pour la petite histoire, à son arrivée à Los-Angeles, Hal s'attendait à trouver une scène Rock très active, encore fortement imprégné du souvenir des Doors (?) et des Guns'n'Roses. C'est en constatant qu'il n'en était rien qu'il aurait décider de fonder un groupe qui aurait l'étoffe de "remettre les pendules à l'heure". **
Bonus : à la fin de la petite galette, une bonne poignée de seconde après le coda tardif de "Earthman", un petit cadeau : un titre « caché » (« Son of a gun »
?). Un Rock burné, quelque chose comme un T.Rex vindicatif et Heavy, aux fortes senteurs « AC/DCiennes ».
Hélas, malgré un très bon premier essai, les californiens de Poets & Pornstars n'ont pas renouvelé l'expérience. Pire, le groupe a disparu. La faute incombant certainement au chanteur, qui n'est autre que Halil "Hal" Özşan, l'acteur d'origine chypriote que l'on retrouve dans la série "Kyle XY", ainsi que "Fallen" (il y interprète le rôle d'Azazel) et dont la carrière au cinéma commence à prendre de l'importance depuis 2007. Il a d'ailleurs quitté le groupe en 2008.
P.S. : Le titre "Rock'n'Roll" a été utilisé pour la seconde saison de "Californication", la série avec David Duchovny, où Hal a fait quelques apparitions.
The track list:
01. Rock And Roll
02. Get Your Kicks
03. Strange
04. My Devil's Song (SexWineWomenSongSugarMagicMoney)
05. In The Dark
06. War On Gravity
07. Monkey
08. Partners In Crime
09. Spy Vs. Spy
10. Earthman
(1) à l'origine, Sally Hope, est guitariste. Toutefois, la demoiselle dégageait tant sur scène - c'est qu'elle n'est pas là pour faire de la figuration dans un coin près de la batterie - qu'il fallait impérativement l'incorporer au groupe. Une demoiselle qui, parallèlement à la musique, a obtenu un Master de sociologie.
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Hélas, malgré un très bon premier essai, les californiens de Poets & Pornstars n'ont pas renouvelé l'expérience. Pire, le groupe a disparu. La faute incombant certainement au chanteur, qui n'est autre que Halil "Hal" Özşan, l'acteur d'origine chypriote que l'on retrouve dans la série "Kyle XY", ainsi que "Fallen" (il y interprète le rôle d'Azazel) et dont la carrière au cinéma commence à prendre de l'importance depuis 2007. Il a d'ailleurs quitté le groupe en 2008.
P.S. : Le titre "Rock'n'Roll" a été utilisé pour la seconde saison de "Californication", la série avec David Duchovny, où Hal a fait quelques apparitions.
The Band :
Hal Ozsan : chant & guitare
Tom "Domo" Domaracki : Guitare
Randy Austin : Claviers, percussions & chœurs
Sally Hope : basse, chœurs
Dave Plesh : batterie
The track list:
01. Rock And Roll
02. Get Your Kicks
03. Strange
04. My Devil's Song (SexWineWomenSongSugarMagicMoney)
05. In The Dark
06. War On Gravity
07. Monkey
08. Partners In Crime
09. Spy Vs. Spy
10. Earthman
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épilogue :
"Toc - Toc - Toc " - "Oui, entrez... "
iiiiIIIIIiiiiwwiiii (il faudra bien qu'un jour je graisse ces gonds)
- "Sonia ? Mais que se passe t'il ?"
La jeune et jolie secrétaire semble embarrassée, ne sachant pas par où commencer.
Sonia : "Veuillez m'excuser... je suis vraiment désolé de vous déranger... je sais que vous avez beaucoup de travail, mais on m'a chargée de vous demander quel était le sujet de votre article..."
- "Ben ? Il s'agit de musique... de Rock'n'Roll, l'article ne parle que de ça... et de rien d'autre. Pourquoi me demandez-vous ça ?"
Sonia : "C'est que... apparemment... vos collègues ont été déçu..."
- "Mais pour quelles raisons ?? "
Sonia : "Oohhh... Je n'ose vous le dire..."
La voilà qui rougit comme un pivoine. Elle place ses mains dans le dos, regarde le sol et plante la pointe de son pied gauche dans la moquette, bon marché et élimée, le faisant pivoter telle une enfant prise en faute. Une goutte de sueur perle sur son front rebondi.
- "Haaa... d'accord... Je crois comprendre : Ils s'attendaient à quelque chose de nettement plus croustillant, libidineux même... n'est-ce-pas?..."
Elle acquiesce de la tête, laissant sa longue chevelure lui recouvrir un court instant son visage
Sonia : "Et même que m'sieur Claude pense qu'il est regrettable qu'il n'y ait pas plus de photos de la fille. Celle qui joue sur une grosse guitare, à quatre cordes. Oui, il est très sensible à la mise en page, m'sieur Claude... surtout lorsqu'il s'agit de jolies filles... même que... enfin, j'crois bien qu'il va s'offrir le disque... au cas où il y aurait des photos de la Sally... Mais je ne vous ai rien dit"
Sonia : "Quant à m'sieur Rockin'...
Coup d’œil furtif et anxieux à droite et à gauche, histoire de voir que nous sommes bien seuls, avant de continuer
Sonia : "il juge les clips forts décevants. Il dit qu'ils manquent de corps, de mouvements, et... de rondeurs. Du moins, il m'a dit que c'est certainement ce que penseront les autres ; que pour sa part, il était au-dessus de tout ça... mais... il faut que je vous dise..."
Des bruits de pas lourds et traînant se font entendre derrière la porte du bureau. On entend comme un feulement étouffé. Sonia, apeurée, s'excuse et, dans un frou-frou de jupes parfumées, quitte précipitamment mon modeste bureau délabré (que d'autres appelle un foutoir), faisant virevolter des papiers (des articles en-cours et divers P.V.) deci-delà.
iiiiIIIIIiiiwwwouiiiii La porte s'ouvre d'elle même (c'est vétuste) laissant la vue sur un couloir vide, à peine éclairé par une héroïque ampoule en fin de vie ; les autres semblent avoir toutes rendu l'âme dans l'instant.... Sonia semble s'être volatilisée.
Wooouuuu.... Un vent glacial s'engouffre dans l’étroit couloir, charriant les précieux posters de Claude, les bouteilles vides de Philou, quelques pages de bédé de Pat, la célèbre photo de Luc jammant avec Ian Paice, celle de Rockin' avec un certain Christophe M. (pourtant, elle était bien cachée celle-là)... Le masque d'Eddie, millésimé 1982 et signé par Steve Harris en personne, celui que Vincent garde précieusement (c'est son doudou), le portant lorsqu'il écrit - pour l'inspiration - (et qui ne manque pas de terrifier Sonia, la faisant parfois crier de surprise), traîne là, dans la poussière. Les bureaux semblent désertés ; outre le vent et les bouteilles et canettes qui s'entrechoquent, pas un bruit. Serait-ce les Vacances ?
- "Mais ...??"
Poum ! Bam ! Clip ! Crap ! Bang ! Vlop Zip ! Shebam ! Pow ! Blop ! Wizzzz !
...........
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