Attention, ce dernier Fabulous Thunderbirds,
« On the Verge », va en laisser plus d'un dubitatif.
Est-ce à cause d'un manque d'intérêts des maisons
de disques, de s'être retrouvé au pied du mur en étant réduit à devoir vendre
leur dernier CD sur place, lors des concerts (une honte pour un groupe qui
réussit tout de même à squatter les ondes, MTV compris), que The Fabulous
Thunderbirds s'est remis en question et qu'il a foncièrement modifié sa musique
? On bien est-ce l'âge de Kim Wilson (tout de même 62 ans) qui veut ça ? Tout
simplement le désir d'autre chose en restant avec le même groupe de musiciens
(inchangé depuis 2008) ?
En tout cas, aucune chance ici de retrouver quoi
que ce soit qui s'apparente aux précédents succès tels « Tuff
Enuff », « Wrap it Up », « Powerfull Stuff »,
« Rock this place », ou autres « Work together ». Fini le
Rock Texan, le Blues ou le Blues-rock, même pas de Pub-rock.
A l'exception de l'entrée en matière, « I Want
to Believe », qui, parce qu'il garde encore quelques bribes de rock, donne
une fausse impression pour la suite à venir.
En effet, changement de cap pour The Fabulous
Thunderbirds cuvée 2013 qui met la Soul à l'honneur. Alors c'est certain,
nombreux sont ceux qui crieront à la traîtrise qui avanceront qu'ils se sont
vendus afin de tenter de retrouver le succès d'antan. Ou pour survivre. Qui
sait ? Peut-être bien.
Toutefois, il faut bien admettre que ce disque est
bon. En rien transcendant, ni addictif, mais il n'en demeure pas moins un bon
disque qui passe aisément les écoutes successives sans zapper.
Les compositions sont adroites, collant
parfaitement à un style de registre Soul plutôt cool, voire Rythm'n'Blues en
mode slow, faisant référence aux années 60's- début 70's, soit sans paillettes,
sans apports synthétiques, en évitant l'écueil de sonner comme un plagiat, ou
« dans le style de ». Avec deux incursions dans un tempo funky
laid-back.
Le groupe joue avec retenue, sans jamais forcer le
trait. C'est fluide, tempéré, décontracté, agréable et relaxant.
Par la même occasion Kim Wilson démontre, si besoin
était, qu'il est totalement à l'aise dans ce registre. Pas un grand coffre,
mais une bonne voix qui sait nuancer ses intonations, donnant même l'impression
qu'il s'est amélioré. Par certains moments, il se rapproche - sans les égaler -
des Donny Hathaway, Sam Cooke, Johnny Adams, James Carr, William Bell.
On pense bien souvent à Mighty Sam McClain, tant
par le chant que par la musique.
Et puis lorsque Kim fait chanter son harmonica,
comme sur « Too Much Water », la magie opère toujours.
Article initialement paru dans la revue BCR.
Bien sympa ce titre mais bon en étant franc ca fait déjà pas mal de temps que j'ai décroché des FBT pourtant j'étais un grand fan mais dès que Jimmie Vaughan a quitté le groupe la magie n'était plus vraiment là, même si ca reste une formation largement supérieur à plein d'autres groupes soi disant plus côtés. Pour l'harmo c'ets clair que Kim Wilson est l'un des top players de cet instrument. Je les avais vu à Cognac mais le show était vraiment très moyen surtout les guitares Nick Curran n'étant plus qu'une ombre malheureusement
RépondreSupprimerDans l'après Vaughan, j'avais beaucoup aimé "Walk that Walk, Talk that Talk".
Supprimer(et je n'étais pas le seul puisqu'on me l'avait subtilisé...).
Aux guitares, il y avait Duke Robillard et Kid Bangham.