avec les Animals (Burdon à droite) |
Eric Burdon est incontestablement une des voix du rock, à l'instar
des Joe Cocker, Van Morisson ou Rod Stewart. On se rappelle de ses versions
intemporelles avec les Animals de "Don't let me be misunderstood" ou
"The house of the rising sun", c'était il y a bien longtemps, début
des sixties, et de l'eau a coulé sous Tower Bridge depuis. Il a ensuite tourné avec le groupe américain WAR (1969-1971) puis en solo
ou avec diverses moutures des Animals ou New Animals, et affiche une trentaine
d'albums au compteur, le dernier avant celui là remontait à 2006 ("Soul of
a man"). Burdon, né à Newcastle en 1941, a aujourd'hui 72 ans, le visage
buriné d'un baroudeur du rock - un des rares survivants du festival de Monterey (1968) - et la voix patinée par les
ans, une voix imposante et chaude
reconnaissable entre mille. Cette voix qui nous scotche d'entrée sur
"Water", un rock puissant, emmené par 2 guitares (Johnny Lee Schell,
Billy Watts), la mandoline de Eric McFadden
et l'orgue Hammond de Mike Finnigan (une légende, son CV donne le
vertige, pensez donc il jouait sur "Electric Ladyland" d'Hendrix,
aussi avec Joe Cocker, Etta James, Buddy Guy, Crosby Still & Nash, Leonard
Cohen ou Bonnie Raitt). On notera la rythmique composée de Tony
Braunagel (drums) et Terry Wilson (basse) qui ont déjà joué ensemble dans le
Back Street Crawler de Paul Kossof (Free) dans les 70's, et ont souvent collaboré
avec Burdon par le passé.
avec War (pas la peine de préciser où est Burdon..) |
On ressortira aussi
"Devil and Jesus", blues tirant sur le gospel avec le thème
classique de la lutte bien/mal ("the Devil and Jesus controlling my soul,
they fight with each other, but I pay my
toll"), avec d'étonnantes vocalises haut perchées de Burdon. On retrouvera
McFadden à la guitare espagnole sur l'hispanisant "Wait", Olé !
Retour au rock pêchu avec "Old habits die hard",
décidément il n'est pas encore mûr pour la maison de retraite le père Burdon !
"Bo Diddley Special" est un des gros temps forts,
un hommage à Bo Diddley, décédé en 2008,
un "Bo Didley beat" obsédant
où Eric raconte l'influence qu'à eu l'homme à la cigar box guitare rouge sur lui (les Animals chantaient déjà
"The story of Bo Diddley" en 1964 !). Bo, dont il reprend aussi le
"Before you accuse me" en clôture de l'album.
et now... |
Une belle ballade, avec "27 Forever" sur le fameux
club des 27 (Hendrix, Morisson, Janis et les autres), au passage on se félicitera
que notre ami soit lui toujours là, peut être n'a-t-il pas vendu son âme ("You'd sell your soul to the devil, to
stay at this level, and be 27 forever").
Mais mes titres préférés arrivent avec "River is
rising" son ambiance vaudou, ses
cuivres, piano, choeurs, percus, quelque part entre Tom Waits et Dr John; et
"Invitation to the white house" où Burdon s'invite à la Maison
Blanche causer de la paix au petit dej' avec le président, mais ce n'est qu'un
rêve, sur le thème bluesy de "I'm a man" (encore du Bo Diddley) (ou
"Hoochie coochie man" de Muddy Waters, c'est le même riff).
Allez petite rectification le riff de I'm a man et celui de Hoochie Coochie ne sont pas exactement les mêmes et de plus Hoochie Coochie man comprend une résolution sur les accords du 5eme degré et du 4eme alors que I'm a man reste sur le premier accord ;o)
RépondreSupprimerChouette opus en tous cas a garder dans la liste d'achats
tu peux y aller Jipes, c'est excellent; c'est vrai que le bonhomme est un peu oublié et sort ses disques un peu dans l'indifférence, il a moins de groupies que Justin Bieber ou les One direction (qui seront bientôt dans le deblocnot, si!)mais perso j'adore, et quelle voix.(j'espere qu'on ne va pas te ruiner quand même..)
SupprimerConcernant ta remarque, oui tu as raison, je voulais dire la même trame, d'ailleurs I a man de Bo est adapté du Hoochie coochie man de Dixon, et Mannish boy fut écrit en réponse à I' a man; comme toujours dans le blues pas facile de connaitre la paternité des standards..
c'est justement parce qu'il a vendu son âme qu'il est toujours là
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