©Fred Hamelin |
Un Soir de Mai
L’année
dernière un soir de mai, alors que je me promenais sur le «Livre de visage», une vidéo postée depuis «Ton Métro» me stoppa net dans mes pérégrinations. Une jeune
demoiselle au visage calme qui chante et joue de la guitare devant une porte en
pierre, perdue dans la forêt, parmi les chants d’oiseaux. Les volatiles sifflent-t’ils à entendre sa voix claire et délicate ? En écoutant «Maybe he’s the
one» je suis tombé sous
le charme de Lili
So Far. Le mois suivant, j'étais dans une salle à Egly (Petite ville de banlieue) écouter la belle.
© J.R Vuillemin |
Mais qui est Lili So Far ?
De son prénom Sophie (Je ne dirais
pas son nom pour laisser un peut de mystère !),
native de Semur-en-Auxois, cette bourguignonne fait partie du nouveau visage de
la Pop-folk-music française, Je trouve personnellement que ça se rapproche plus
de Suzanne Véga dans des morceaux comme «Gypsy» et
«The Queen
and the
Soldier» et peut être aussi avec un petit soupçon de Michelle Shocked
(Rappelez vous du titre «Anchorage» en 1988). Auteur, compositeur, interprète, vous trouverez des textes
dans la langue de Molière et aussi dans celle de Shakespeare. Sur scène vous la
verrez autant avec un micro, une guitare qu’une vielle à roue. Lili So Far
Ce n’est pas seulement Sophie, rajoutez du Franck Miller
à la guitare et du Jean Bernard Mondoloni (Que je connais pour l’avoir vu avec le groupe Mugar) au
Bodhran (Genre de tambourin d’origine Irlandaise),
mélangez le tout, et vous aurez une
osmose musicale parfaite. Pour le nom du groupe, Lili So Far, So Far
vient du prénom et du nom de la chanteuse avec une consonance anglaise qui
accroche bien à l’oreille (Les anglicismes
ont toujours bien marché), et pour Lili,
petit clin d’œil à une fleur (Lilium en latin, le Lys) et aux Lili célèbres
comme Lili Marlène ou bien au prénom de Romy Schneider
dans le film «Max
et les
ferrailleurs» de Claude Sautet.
©A Betton |
Lili plein phare !
Pour passer de l’ombre aux lumières de la rampe, il lui faudra que peut de temps. Comme beaucoup (Et comme votre serviteur), elle fera partie d’un groupe de rock de lycée dans le rôle de la chanteuse. Dans ces petits groupe de copains qui sont plus la pour s’éclater qu’autre chose, ce sont principalement des reprises des autres qui sont joués et le répertoire est emprunté à La Mano Negra aux Pixies ou encore à Sonic Youth. Elle part pour la capitale de la Bourgogne en général, et de la moutarde en particulier, et ensuite pour la capitale tout court pour y faire ses études. Elle commence à composer, mais un soir après un concert de Da Silva, chanteur aux styles multiples et à la riche diversité qui fera la première partie de Cali en 2005 (Ecoutez «La chambre»), l’envie d’écrire s’est faite plus forte que tout, et la musique et les paroles de l’album qui sortira un an plus tard noircissaient le papier d’une traite.
Nous sommes en 2011 et sort alors l’album «Lisbeth» qui doit son titre
à l'héroïne punk de «Millénium» imaginée par l’écrivain suédois Stieg
Larsson. Des titres en français et en anglais, rock, folk, un peu
gaélique, certains titres comme «Mister Pygmalion», «Will You» et «Tin Can Alley»
font quelquefois penser à Sinead O’Connor.
Coté chanson française, «La Demoiselle sans Bouche» est à croquer
et «Valentine» sonne
comme une peinture sur toile qui ne demande qu’à être accrochée ! «Lisbeth»
le titre éponyme est un rock furieux qui vous remet les idées en place.
©A Hiot |
Et la Suite ?
La suite ? C’est la logique même ! Trouver l’album et aller à ses concerts. Quand le talent sonne à la porte, il ne faut pas le laisser passer. Retenez bien : Lili So Far, un nom et un son qui ne passent pas inaperçus, avec ses morceaux entêtants et envoutants qui vous restent en mémoire comme des mélopées que l’on chantonne dès qu’elles vous reviennent en tête.
Lili So Far Away et si proche par la
musique !
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