Big
Fish
Petits rappels des faits
En 1988, le chanteur
écossais Derek Dick (plus connu sous le nom de FISH) quittait le groupe de Rock Progressif Marillion.
Alors en pleine ascension après le très
acclamé Mispleaced Childhood (1985) et le tout aussi réussi Clutching
at Straws (1987), FISH laissait alors de nombreux fans dans l'incompréhension et une
tristesse des plus amère. Car pour bon nombre d'entre eux, ce départ soudain ne
pouvait que signifier la mort pure et simple d'un groupe, dont la musique,
associée au charisme et à la voix de son chanteur, était indissociable l'une de
l'autre. Le futur leur donnera tort, même si chacune des deux parties eut bien
du mal à se défaire d'un certain héritage pour le moins encombrant dans les
premières années... Les étiquettes, ça colle.
Poisson en eau trouble
Alors que Marillion
opérerait son virage en douceur, FISH, fidèle à son tempérament, proposa lors de ses deux premiers disques,
une orientation musicale beaucoup plus radicale. Entre héritage et
nouveaux courants musicaux, cette option, ce choix délibéré de sa
part, ne remporta pas tout les suffrages escomptés. Quand bien même son
premier essai, Vigil in Wilderness of Mirrors (1989), avait été plutôt
bien accueilli. Chez ses fans comme dans la presse musicale.
Un
album de reprises plus tard, suivi de plusieurs
témoignages Live ainsi qu'un troisième album (Suits) assez décevant, et il n'en fallut pas
d'avantage pour que FISH et consort n'intéresse
alors plus grand monde (et encore moins EMI, sa maison de
disque de l'époque, qui ne tardera pas à le lâcher).
L'Empire contre-attaque
Seulement voilà, même
dans une situation aussi délicate que celle ci, le géant écossais allait
nous montrer de quel bois il se chauffait, nous prouvant, au moment de la
publication de ce quatrième effort en solo (sous son propre label),
qu'il avait ainsi retrouvé tout son mordant et une grande partie de
son panache d'antan. Enfin voilà un album digne du personnage qu'il
avait su imposer au sain de son ancien groupe.
Ne tournons pas autour
du pot (du bocal), l'association temporaire du duo qu'il forma en
studio avec le tout jeune Steve Wilson (et oui, déjà lui
!) en 1997 aura porté ces fruits de la plus belle manière qui soit ici.
Même si leur collaboration respective ne se passa pas sans quelques heurts.
Textes au vitriol,
engagés, enragés, portés par la poésie unique de cet artiste ô combien
attachant, voilà de quoi est fait Sunsets on Empire. Ajoutez à cela une instrumentation et une couleur
unique pour chacun des morceaux, et vous vous apercevrez vite qu'il n'y a
définitivement rien à jeter sur cet album débordant de passions.
Tantôt Heavy, tantôt Groovy, plus
ambiant et plus calme l'instant d'après, Sunsets on Empire est un album dense ou FISH se permet beaucoup de choses sur le plan
musical, tout en allant jusqu'à se réinventer vocalement. En ce sens, les influences "Peter
Gabriel" se font nettement moins sentir désormais.
On
notera également, qu'à l'exception (peut être) du formidable morceau qui donne
son nom à l'album, FISH
s'efforce depuis ses débuts en solo de ne jamais faire machine
arrière. Proposant un Rock, certes haut de forme, mais jamais progressif.
Alors, si comme moi, vous aimez aussi la
musique confession, la musique sans concession, la musique de l'âme, celle qui
vous tire parfois les larmes, n'hésitez pas, cet album est un nirvana.
Clip 1 : "Jungle Ride"
Clip 2 : "Sunsets on Empire"
Oui ! Comme beaucoup, J'ai lâché prise avec Marillion au départ de Fish (La voix de Steve Hogarth m'insupporte), mais j'ai continué à suivre Fish. Sur les dix albums qu'il a fait "Sunsets on Empire" reste mon préféré. L'année dernière, il a sortie "A Feast of Consequences" qui est un très bonne album, 6 ans après le dernier. Chapeau bas monsieur William Derek Dick dit "Fish"
RépondreSupprimer8 albums avec Steve Hogarth (dont les intonations vocales, la moue, m'insupportaient aussi beaucoup a ses débuts) + 8 albums de Fish: On peut dire que je leurs serais resté fidèle aux zozos de Marillion. J'ai toute fois garder une préférence pour la musique de Fish. Sans doute à cause de mon penchant pour la musique qui Rock. Marillion est devenu pour moi une sorte de groupe de Pop néo-romantique ambiante réservé à une sorte d’intelligentsia. En d'autre terme, ça s'écoute par endroit avec le petit doigt en l'air, a condition d'avoir du temps et donc de la disponibilité. Si tu vois ce que je veux dire. Reste quelques très belles œuvres et de très jolies morceaux aussi.
RépondreSupprimerFish a (toujours selon moi) commis l'erreur d'aller trop vite dans son début de carrière en solo, en choisissant d'aller dans plein de directions différentes. Et comme chacun sait, le fan de base n'aime pas trop être bousculé dans ses habitudes. Surtout au début.
J'ai eu vent de son nouvel album, "A Feast of Consequences". Le problème est qu'il est disponible nul part. A part sans doute sur son site personnel.
Mais j'avoue que depuis 2 ou 3 albums, sa voix et ses mélodies chants me séduisent nettement moins qu'auparavant. Sans compter que le mixage de ses œuvres les plus récentes laissent presque a désirer (aussi) parfois. Un disque tel que "Fields of Crows" est ainsi plombé en grande partie à cause de ça. Avoues que c'est rageant d'entendre des sons de guitares dignes d'une démo et un chant approximatif (faux ?) par endroits. Le mix Batterie étant également assez mou du genou sur ces 3 derniers disques.
Autant te dire que je ne précipite pas pour acquérir son petit dernier. Reste que le personnage est un personnage.
Merci de ton passage pat.
@+