Blues/Rock from Austin, TX USA
Ian Moore est né à Berkley (Californie) le 8 aout 1968 mais a grandi à Austin (Texas).
Très jeune, vers l'âge de 6 ans, il étudie le violon mais à cause de problèmes au poignet, il abandonne vite la pratique de cet instrument.
Âgé d'une dizaine d'années, il se tourne alors vers la guitare et forge sa culture musicale en écoutant les disques de Stevie Wonder, Curtis Mayfield, Sly & The Family Stone, Jimi Hendrix, des Beatles et des Rolling Stones.
Il use ses bottes dans les rue d'Austin et passe son temps aux concerts de musiciens locaux comme Doug Sahm, Roky Erickson, les Butthole Surfers et les Leroi Brothers.
Lorsque le maitre des lieux, le regretté Stevie Ray Vaughan débarque en ville, il se retrouve au premier rang, en train d'essayer de décortiquer les plans de SRV en plein solo sur sa Fender Stratocaster 1963.
A 16 ans, après avoir écumé tous les clubs de la région, le jeune Ian Moore est considéré comme la nouvelle sensation et se retrouve enrôlé au sein du groupe du guitariste Texan Joe Ely.
Au début des année 90, il forme son propre groupe en compagnie du bassiste Chris White, du claviériste Bukka Allen et du batteur Michael Villegas.
Vu le niveau de Ian et des ses potos, le quatuor se retrouve rapidement en 1ère partie de groupes légendaires comme ZZ Top et les Rolling Stones.
En 1993, en vue de la sortie de son 1er album solo, il signe chez Capricon Records, la mythique maison de disques des Allman Brothers, du Marshall Tucker Band et de Wet Willie.
Évidemment, les influences de ses idoles, Jimi Hendrix et Stevie Ray Vaughan ressortent tout au long de ce premier album éponyme produit par Barry Beckett, le légendaire organiste de la Muscle Shoals Rhythm Section.
Dès l'introduction de "Nothing", le bootleneck glisse le long du manche de la Stratoscater et la voix remplie de soul de Ian Moore nous transporte directement dans la moiteur d'Austin, la "Live Music Capital of the World".
"Revelation" est une véritable tuerie. Ian Moore nous fait une petite démonstration de son énorme talent sur ce morceau torride, bourré de rythme funky et de solos de guitare qui débordent de feeling . Heureusement "Satisfied" et "Blue Sky" arrivent à temps pour nous donner un peu de répit. Mais le prodige texan ne va nous donner le temps de récupérer, il nous achève à coup de wahwah, de riffs assassins et de solo psychédéliques sur "Not In Vain", "Deliver Me", "Harlem" et surtout sur "How Does It Feel", où le fantôme du Voodoo Child apparait là, juste derrière la table de mixage.
Pour payer définitivement son tribut à son maitre Stevie Ray, Ian Moore lui offre "How Long" et l'émouvant "Please God" avec l'ex-Double Trouble, Reese Wynans à l'orgue.
La Fender de Ian Moore (un p'tit coup de peinture et elle sera comme neuve !!!) |
Au final, un très bon album, qui devrait ravir les afficionados du maitre Stevie Ray Vaughan, mais aussi donner de bonnes vibrations aux fans de Kenny Wayne Shepherd, de Jonny Lang et de Doyle Bramhall II.
Ian Moore n'a jamais voulu être le prochain Stevie Ray Vaughan, farouchement intelligent et tout aussi volontaire, il a toujours été intéressé par le power-pop-rock et il s'éloignera du blues/rock à partir de son troisième album, dommage.....
"Harlem" Live
je possède un Ian Moore que j'avais complètement oublié, "Modernday Folklore",(1995) ta chronique m'incite donc à le ressortir, mais si je ne m'abuse il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable....donc nouvelle tentative!
RépondreSupprimerJe possède également ce "modernday folklore", qui m'avait également déçu, surtout quand on connait le 1er album du sieur Moore. Pas réécouté depuis des lustres....vais essayer quand même.
SupprimerLes albums suivants de Ian Moore n'ont plus grand chose en commun avec ce premier jet très réussi (ce que spécifie Philou d'ailleurs).
RépondreSupprimerAinsi ce "Modernday Folklore" commence à marquer un éloignement d'un Blues-rock pur et dur.
Je n'avais pas, également, particulièrement accroché à ce deuxième opus studio ; toutefois, il avait parfois fait les éloges de certains magazines.
Et bien moi, j'ai mieux aimé son 2ème opus Modrnday Folklore que le premier pourtant très bon c'est vrai. Mais, un petit conseil, en 1994, un petit live de 35mn et 5 titres est sur le marché et mérite votre écoute attentive.
RépondreSupprimerJe l'ai. J'avais dû chercher longtemps avant de le trouver (d'occase je crois). Il était sorti pratiquement dans la foulée du 1er, pour répondre à une demande face à un relatif succès.
SupprimerAi réécouté le second disque de Moore et ca me rassure, je suis pas le seul à être dubitatif!!! Pas terrible! mais étant un grand fan de Philou, je vais bien-sûr écouter ce premier disque!
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