lundi 15 juillet 2013

MONSTRES ACADEMY de Don Scanlon (2013) par Luc B.


A chaque période de vacances scolaires, son lot de films d’animation pour enfants. Cet été, ce sont les Studios Pixar qui dégainent en premier, avec MONSTRES ACADEMY, 14ème long métrage des studios de John Lasseter, qui est la suite de MONSTRES ET Cie, sorti en 2001. Suite, pas tout à fait, puisque l’intrigue se déroule avant. On appelle ça un préquelle. Le film est réalisé par Don Scanlon, scénariste de CARS. Si le film sort si longtemps après le n°1, c’est pour de basses raisons de droits, notamment après le changement de présidence au sein de Disney, qui a racheté Pixar il y a quelques années.

On retrouve donc les mêmes héros, le duo Bob Razowki, le petit globule vert cyclope, et James P. Sullivan,  le gros poilu bleu à taches violettes. A noter que les noms des personnages changent selon les versions étrangères, James devenant Jacques chez nous, et Razowki étant à l'origine Wazowki... Allez comprendre... Après une première séquence un peu longuette, où, enfant, Bob visite la Monstres Academy, on passe quelques années, pour le retrouver dans ladite université. Où il apprendra à devenir un monstre, à faire peur aux enfants. Car ça s’apprend. On n’effraie pas un gamin qui a peur de l’orage, comme une gamine qui a peur des araignées. Et à l’issu de ce cursus, il pourra décrocher son diplôme de « terreur d’élite » !! Sauf que le petit Bob, il est bien mignon, ne fait peur à personne. Il devra redoubler d’effort pour s’imposer.

L’action se déroule presque exclusivement dans cette université, avec ses « maisons », organisation typiquement américaine, qui nous échappe un peu vue de France. Comme chez Harry Potter et les maisons Gryffondor, Serpentard… Un certain nombre d’allusions ou de gags risquent donc de passer au-dessus des têtes des p’tits français. 

Qu’est-ce qui différencie aujourd’hui les dessins animés numériques. Pas grand-chose. Techniquement parlant, tous frisent la perfection formelle, que ce soit les films PIxar, Warner, Fox, ou DreamWorks. Là encore, on reste bluffé par le rendu des textures, des matières, animaux à poils, caoutchouc, gluant, ou le rendu d’un coucher de soleil sur les clapotis d’un lac embrumé, ou encore le bus scolaire aux parechocs chromés. Seul le budget des films fait vraiment la différence (en matière de dessin animé, le pognon est plus que jamais le nerf de la guerre, voir des films comme LES CHIMPANZES DANS L'ESPACE, aimable, mais carrément en dessous d’une production Pixar). Et au niveau scénario, même constat, les métrages animés de ces dernières années frisent le copié-collé, avec les mêmes ressorts dramatiques (je suis seul et différent, mais en travaillant beaucoup j’y arriverai… et mes adversaires me respecteront…). Leçon de courage dans l’adversité, de tolérance, d’honnêteté, la morale est sauve au royaume des pixels. L’humour est lui aussi souvent le même, se nourrissant de gags à la Tex Avery, resservi inlassablement, en moins surréalistes. Mais qui font toujours marrer, je vous l’accorde. M’enfin, le coup du tapis roulant en salle de sport, on l’a vu mille fois… Et je persiste à penser que le rendu numérique donne des gags moins percutants, dynamiques, que le trait du pinceau trempé à l'encre... Fermez la parenthèse.

- Vous ne l'avez pas ouverte... la parenthèse...
- Je sais Sonia, c'est une expression...

Ce MONSTRES ACADEMY n’est ni une bonne, ni une mauvaise surprise, mais un film agréable, rythmé, drôle mais pas hilarant, qui ne brille pas par son originalité, au contraire de LA-HAUT, ou WALL-E, ou même L’AGE DE GLACE 4 (ça ce sont les studios 20th Century Fox) qui eux, se démarquaient franchement de la production ambiante. J'imagine le brainstorming chez Pixar... Alors, qu'est ce qu'ils deviennent nos héros ? Et si on racontait comment ils se sont rencontrés ? Génial ! Superbe idée, ça ne s'est jamais fait... 

Bob se trouve une famille, une « maison », une équipe de loosers improbables, dont il fera bien sûr des winners, en se lançant dans une série d’épreuves organisée par l’école, dûment surveillées par la directrice Abigail Hardscrabble, hautaine, sévère, mais juste, et qui dans la version française bénéficie de la voix de Catherine Deneuve (Helen Mirren en VO). 

Le film regagne du souffle lorsque Bob et Sullivan passent les portes permettant d’accéder au monde des humains, se retrouvent dans un dortoir, sûrs de pouvoir effrayer les gamins, mais hélas, encore raté, les gamins adorent le blob tout vert ! Ces deux monstres perdus chez les humains permettait de nouveaux développements, mais les scénaristes ne profitent pas de l’occasion, les faisant vite rentrer au bercail, après avoir été poursuivis dans une séquence nocturne qui rappelle le début de E.T. L’épilogue du film correspond au début de MONSTRES ET Cie, Bob et Sullivan, sans diplôme de terreur d’élite, se retrouvant au service courrier ! 

Ca plaira aux enfants, évidemment, pas sûr que les grands y trouveront tout à fait leur compte, même en étant très bon public. Un Pixar presque au rabais, un peu fainéant, qui se laisse voir, mais les studios de John Lasseter avaient placé la barre si haut, qu’on les attend toujours au tournant. Et on retrouve comme d’hab Randy Newman à la musique. Bonne nouvelle.  

Avis du fiston : L'histoire, elle était sympa, y'avait des gags rigolos, les personnages amusants, car bizarres. Ce qui est bien, c'est l'idée du concours, mais truqué, et le fait de battre le record de la directrice. C'est rigolo suivant l'âge qu'on a, mais ce film-là est fait pour tous les âges. Note de 9.5 /10

Avis de la fistonne : Le début était un peu long, mais sinon, c'était marrant, c'était bien, j'ai bien aimé. Bien aimé l'épreuve avec les oursins. Les personnages de l'équipe de Bob étaient assez marrants. Les autres sont plus sérieux. Note de 8/10. 

MONSTRES ACADEMY
Couleurs  -  1h45  -  1:1.85
en 2D ou 3D


1 commentaire:

  1. Malgré mon âge avancé, j'ai toujours été bon public de ce genre de film d'animation. Quand j'étais gamin, c'étais l'époque du "livre de la jungle". Alors la technologie actuel dans le dessin animé, j'aime. J'avais déjà bien aimé le premier, même si tu dis que le second opus est en dessous, tans pis, j'irais quand même, avec ma fille ou pas !! :-)

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