Tu
kiffes le Heavy-rock australien aux lointains accents bluesy ? Tu
craques pour les guitares âpres branchées directement
dans de vieux amplis aux lampes poussiéreuses ? Aux sons purs de
grattes électriques délivrant un crunch abrasif bien équilibré
en matières grasses mais sans cholestérol, jamais
stridentes ? Tu préfères les chanteurs à la voix
éraillée et/ou cassée ? Enfin bref, pour faire
court, les groupes comme Coloured Balls, Doomfoxx, Rose Tattoo ou
encore AC/DC te donnent le frisson ?
Alors essayes Starfighters. Do you know Starfighters ? Et Steve Young, qui avait remplacé pratiquement au pied-levé, Malcom Young pour la tournée américaine d' AC/DC de 1988 ?
Starfighters, bien que formé à Birmingham (en 1979), n'aurait aucunement dépareillé avec la scène australienne de Rock lourds de la même époque érigée par AC/DC, The Angels, Rose Tattoo, et reprise plus tard par Kings of the Sun.
D'ailleurs,
Steve Young en plus de jouer sur une Gretsch (une Chet Atkins
Nashville à double échancrure), et d'avoir une trogne
empruntant autant à Malcom qu'à Angus Young, porte le
même patronyme que ces derniers. Et pour cause, puisqu'il est
leur neveu. On comprend donc aisément l'influence prédominante
qu'a dû avoir le célèbre combo Australien sur le
jeune Steve.
Et, bien qu'apparenté par les critiques anglaises à la N.W.O.B.H-M., Starfighters sonne radicalement et définitivement Australien.
Les guitares sont crues, mordantes, tranchantes, organiques, concises et dépourvues d'effets, . Soli courts et incisifs, s'épanouissant dans un mode issu du Chicago-blues. Une batterie sèche, brutale, plus Dallas « Digger » Royal que Phil Rudd, et une basse qui ne s'embarrasse pas de jeu alambiqué, privilégiant l'efficacité et la simplicité.
Encensé par certains, vilipendé par d'autres qui les accusaient de plagiat (non sans fondements, mais tout de même exagéré), ce premier album de Starfighters, fit une entrée remarquée.
Attention, Starfighters n'est pas dépourvu pour autant de personnalité, bien que certains plans semblent tout droit sortis d' AC/DC (qui eux même...), notamment de la période 75-77, ou même des Rolling Stones.
Et, bien qu'apparenté par les critiques anglaises à la N.W.O.B.H-M., Starfighters sonne radicalement et définitivement Australien.
Les guitares sont crues, mordantes, tranchantes, organiques, concises et dépourvues d'effets, . Soli courts et incisifs, s'épanouissant dans un mode issu du Chicago-blues. Une batterie sèche, brutale, plus Dallas « Digger » Royal que Phil Rudd, et une basse qui ne s'embarrasse pas de jeu alambiqué, privilégiant l'efficacité et la simplicité.
Encensé par certains, vilipendé par d'autres qui les accusaient de plagiat (non sans fondements, mais tout de même exagéré), ce premier album de Starfighters, fit une entrée remarquée.
Attention, Starfighters n'est pas dépourvu pour autant de personnalité, bien que certains plans semblent tout droit sortis d' AC/DC (qui eux même...), notamment de la période 75-77, ou même des Rolling Stones.
C'est
surtout Steve Burton, formidable chanteur bluesy, à la voix
éraillée, encanaillée, habitée, qui contribue largement à faire la différence,
notamment en insufflant une bonne dose d'énergie enivrante, et
dont la verve et le mordant laissent occasionnellement percer son
passé au sein d'une formation de Punk-rock. C'est un chanteur du même tonneau que Jimmy Barnes, Angry Anderson, Bill Hurley, Franck C.Star.
Ce même Steve a qui on aurait proposé la place laissée vacante par Bon Scott. Opportunité qu'il aurait refusé parce qu'à ce moment-là, il essayait de se débarrasser de problèmes d'alcoolismes.
Ce même Steve a qui on aurait proposé la place laissée vacante par Bon Scott. Opportunité qu'il aurait refusé parce qu'à ce moment-là, il essayait de se débarrasser de problèmes d'alcoolismes.
Ainsi, des pièces tels que « Don't Touch Me » ,« Eyes Tellin' You » et « Alley Cat Blues » naviguent allègrement dans des eaux propres à l'univers du groupe des frères Young. « Don't Touch Me » a même bien des similitudes avec « Riff Raff ».
Aussi « Silver Lady », malgré des liens plus
forts avec le Heavy-rock british, garde encore des traces des tontons
(avec un léger petit truc des trois premiers Ted Nugent).
Même
le félin « Killing Time » pourrait être le
fils incestueux d'un « Ride On » stéroïdé
et de « Live Wire ».
Alors
que « Devil's Driving », titre plus soutenu,
assez trépignant et fébrile flirte par contre plutôt
avec The Angels. On reste donc dans un domaine qui puise sa source
dans la terre australienne.
Et
c'est à se demander si Airbourne n'a pas laissé une
oreille intéressée sur « Power Crazy ».
Même
le Blues, « Help Me », est comme un vent chaud
et brûlant charriant les poussières ocres du bush.
« Trigger
Happy » fait le malin en se démarquant en tapant plus dans un trip Rolling
Stones, porté par son riff estampillé Keith Richards.
Un album de Heavy-rock cru, fougueux, imprégné de Hard-blues et de Boogie-rock sans pathos ni emphases, excellent de bout en bout, bénéficiant d'une production adéquate de Tony Platt, gorgé de compositions incitant à marquer le rythme des mains, des pieds ou avec ce que vous voulez. Foncièrement proche donc de la scène Heavy-rock Australienne de la fin des années 70, en particulier d' AC/DC, notamment par l'utilisation de rythmiques syncopées et d'un jeu de basse on ne peut plus binaire.
Un album de Heavy-rock cru, fougueux, imprégné de Hard-blues et de Boogie-rock sans pathos ni emphases, excellent de bout en bout, bénéficiant d'une production adéquate de Tony Platt, gorgé de compositions incitant à marquer le rythme des mains, des pieds ou avec ce que vous voulez. Foncièrement proche donc de la scène Heavy-rock Australienne de la fin des années 70, en particulier d' AC/DC, notamment par l'utilisation de rythmiques syncopées et d'un jeu de basse on ne peut plus binaire.
L'exemple
même de la galette à laquelle on pourra toujours
reprocher un manque d'originalité, mais qui toutefois, ne
manque pas de remplir son office : Let's the good time Rock'n'roll.
Et trente plus tard, ça n'a pas prit une ride.
On
pourrait même rajouter que c'est bien meilleur que certains
groupes qui ont également embarqué dans le
« Rock'n'Roll
Train »
aussie ; des combos jouissant peu ou prou des faveurs des médias,
mais qui pourtant n'affichent aucune subtilité, ou si peu,
surtout au niveau du chant qui est généralement criard.
Un bémol néanmoins ; l'homogénéité du disque a été grevé par les bonus. Enregistrés postérieurement à l'album, ils sont de facture assez maladroite, manquent de saveur, et souffrent de l'absence d'un producteur du gabarit de Platt. Leur approche est parfois plus punk que bluesy, mise à part de « Heaven & Hell » qui n'est en fait que la première mouture de l'excellent « Silver Lady ».
Un disque à ranger sans hésitations avec « Scarred for Life » de Rose Tattoo, « T.N.T.», « Dirty Deeds Done Dirt Cheap », « Let There Be Rock », « Doomfoxx » (surtout) -lien-, et le premier opus de Kings of the Sun -lien -.
Malheureusement,
le suivant, « In Flight Movie », contre toute
attente, semble se trahir. Nettement moins brut, il réduit
presque à néant ses facettes Bluesy et Boogie-rock pour
tenter de se caller avec la NWOBHM alors à son zénith.
Hélas, en dépit d'indéniables qualités,
on sent un groupe qui a perdu en authenticité, qui a fait des
compromissions et qui n'est plus en accord avec sa véritable
nature. La production à la fois
plus forte, policée et rutilante conforte cette mauvaise
impression. Pourtant, bien que cela sonne différemment, c'est toujours de Tony Platt qui est derrière la console.
PS : Il y a dans le livret, quelques photos du groupe sur scène avec Trust de « la grande époque », avec qui ils avaient tourné et sympathisé.
PS
: Le Starfighter est un avion de combat américain (et, bien
entendu, vendu à d'autres pays). Le Lockheed F-104 Starfighter
dont le premier vol remonte au 4 mars 1954 mais incorporé à
l'armée en février 1958. Il y eut évidemment
quelques variantes au fur des années de son existence. George
Lucas reprit le terme de « Starfighter » pour
sa Guerre des Étoiles.
Ouais il est vraiment sympa cet album, mais dans le genre il fait pâle figure à côté des 1ers AC/DC, il manque le groove et les riffs qui te font chavirer et la voix n'est pas "posée" pile où il faut...Mais c'est très très bien quand même!
RépondreSupprimerT'as des news quant à la maladie de Malcolm?
Pas vraiment. Ce que j'en sais c'est que, d'après les membres d'AC/DC et de son management, les médias auraient largement exagéré les faits. Malcom accuserait surtout le poids de son âge, mais on parle aussi de la maladie d'Alzheimer qui pourrait l'empêcherait de tenir un set entier, et dont les prémices auraient retardé la finalisation de "Black Ice" D'accord, mais la tournée marathon qui a suivit ? No problemo ! (Voir "Live at River Plate" - Géant !!).
RépondreSupprimerSur le net, justement, le nom de Steve Young a souvent été évoqué pour le remplacement de Malcom ; mais actuellement on parle plutôt de la préparation de la mise en retraite du groupe, dans son intégralité. Il serait probable que les Australiens s'arrêtent cette année. Effectivement, seul le "jeunot", Angus, n'a pas encore atteint les 60 ans. De plus, il y a longtemps que leur compte en banque leur permettrait de se la couler douce.
Ce sera peut-être l'occasion pour Angus d'enregistrer son album de Blues.
Malcom n'est pas la pierre angulaire du groupe, je pense que AC/DC va disparaitre faute d'inspirations, cela se fait sentir depuis plus de 15 ans.
RépondreSupprimerC'est pourtant un groupe que j'adore, mes souvenirs de mes premiers achats imports Australien de 77.
Tiens ! je vais écouter QUO de Status Quo.
Non c'est Cliff Williams.
SupprimerBlague à part, mais personnellement je trouve leur dernier très bon ; Brian n'avait jamais aussi bien chanté depuis "Back in Black".
Certes, les avis diffèrent, mais j'en connais qui partagent cette opinion.
Belle accroche..."Tu kiffes..".Tu essaies de rajeunir ton lectorat? Je crains que ça ne suffise pas. Quand je vois les gamins que j'ai en classe, le rock pour eux, c'est la préhistoire. Et la musique en général.
RépondreSupprimerNon, vraiment SM, quoique... inconsciemment ?
SupprimerIl est vrai qu'actuellement les gamins s'intéressent moins à la musique (quelque soit le genre), trop accaparés par leur portable et leur "tablette". Il en est de même pour la littérature ; toutefois, depuis peu, grâce aux romans pour ados (Harry Potter, Twilight, Divergente, Chevaliers d'Emeraude, Vampires Diaries, etc...), une frange s'y remet.
Quant à la musique, la pauvreté (le moins est faible) des programmes radiophoniques et télévisuels les conforte dans une consommation "lobomotisante" de diverses choses sans âmes comparables à du "fast-food-prêt-à-porter / prêt-à-jeter". D'ailleurs on n'écoute plus de la musique on regarde des clips, de plus est, sur des écrans miniatures et surtout - quelle aberration - sans aucun confort d'écoute, sans un support digne de ce nom capable de reproduire des fréquences en détail. Normal, le terme de profondeur est banni.
Toutefois, il y a encore quelques gamins qui résistent. L'année dernière, un gamin de 14-15 ans clamait haut et fort que son groupe préféré était AC/DC, et qu'il ne fallait pas lui parler des One D ou autres du même style. Il y a quelques semaines une gamine du même âge me demandait si je connaissais les Pixies.
Il y a quelques mois, un autre, à seulement 14 ans, me montrait sur sa Stratocaster des riffs, arpèges et divers plans de Deep-Purple, Lynyrd Skynyrd, Kansas (!), Nirvana, Rainbow (!), Black Sabbath, les Who, Satriani (!), AC/DC et autres.
Et je vois encore quelques jeunots qui passent régulièrement chez "mon" disquaire.
Il y a encore de l'espoir même s'il faut bien admettre qu'il n'est pas bien gros.
On compte surb toi pour donner des cours intelligibles !
SupprimerPourquoi pas passer dans ton cours un passage de : i've got a big balls de AC/DC ?
et d'en faire la traduction ?
Ne sois pas offusqué de ce que je viens d'écrire, de toute façon à 12 ou 13 ans les gosses de maintenant ont déjà eu une expérience sexuelle ! Certainement pas toi à l'époque. Hé oui, nous sommes ringards !
Mais je parie mon slip, jaune devant, marron derrière qu'ils reviendront aux bases, aux sources, le ROCK !
La réponse est destinée à Shuffle.
SupprimerGrouinck ! Grouinck !