lundi 20 janvier 2014

R.I.P. - Le chef d'orchestre CLAUDIO ABBADO nous a quittés (1933-2014)



Depuis que je publie des articles dans le Blog, notament des hommages, je craignais d'avoir à écrire cet article. Le maestro parmi les plus actifs et humanistes nés au XXème siècle se battait depuis plus de quinze ans contre la maladie. Depuis plusieurs années, il apparaissait, avec un visage spectral, mais toujours souriant, et dirigeait avec un air rayonnant.
J'avais esquissé un portait succinct de cet homme, qui fut l'un de ces chefs qui me fit découvrir et aimer la musique classique à la fin des années 60, dans la chronique consacré au concerto à la mémoire d'un ange d'Alban BergAbbado accompagnait Isabelle Faust au violon.
Je ne peux laisser passer ce jour (l'info est tombée à 10 h sur Radio Classique) sans relire les lignes écrites lors de la rédaction d'un article sur "La nuit sur le mont chauve" de Moussorgski dans son orchestration originale. Il était en compétition avec le disque légendaire de Fritz Reiner dirigeant l'orchestration de Rimski-Korsakov. (Clic)
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Présenter Claudio Abbado juste en quelques lignes serait un sacrilège. Une chronique lui sera entièrement consacrée avec… Verdi. Rapidement. Né en 1933 le chef italien a brillé à la tête de tous les orchestres de la planète : La Scala de Milan (j'ajouterais "bien sûr"), les Philharmonique de Londres, de Vienne et de Berlin où il a succédé à Herbert von Karajan en 1989 à la mort du maestro.
Il se bat courageusement contre la maladie depuis le début du siècle. En 2003, par amitié et respect, les solistes des plus grandes phalanges d'Europe (Berlin et Vienne, l'Orchestre de chambre d'Europe, l'Orchestre de chambre Gustav Mahler), et des virtuoses internationaux qui n'hésitent pas à redevenir musicien de rang, créent à l'initiative d'Abbado l'Orchestre du Festival de Lucerne. Cet ensemble de rêve parcourt le grand répertoire à un niveau superlatif. L'Orchestra Mozart de Bologne qui accompagne ici Isabelle Faust est encore une de ses créations.
Claudio Abbado est un homme engagé. Il a partagé dans les années 70 et bien après, ses initiatives humanistes avec Maurizio Pollini et Luigi Nono. À suivre…
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Pour la chronique Verdi du bicentenaire j'avais, après hésitation, commenté le DVD légendaire du Requiem par Karajan-Clouzot à la Scala. Je ne voulais pas croire en cette fin brutale malgré l'évidence de la fatigue d'un homme de 80 ans. Son CD à la Scala de Milan n'était donc cité que comme le must des gravures audio.
En fin d'année, son dernier disque (je pense) est paru : la 1ère symphonie de Bruckner avec l'Orchestre du Festival de Lucerne. Je l'avais mis dans la liste des "chroniquables" pour rédiger ENFIN un article où Abbado serait seul et non pas présenté en accompagnateur ou cité dans la discographie alternative (très souvent). Bruckner ? Oui, car même pour ce compositeur à la rudesse germanique, Claudio Abbado savait rendre sa musique aérienne. Un disque ultime encensé par la presse spécialisée.
Claudio Abbado poursuivra sa carrière posthume dans ce blog, c'est certain. Je pense en dehors de Bruckner à son enregistrement de Pelleas et Melisande de Debussy. Également en accompagnateur de Friedrich Gulda dans des concertos pour piano de Mozart.
Je conclus ici ces quelques lignes hâtives. J'ai conscience que ma prose n'est pas à la hauteur d'un véritable hommage à cet immense artiste. Mais on y reviendra, et puis rien de mieux que la musique pour se séparer…

Tout d'abord La mer de Debussy au Festival de Lucerne. Abbado a toujours bien servi la musique française : Ravel, Debussy entre autres. Et puis Beethoven avec son ami pianiste de toujours : Maurizio Pollini et La Philharmonie de Vienne : le 2ème concerto de Brahms.

1 commentaire:

  1. Friedrich Gulda disait de Abbado : " Abbado n'est pas le meilleur chef, mais c'est le moins mauvais..." J'aime ce trait d'esprit . Tu as fait la chronique d' "Une nuit sur le mont chauve" de Moussorgski en septembre de l'année dernière, juste a temps. Aurait-il attendus la publication ? Encore un grand Maestro qui nous quittes.

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