- SONIAAA !!!! Mon petiiit…
- Pfff, pfff, oui M'sieur Claude j'arrive, qu'est-ce que je dois faire
pour vous ?
- Notre amie Cat souhaite lire une chronique sur la Symphonie "héroïque"
de Beethoven, la 3ème, le Top départ du romantisme en
musique…
- Oui, elle me l'a fait écouter sur Arte, dirigée par Herbert Blombstedt,
un grand chef de 85 ans en pleine forme… vous en aviez parlé pour
Schubert…
- Bien, pourriez-vous mettre la main sur les CDs des 4 versions de
Karajan et celles de : Furtwängler (1944 et 1952), Klemperer, Bernstein,
Giulini, Toscanini, Schuricht, Kleiber (le père)… et les 50 autres que
j'ai notés sur ce papier…
- Heuuu mais, vous allez parler de tous ? Ce sont des grands anciens
certes, mais… pourquoi pas un maestro plus jeune et heuuu, disons
vivant…
………………………
- Ma foi… Vous avez bien raison. Tenez, je note cette référence sur un
post-it, c'est très récent, donc au catalogue, excellente idée, place aux
jeunes…
- C'est parti M'sieur Claude…
Sonia aime les jeunes et la musique fraîche…
Sonia
a posé une question fondamentale concernant la musique classique enregistrée
! Le patrimoine discographique s'enrichit sans cesse depuis l'invention du
microsillon en 1950, et, de plus, il existe de très beaux témoignages de
l'ère du 78 tours à la technique acceptable. Il est vrai que pour le grand
répertoire, de
Mozart
à
Wagner
en passant par
Beethoven
(la liste serait longue), d'immenses artistes ont donné, tant pour l'opéra,
l'orchestre ou la musique de chambre, des interprétations "historiques" que
l'on nomme "références". Référence par rapport à quoi ? La musique est un
art vivant a contrario de la peinture ou la littérature. On ne va pas
repeindre un Van Gogh ou réécrire
Racine et
Hugo dans un style "littérature
de gare" pour "simplifier".
Une œuvre musicale n'existe que le temps de son interprétation et,
curieusement, le disque l'inscrit dans une continuité temporelle, la grave
dans le marbre. Doit-on alors, dans le contexte du sujet de ce jour, se
résoudre à admettre que l'Héroïque
par
Furtwängler
en 1944, par
Karajan
en 1963 et quelques autres
captations d'un passé glorieux ont signé une fois pour toute lesdites
versions de référence, excluant ainsi d'autres approches passionnantes mais
postérieures, voire pire, renvoyant comme sans aucun objet des gravures
récentes de chefs plus ou moins jeunes ? Non, car la musique deviendrait un
musée, un patrimoine de belles exécutions, magnifiques, mais figées dans le
passé.
Aujourd'hui, le nécessaire renouveau est assuré. Nous n'allons pourtant ni
à Vienne, ni à
Berlin ou à
Amsterdam mais à
Caracas où le fougueux
Beethoven
a rendez-vous avec un incroyable jeune chien fou,
Gustavo Dudamel. Le phrasé parfait sera-t-il assuré ? Pas certain ! Cela dit, pour
paraphraser Ferré, doit-on
compter la durée des doubles croches sur nos demi-doigts de pied, ou
chipoter sur la pureté des timbres des cordes ? Non, laissons-nous gagner
par la folie de
Ludwig, qui elle, est bien là !
- Dis donc Claude, tu philosophes aujourd'hui, et cette symphonie
alors…
- Ça vient mon p'ti Rockin, mais il y a un moment que je voulais parler
de ce sujet. Tu connais mon aversion pour les intégristes de "LA VERSION"
(ils n'ont souvent que celle-là). Tiens à ce sujet j'en remets une couche
concernant le disque de Gustavo Dudamel et je rentre à fond dans le
sujet…
C'est fou ce que les teutons sont chauvins musicalement parlant. Une seule
appréciation chez Amazon.de (plutôt bonne, 4*), mais le commentaire est
massacré à coup de "pas utile" par des lecteurs qui ne doivent pas imaginer qu'un orchestre non
allemand, dirigé par un jeunot latino puisse tirer son épingle du jeu dans
cette symphonie enregistrée par les plus célèbres maestros depuis
l'invention du phonographe. Curieusement, outre atlantique, les mélomanes
yankee ont fait bon accueil à ce CD en notant majoritairement 5* et ne
portant que des avis "utile" pour ces commentaires bien notés… En France, et bien… rien. Il faudra que
je tâte le terrain… Je traduis l'un des titres US d'un commentateur : "Le jeune Dudamel nous offre la meilleure héroïque depuis des années,
une lecture authentique dans l'esprit de l'œuvre".
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Le
Venezuela, l'autre pays du
classique
Comme beaucoup de pays sud-américains, le
Venezuela a connu une vie
politique mouvementée avec des périodes de dictature. Pourtant la musique
classique a toujours occupé une place essentielle dans ce pays à l'instar de
l'Argentine (Martha Argerich, Daniel Barenboïm). L'Orchestre des jeunes Simon Bolivar
a vu le jour en 1975 grâce à
José Antonio Abreu, économiste et musicien. Il sera le premier directeur artistique de
l'orchestre. La manne du pétrole aidant, l'éducation musicale est très
active. Il existe de nombreux autres orchestres issus de cette politique
appelée ElSistema et destinée à
promouvoir la musique classique dans toutes les couches de la société, y
compris les plus démunies. A noter que la musique latino-américaine fait
partie d'un large répertoire au même titre que celui de tradition
occidentale. La participation comme chefs invités des grands noms
internationaux de la direction a conduit l'orchestre
Simon Bolivar
à un haut niveau d'excellence.
En 1999,
Gustavo Dudamel
est nommé Directeur musical de l'Orchestre. Il a 18 ans !!!
Le jeune prodige est né en
1981. Il apprend le violon dès
l'âge de 10 ans. Il est l'élève de
José Antonio Abreu. En 2004, à 15 ans, il est
lauréat du prix "Gustav Mahler". Quelques années de perfectionnement auprès
de
Claudio Abbado,
Daniel Barenboïm
et
Simon Rattle… et le voici prêt pour une carrière brillante et précoce.
En 2009 (28 ans), il est nommé
directeur de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles, succédant à
Esa-Pekka Salonen
(chef de 1992 à 2009) mais de facto à
André Previn,
Carlo-Maria Giulini,
Zubin Mehta,
Klemperer si on remonte le temps… Excusez du peu !
Il a déjà signé quelques disques marquants dont les
symphonies 5,7 et 3
de
Beethoven
et le CD
Fiesta, une anthologie enfiévrée de pièces de compositeurs
latino-américains.
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Beethoven – Dudamel : Symphonie N°3 "Héroïque"
Je ne reviens pas sur la biographie de Beethoven déjà détaillée dans ce
blog : le
Concerto "empereur" (clic),
celui pour violon
(clic) et l'incontournable
5ème symphonie
(clic).
1803.
Beethoven
est devenu un compositeur accompli et célèbre en ce début du XIXème
siècle. Depuis 1796, l'homme
dénie la misanthropie qui pourtant le gagne à cause de sa surdité qui empire inexorablement. De compositeur-interprète,
Beethoven
sait qu'il devra se limiter à compositeur. Est-ce de sa révolte intérieure
que va naître la symphonie qui va révolutionner l'histoire de la musique ?
Possible. Et de rage, Ludwig va frapper fort, très fort ! En
1802, la 2ème
symphonie encore inachevée,
Beethoven
entreprend l'écriture de la suivante… Jusqu'à cette date, les symphonies de
Haydn
ou
Mozart
ne durent que 20 à 30 minutes, et suivent les formes traditionnelles. Elles
sont belles, amusantes ou sentimentales dans le bon sens du terme, mais
résolument classiques... Beethoven va faire exploser le genre.
Avec la symphonie N°3,
Beethoven
ne se limite plus à composer comme ses maîtres. Il y met ses tripes, sa
détresse, ses coups de gueule et sentiments humanistes… Le romantisme
musical est né, avec l'expression sans retenue des états-d’âmes, la fureur,
la peur et l'enthousiasme confrontés. Les dimensions de l'ouvrage (50'), sa
richesse et sa force mélodique en font une partition moderne et sans
concession, sans équivalent à cette date. Et puis cette œuvre se veut
militante.
Beethoven, enthousiasmé par
Bonaparte qui semble un temps
avoir donné la démocratie à la France après les excès révolutionnaires,
dédie sa symphonie à "Napoléon", mention inscrite sur la partition. Mais en
1804, pendant la composition de
la symphonie, le consul
Bonaparte se fait couronner
empereur et prend les pleins pouvoirs.
Beethoven, écœuré, biffe rageusement la mention à en déchirer le papier. Le
sous-titre deviendra "Eroica…"
En quatre mouvements, la symphonie conserve une orchestration classique
(2/2/2/2, 3 cors, 2 trompettes et 2 timbales).
1 – Allegro con brio
: Deux accords en tutti, violents et syncopés introduisent l'allegro. Ah,
ces motifs puissants qui vous attrapent par le col ! On retrouve ce principe
dans toutes les symphonies ultérieures. La 5éme (Pam pam pam
paaaam) et à la 7ème commence également dans une dramatique et
brève énergie. Les 6ème et 9ème s'ouvrent
différemment, mais sur des motifs immédiatement accessibles, chaleureux dans
l'une, mystérieux dans l'autre. C'est l'effet
Beethoven
: ne pas chercher à plaire mais à surprendre, voire choquer. Dans notre
symphonie
"héroïque", le premier thème, victorieux, se déploie aux cordes avec quelques notes
des bois.
Gutavo Dudamel
réussit son entrée même avec des cordes un peu ternes et une mise en place
parfois imprécise. Cela dit, c'est jeune, impétueux, joyeux, avec un tempo
quasi idéal, c’est-à-dire énergique mais sans brusquerie. Bref c'est
merveilleusement beethovénien ! Il y a une juvénile précipitation qui ne
gomme aucune note. On ne s'ennuie pas, surtout si on connait déjà l'œuvre.
Le jeune chef met très bien en relief la marche inflexible voulue par
Beethoven, et aussi le contraste entre les éclats et les interrogations, ce
sentiment de lutte intérieure. Même si on note par-ci par-là des timbres
imparfaits, des cors un peu secs (en comparaison avec des phalanges comme
les philharmonies de Vienne ou Berlin bien entendu), l'ensemble est d'une
belle cohérence. Ils sont parfaitement dans le coup à
Caracas !
2 – Marcia funebre : Adagio assai
: cette page est la plus connue et sans doute la plus célèbre. Elle a été
jouée plus ou moins à bonne escient lors de cérémonie diverses, comme à
Munich lors du drame des jeux olympiques en 1972…
Une lente et funèbre procession aux cordes voit son sombre motif rythmé
repris au hautbois à [35"]. Les cordes font songer à un lointain roulement
de tambour d'une sonnerie aux morts, un hommage aux héros disparus diraient
certains. [1"12] Une seconde mélodie aux cordes se fait mélancolique.
Gustavo Dudamel
respecte son tempo à la lettre. Là où
Furtwängler
atteignait des sphères métaphysiques de requiem, grâce à un rubato dont lui
seul avait le secret,
Gustavo Dudamel
gagne en gravité tout en donnant une tristesse plus humaine à la musique.
[5'03"] Une autre idée plus victorieuse se déploie mais toujours avec en
fond une rythmique obsédante. Le jeune chef met en place avec habileté les
pupitres. Le discours s'écoule clairement pour nous faire partager sans
ennui cette longue plainte nostalgique qui caractérise la nouveauté de
l'écriture de l'œuvre. Il faut quand même noter que
Joseph Haydn
a écrit une magnifique et pure
symphonie "funèbre" en 1770. C'est la N°44,
courte, avec une orchestration très légère. Son émouvant adagio fut joué à
la mort de
Haydn. Pour revenir à
Beethoven et Dudamel, le tragique développement central se déploie sans emphase ni excès
triomphaliste. Cette interprétation continue de nous surprendre par sa
cohésion. Beaucoup de chef en fond parfois "des tonnes" dans cette marche
funèbre…
Wagner, dans son livre "Beethoven" écrivait à propos de cet adagio "…
Les sensations… qui vont de la douleur au sublime, et du sublime à la
plus tendre mélancolie, à l'abandon final dans ce souvenir infini…
". (éd. Aubier.)
3 – Scherzo – Allegro Vivace
: Nouvelle preuve de l'innovation et du virage romantique :
Beethoven
utilise le 3ème mouvement comme une pause obligée après les
tensions dramatiques de l'adagio, le retour à la sérénité voire à la
joie pour son héros. Pas un menuet pour "meubler". Non ! Le compositeur,
pour reprendre les termes de
Wagner, nous présente "un homme aimable, joyeux et qui
vagabonde".
Gustavo Dudamel
joue ce mouvement allègre avec un staccato élégant. Dans le trio, les cors
sont parfaitement justes et dialoguent gaiement.
4 – Finale – Allegro Molto
: Le dernier mouvement est complexe en apparence. Les idées musicales sont
nombreuses.
Beethoven
conclut sa symphonie en apothéose par une synthèse de ce qu'il sous-entend
par "héros" dans le sous-titre de la symphonie.
Beethoven
enchaîne avec une rigueur et une grande simplicité formelle tous les
matériaux sans chercher à imposer des formes contrapunctiques savantes qui
dérouteraient l'auditeur. Je ne vais donc pas analyser en profondeur ce
magnifique morceau.
Gustavo
Dudamel
le fera bien mieux que votre rédacteur. L'équilibre entre tous les pupitres
est vraiment excellent. On peut recommander objectivement cette réalisation
pour découvrir ou redécouvrir l'œuvre. Tout y est, exemple : le chant
magique des bois [6'30] suivie de la rêverie des cordes. Certains pourraient
rétorquer que
Dudamel
ne prend pas de risque, déjoue la fougue furieuse qui sied à ces variations.
C'est possible, mais en évitant des tempos et un discours fracassants, c'est
la richesse, la beauté sonore, et l'imagination totale d'un Beethoven
impétueux qui en sortent vainqueurs.
Le CD est complété par l'ouverture des
créatures de Prométhée, un ballet dans lequel
Beethoven
puisa des idées pour le final de la symphonie N°3, et par l'ouverture d'Egmont, héroïque aussi par son propos. Choix judicieux de compléments.
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Discographie alternative
Elle est immense. Posséder plusieurs versions de ce chef-d'œuvre de la
musique est assez logique. Je propose une petite sélection des disques
reconnus comme incontournables dans l'histoire de l'Héroïque. Aucune ne décevra. Les conceptions ont beaucoup évoluées en fonction des
époques et du tempérament des interprètes. On ne peut ignorer
Wilhelm Furtwängler
qui entretenait une relation fusionnelle avec
Beethoven. Il existe 9 versions par ce chef légendaire. Fin
1944 à
Vienne, l'effondrement des
villes allemandes sous les bombes alliées n'influe en rien sur l'approche
métaphysique du maître.
Furtwängler
s'isole du désastre avec la musique. Aucun détail ne nous échappe malgré le
son d'un autre âge. Quelle grandeur poignante, un univers sonore surnaturel
qui défie toute analyse. Le célèbre rubato de
Furtwängler
atteint la grâce… Et non, ce n'est pas lent du tout !!! (Tahra
- 6+/6).
Herbert von Karajan
a enregistré 4 fois le cycle beethovénien. Avec le
Philharmonia
en 1955, mais
EMI a raté le remastering. Le
son acide met hors-jeu la fougue du jeune maestro. Ma préférence va à
l'intégrale à Berlin en
1963 (Dgg - 6/6). Jamais le son n'a été aussi bon. L'esprit se veut pathétique, certains
tutti donnent la chair de poule. Les remakes des années 70 (trop nerveuse)
puis 80 en numérique n'apporteront rien de très nouveau.
J'ai un plaisir total lors de l'écoute de
Carlo-Maria Giulini
à
Los Angeles. Les tempos sont lents (57') mais le discours s'intériorise, la richesse
mélodique et orchestrale se déploie sans emphase. Le jeu des bois est hors
norme.
Beethoven
nous est décrit moins furieux, plus apaisé.
Giulini
tourne le dos aux exécutions engluées dans le dramatisme jusqu'à la
caricature (1979 –
Dgg - 5/6).
Idéal pour découvrir l'œuvre
sous toutes ses facettes, mais un CD a priori difficile à trouver…
Ne pas oublier l'interprétation sculptée dans le marbre, incandescente,
d'Erich Kleiber
en complément de la
5ème commentée il y a quelques mois
(Decca –
1951 - 6/6).
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Vidéos
1 - L'intégrale de la symphonie par
l'orchestre Simon Bolivar
dirigé par
Gustavo Dudamel.
Si vous avez aimé cet article, lisez également ceux consacrés aux :
J'ai écouté longuement et plusieurs fois la deuxième vidéo ( un régal!)et mon tiercé sera Giulini (version que j'ai en vinyle), Karajan et Abbado. Giulini qui nous avait fait une magnifique version de la symphonie N°1 "Titan" avec le Chicago chez EMI en 1971. En restant dans le sujet, qu'elle fougue dans la direction de ce jeune chef !J'aimerais bien l'entendre dans le répertoire Berliozien.
RépondreSupprimersymphonie n°1 "Titan" de Gustav Malher évidement !
SupprimerAmusant, ton tiercé dans l'ordre pour cette vidéo est également le mien.....
RépondreSupprimerMon coeur oscille en la "Titan" de Chicago de Giulini en 1971 (le coté mystérieux du Feierlich - frère Jacques...) et celle De Bernstein II à Amsterdam en 1986 pour la folie.....
Ce jeune homme devrait aller loin. Il passe d’ailleurs à Pleyel le vendredi 13 avril (j'espère qu'il n'est pas superstitieux) pour remuer le philharmonique de Radio France dans un programme Brahms.... prometteur (la 3ème et la 1ère symphonie....)
Et, cerise sur le gâteau, de nouveau à Pleyel en juin avec le... Concertgbouw d'Amsterdam... au programme : de la musique contemporaine latino (sur des textes de Pablo Neruda) et la symphonie du Nouveau monde !!!!
Je viens de réecouter la version de Toscanini avec le NBC Symphony Orchestra de 1953 ( chez RCA),dans la version du colérique chef italien à l'oreille parfaite(trop?), je ne ressent rien dans le deuxième mouvement, c'est droit net et précis! Mais rien à dire dans l'allegro con brio ,il déchaîne la foudre.
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