Ce
Buster Brown là n'a rien à voir avec le chanteur et
harmoniciste New-Yorkais des 50's, ni l'obscur groupe américain du Kentucky dans lequel jouait James Kottak avant de rejoindre Kingdom Come. Il s'agit ici d'un groupe
Australien du début des 70's dont la particularité
était d'avoir en son sein Angry Anderson et Gordon Leech, deux
futurs membres de Rose Tattoo, ainsi que Phil Rudd et Mark Evans, un
binôme qui ne tardera pas à rejoindre les frères
Young pour devenir le poumon d'acier inébranlable au sein
d'AC/DC ! Dallas "Digger" Royal viendra se placer derrière les fûts dans les derniers soubresauts du combo.
La différence notable entre les groupes
emblématiques précités et Buster Brown, est,
outre l'inégalité évidente de talent, la
présence d'un claviériste, qui, par ailleurs, se révèle
d'un assez bon niveau.
Buster
Brown délivre un Hard Boogie honnête mais non
transcendant. Même si l'on sent parfois les prémices
d'un Rose Tattoo, ou même d'AC/DC sur le titre éponyme,
rien à voir avec la débauche d'énergie du
premier ou la force de frappe du second.
L'album
est produit par Lobby Loyde, autre rocker furieux d'Australie qui fit
ses armes avec Billy Thorpe & the Aztecs, puis avec Coloured
Balls (un groupe de furieux délivrant un Heavy-Rock'n'Roll primitif sans concession, que l'on peut qualifier de proto-punk, voire de Sleaze bien avant l'heure). Et en parlant justement de Coloured Balls, notons que Trevor Young (le batteur du dit groupe) viendra remplacer Phil Rudd, pendant trois mois. Signalons au passage que Lobby Loyde est une figure
emblématique au pays des kangourous. Il s'est fait le chantre
d'un rock direct, efficace, rugueux et prolétaire, parfois donc proto-punk. Par certains côtés, - écouter
« Working Man's Boogie » avec Coloured Balls -
il préfigure Rose Tattoo (dont il fit parti un court moment).
Même si ce collectif a été proprement oublié, en 1974 il avait acquis une solide réputation dans les clubs et dans les circuits des banlieues, étant considéré comme l'un des meilleurs groupes de Hard-Boogie du pays.
On
sent néanmoins qu'avec une production du binôme Vanda & Young, le
résultat n'aurait été que meilleur.
Cette réédition présente quatre titres live en bonus, démontrant ainsi que ces musiciens faisaient déjà, en 1974, parler la poudre, qu'ils goûtaient le rock dur sans fioritures.
Cette réédition présente quatre titres live en bonus, démontrant ainsi que ces musiciens faisaient déjà, en 1974, parler la poudre, qu'ils goûtaient le rock dur sans fioritures.
Par
contre, le dernier titre et bonus est anachronique car c'est en
réalité une pièce de Rose Tattoo, composée
avec Lobby Loyde. Son seul lien avec Buster Brown est le chanteur.
Un
CD intéressant pour tout mordus de Rose Tattoo ou d'AC/DC,
voire de fondus de Hard blues boogie du début des 70's, mais
nullement indispensable si ce n'est pour les collectionneurs.
L'intérêt principal restant la présence de
musiciens qui feront date dans la musique Rock Australienne.
Document, avec un Angry Anderson en salopette, plutôt timide devant son micro et la caméra.
AC/DC "Highway to Hell"
Lui apparemment ca ne lui a pas enlevé de force de perdre ses cheveux ;o)
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