JIGSAW et Les COUSINS de MANDRIN, ou L'ERE DU TRIBUTE

Il y a un certain temps …

Dans les années 70, le haut du pavé en ce qui concernait le rock, c’était le rock progressif avec ses Genesis, ses Yes, ses King Crimson, ses Marillion et tutti quanti. En France, même si le niveau n’était pas le même, nous avions tout de même des groupes qui n’avaient pas à rougir de leurs homologues d’outre-manche : Triangle, comme Atoll, Gong, Mona Lisa, Zoo et… Ange bien sûr ! Avec le temps et les modes passant, beaucoup de ces groupes ont disparu, mais certains musiciens refusent de voir disparaitre la musique de leurs adolescences et vont tout mettre en œuvre pour la faire revivre.

Les cousins de Mandrin Une Affaire de Famille

Cousinage ou cousin’Ange ?

En 1976, arrivait dans les bacs un album qui fit grand bruit dans le petit monde du rock progressif français. Ange sortait le mythique «Par les fils de Mandrin» ; le groupe de rock français atteignait presque le sommet. Un disque qui décrochera le grand prix de l’académie Charles Cros. Et puis les fils de Mandrin prendront du recul, emportés par la lassitude des tournées et par les critiques de certains journaux spécialisés pas toujours tendres à leurs égards, avant de ressusciter tel le Phoenix (voir ma story de Ange Part 1
et  Part 2). Quelques années plus tard, Les Cousins de Mandrin, de lointains parents de Toulouse prendront le relais.

Avec Gilles Benard au clavier, Jean-Marc Marchan à la guitare, Thierry Bordier à la

Eric Alias et Christian Decamps

batterie, Jacques Bernard à la basse (Qui ressemble un peu au Daniel Haas de l’époque avec des cheveux blancs en plus) et  Eric Alias qui prendra la lourde charge de reprendre le rôle de Christian Decamps, Les Cousins de Mandrin sont des quinquagénaires fans de l’Ange des années 70, et ils feront le pari de reprendre le répertoire d’Ange des cinq premiers albums, soit la période 1972-1976. Ils vont ressusciter et donner un petit dépoussiérage de certains titres tombés un peu dans l’oubli. Ils sont actuellement en France le seul Tribute group à Ange. Pas une imitation du Ange de l’époque, même si certaines notes sont très proches et sonnent comme les originaux. La particularité vient des parties de guitare jouées en électro-acoustique et de la voix de Eric qui ne cherche pas à faire du Christian Decamps, autant le premier est chauve et imberbe, autant l’original est tout l’inverse.

G.Benard - E.Alias - T.Bordier - J.Bernard - J.M Marchan

Le répertoire est bien défini, entre les incontournables classiques comme «Fils de Lumière», «Le Cimetière des Arlequins» ou «Caricatures», on pourra trouver des morceaux que je ne me rappelle pas avoir entendus en scène avec Ange comme «Bivouac», «Des Yeux Couleurs d’Enfants» ou «La Bataille du Sucre». Pour la petite histoire, ile reprennent seulement la dernière partie du titre «Le Chien, la Poubelle et la Rose» rebaptisé «Si Matin» chanté par une jeune enfant, Sacha Marchan. Les fans d’Ange première époque, peuvent acheter l’album et aller les voir sur scène. La magie des mots et des jeux de scène ainsi que les déguisements sont présents et avec toute cette alchimie, vous retrouverez la magie de votre adolescence.

Jigsaw (Tribute Marillion), Le Groupe au Puzzle

Jigsaw, l'Année du Poisson

Jigsaw est avant tout le titre d’un morceau du groupe Marillion tiré de l’album «Fugazi», mais seuls les fans du groupe feront le lien. Pour les autres, Jigsaw, qui en anglais veut dire Puzzle, est le sérial killer machiavélique de la série de film d’horreur «Saw».

Tous comme Les cousins de Mandrin, les Jigsaw sont des passionnés de musiques progressives et surtout d’un groupe qui a bercé leurs jeunesses avec la voix de Fish, le chanteur charismatique de Marillion. Comme leurs compères des cousins, ils sont du sud de la France mais coté Méditerranée. Fondé en 2005, le groupe composé d’Igor à la batterie, Did au clavier, Dje à la basse, Gino à la guitare et de Mister H au chant va faire revivre le répertoire d’un groupe qui a laissé une profonde empreinte dans la musique progressive de ces dernières années avant que Fish ne quitte le groupe et que Steve Hogarth reprenne la suite, mais avec moins de succès que le chanteur écossais. Pour Jigsaw, exploiter le répertoire de Marillion est une trop belle occasion. Leur objectif : émouvoir et surprendre pendant les deux heures que dure le spectacle, faire découvrir et rendre hommage a un groupe qui aura marqué son époque.

MISTER H

5 excellents musiciens qui reprennent à la note près les arpèges de Marillion, pas une fausse note, la qualité parfaite. Évidement ne cherchez pas la voix de Fish dans celle de Mister H, même si cette dernière est parfaite, il ne fait pas non plus du copié-collé. Les petites différences sont leurs marques de fabriques et n’en retirent pas pour autant la qualité et le talent au groupe. Que les nostalgiques des années 70 qui sont nés trop tard ou qui n’ont pas eu à l’époque l’occasion de voir Ange et Marillion en live aillent voir Les cousins de Mandrin et Jigsaw en toute quiétude pour passer une soirée pleine d’images d’un temps passé et révolu, et entendre les airs d’une mode trop vite passée. Si j’ai pris la liberté de parler de ces deux groupes, c’est parce que je pense que le talent doit se partager et qu'il est modestement de notre devoir de le faire connaitre auprès des gens  qui ont une oreille musicale et  aiment  sortir des sentiers battus (tout le portrait des lecteurs du Deblocnot) !

PAT SLADE