Pas de prise de tête, juste du fun avec ce 2ème album de Warrant, une formation qui a vu le jour au milieu des années 80 à Los Angeles.
Avec Erik Turner (guitare), Jani Lane (chant), Steven Sweet (batterie),Jerry Dixon et Joey allen (guitare), le groupe se forge rapidement une solide réputation dans les clubs du Sunset Strip, en proposant un heavy glam efficace, mais sans grande originalité.
Convaincu du potentiel commercial du groupe, Columbia Records propose en 1988 , un contrat à Jani Lane & à ses compagnons.
Bonne pioche.... le 1er album "Dirty Rotten Filthy Stinking Rich" sort en janvier 1989 et devient un succès majeur aux States, propulsé par le succès inattendu du single "Heaven", une power ballad, qui envoie directement Warrant au paradis doré du Billboard.
Suite au succès du disque, le groupe se voit offrir une tournée colossale, avec des groupes confirmés comme Cinderella, Mötley Crüe, Poison, Queensrÿche et Kingdom Come.
Si cette 1ère carte de visite reflète les débuts prometteurs du groupe et permette d'envisager le futur avec sérénité, le 2ème album du groupe "Cherry Pie" qui parait pendant l'été 1990, va vraiment mettre la barre beaucoup plus haut ....
Terminé les tentatives puériles et un peu niaises, sur ce nouvel opus le groupe va droit au but, sans hésitation et c'est la classe, la maturité, le talent et évidemment, le savoir faire qui parlent.... démonstration :
Toujours parfaitement secondé par Beau Hill, le producteur aux doigts de platine, le groupe va nous délivrer un album beaucoup plus homogène, plus soigné et beaucoup plus percutant que le précèdent.
Toutes les chansons sont le résultat d'un boulot énorme, plus spécialement en ce qui concerne la finition. Rien ici n'est laissé au hasard, tout a été lustré à l’extrême, les courbes des mélodies sont parfaites, la carrosserie est impeccable, le moteur tourne à plein régime et Bobbie Brown (la future Mme Jani Lane), la bombe sexuelle que l'on reluque dans le clip de la chanson "Cherry Pie" est plutôt agréable à regarder....non ????
La preuve ci-dessous :
Tous les détails, comme les notes de banjo, les guitares acoustiques, l'harmonica et le piano donnent vraiment une autre dimension à la musique de Warrant.
Le groupe enchaine perles après perles avec le très fun mais très efficace "Cherry Pie", le roots "Uncle Tom's Cabin", le méga hit "I Saw Red", la ballade de rigueur "Blind Faith", le boogie rock "Love In Stereo" et le puissant "Mr Rainmaker".
Tout (ou presque) frise la perfection, les parties vocales sont hyper travaillées et les ambiances progressives ne sont pas oubliées avec "Song And Dance Man".
Les nappes de piano sont subtiles et les guitares sont suffisamment agressives, avec riffs savamment dosés et solos incisif à souhait. Les chansons sont courtes et compactes et font mouche dès la toute première écoute.
Pour convaincre les auditeurs septiques, le groupe nous montre qu'il a de bonnes et solide références en reprenant le "Train, Train" de Rick Meldlocke et de son groupe Blackfoot, histoire de gagner un peu plus en sincérité et crédibilité.
La force de Warrant sur cet album, c'est qu'il a su combiner avec classe et talent, un petit côté roots avec une puissance mélodique impressionnante et le résultat est tout à fait convaincant.
L'album se vend très bien aux USA (3 millions d'albums) et le groupe est au sommet de sa gloire...... cela ne va pas durer.
Profitez en les gars, ça va pas durer !!! |
En 1995, le guitariste Joey Allen et le batteur Steven Sweet sont remplacés par 2 ex- Kingdom Come, Rick Steier et James Kottak. Ce 1er changement de personnel déstabilise sérieusement le groupe et pour couronner le tout, Colombia Records leur rompt leur contrat.
Les albums suivants, "Ultraphobic" (1995), "Belly to Belly" (1996) et "Under The Influence" (2001), ne permettent pas à Warrant de remonter la pente et ce n'est pas la valse incessante des musiciens qui arrange les affaires du groupe.
Après avoir publié un album solo "Back Down to One" en 2003, c'est le chanteur Jani Lane qui fait ses valises en 2004.
En 2006, le groupe revient avec un nouveau chanteur James St James (Black'N Blue) et un nouvel album "Born Again" tandis que de son coté, Jani Lane monte un nouveau projet Saints Of The Underground. En compagnie de Bobby Blotzer (Ratt), Keri Kelli (Alice Cooper) et de Robbie Crane (Ratt), il publiera un seul et unique album en 2008, "Love The Sin, Hate The Sinner".
Cette même année 2008, le retour de Jani Lane est annoncé pour les 20 ans du groupe.
Une tournée avec Cinderella (The Reunion Tour) est prévue pour printemps, mais Tom Keifer, victime de graves problèmes de santé doit jeter l'éponge et Warrant assure seul quelques shows.
Jani Lane, qui avait des problèmes de toxicomanie et d’alcoolémie depuis des années, est au plus mal et ne peut pas finalement assurer la fin de la tournée. Il quitte définitivement le groupe et c'est Robert Mason (Lynch Mob) qui le remplace au pied levé et c'est ce dernier qui devient par la même occasion, le nouveau frontman de Warrant.
Un 8ème album des californiens, "Rockaholic", arrive dans les bacs en mai 2011, pendant ce temps, Jani Lane noie sa déprime dans l'alcool. Après avoir été condamné plusieurs fois pour conduite en état d'ivresse, il se voit obligé de suivre un programme de désintoxication.
Le 11 août 2011, Jani Lane est retrouvé mort dans une chambre de l'hôtel Comfort Inn de Woodland Hills à Los Angeles, des pilules d’antidépresseur et de la vodka prés de son lit..... triste fin pour le charismatique chanteur, ex-icône rock de la scène Glam Rock californienne.
Quand à ses anciens compagnons de Warrant, ils tournent toujours aux États-Unis et partagent actuellement l'affiche avec des anciennes gloires des années 80/90 comme Quiet Riot, Firehouse, Lita Ford, Eric Martin, Dokken, L.A Guns.
Un peu de fun maintenant ....avec le clip "Cherry Pie" :
Ta chronique aurait pu tout aussi bien porter et/ou faire référence a n'importe quel groupe de Hair Metal de cette période bénie (pour eux) que je situe entre la naissance de ces cinglés de Motley Crüe et l'arrivée du Grunge. Donc de 1984 à 1991 en gros.
RépondreSupprimerCe que je veux faire remarquer ici, c'est que finalement rien a changé entre hier et aujourd'hui. Toutes ces gloires éphémères (toujours le même schéma: En gros deux gros cartons et puis s'en vont) qui pullulaient durant cette décennie de tous les excès, n'auront finalement été que les marionnettes des grosses majors et autres maisons de disques qui dictent (ou nous dictaient), à grand renfort de marketing, ce qui est (était) "cool" d'acheter jusqu'à plus soif et jusqu'à l'overdose. Hier du Hair Metal, avant hier du Grunge ensuite du Rap, du R'n'B, etc.
Ce qui est plus étonnant aujourd'hui, c'est de voir qu'un groupe aussi caricatural que les Steel Panther, reprenant 30 ans après tous les clichés outranciers de cette période, suscite un vrai regain d'intérêt ici et là. Quelle bizarrerie ?
"Gloire, décadence et déchéance", telle aurait pu être le titre de ta chronique qui remet parfaitement en lumière ce qu'était ces années d'insouciances. Les dernières en quelques sorte ou d'une certaine façon.
J'avoue que je ne connaissais pas… Ça fait penser à Ratt ou aux grands-britons de Def Leppard, c'est sympa. Même le clip est rigolo. D'ailleurs, c'est une bonne chose, ce sens de la dérision. Il faut croire que les potiches en culotte/bikini/minishort sont universelles dans les clips, quel que soit le genre musical. Cela étant, avec l'humour présent dans la vidéo, le côté "femme-objet" est beaucoup moins omniprésent, ça change des vraies potiches en string dans les clips de rap.
RépondreSupprimerEt puis bon, tous ces mecs étaient bien cordiaux à l'époque, donc si les messieurs qui regardaient le clip pouvaient baver sur Miss Tarte-aux-Cerises, les dames avaient les musiciens pour se rincer l'œil :p
C'est très intéressant, merci beaucoup pour cet article très complet ! Je ne connaissais pas ce blog non plus, je l'ai découvert par hasard et j'y repasserai régulièrement. :)
RépondreSupprimerXavier,
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