jeudi 17 janvier 2013

THE POLICE - Certifiable (DVD+CD 2008) - par Vincent le Chaméléon


Une nuit au poste


Ghosts in the machine


Nous sommes en 2007 et le légendaire trio anglais qu'est THE POLICE vient de se reformer le temps d'une tournée à travers le monde pour quelques 150 dates. Super !!!! M'étais-je alors écrié.
Ne comptez quand même pas sur moi pour vous donner mon point de vue sur la légitimité (ou non) de cette épisodique reformation après toutes ces années. Tout juste vous avouerais-je que balancer des places à 150 Euros, même après une telle attente (à peu près 25 ans !), très peu pour moi. Ce qui n'aura pas empêché cette tournée d'être l'une des plus rentables financièrement (juste après le Bigger Bang Tour des Rolling Stones et la tournée Vertigo de U2) de tous les temps. En termes d'affluence, les chiffres annoncés donnent aussi le vertige (on a ainsi parlé de quelques 3 millions et demi de personnes).
Quoi qu'il en soit, ce DVD a déjà ce mérite : Celui de permettre à ceux qui n'en n'avaient pas les moyens, ou qui auront tout simplement refusé d'être pris pour des vaches à lait, de pallier la frustration que celle de ne pas avoir pu apprécier ce Trio d'exception lors de ce retour unique autant qu'inespéré.
Je dis inespéré car ce n'est pas un scoop que celui de dire que plusieurs tentatives de reformation avaient été mises sur pied depuis la séparation du groupe en 1983. Mais c'était sans compter sur l'ego et les méthodes si peu démocratiques (quand il s'agit de musique en tout cas) de son charismatique leader Sting. Les quelques 40 minutes de Bonus sont d'ailleurs là pour nous montrer que si chacun a appris à mettre son poing dans sa poche après toutes ces années, les relations entre Stuart Copeland et Sting demeurent ce qu'elles ont finalement toujours été : tendues et compliquées. Surtout pour le volcanique batteur.

Noooon ! J'ai dit que je ne parlerai pas des motivations d'une telle reformation (50 Millions par tête ça a dû aider quand même).
Je sais aussi que Sting aura finalement accepté de réactiver la machine, à condition que certains morceaux soient réarrangés (voir la partie Bonus). Beaucoup le sont, et, croyez-le ou non, il y a peu à redire de ces quelques relectures, excepter "Invisible Sun" qui perd beaucoup de sa noirceur première.
Mais n'allons pas chercher à ce concert plus de défauts qu'il n'en possède. THE POLICE ressuscité c'est (se fût) déjà un miracle en soit.
Je veux aussi et de suite souligner que le son comme les images du DVD sont en tous points exceptionnelles (je n'ose d'ailleurs imaginer ce que doit être le rendu en support Blue Ray). Qui plus est, le groupe joue merveilleusement bien et peux être encore mieux qu'auparavant.

Le casting



Très concentré mais visiblement heureux d'être là, Andy Summers démontre une fois encore quel guitariste singulier il est. Ce qui explique sans doute pourquoi j'ai le plus grand mal à définir, à proprement parler, le style du petit homme à la guitare rouge. N'y aurait-il pas du Robert Fripp là-dedans (j'en appelle aux connaissances guitaristiques de Bruno) ? Une chose est sure, ça ne court jamais vite sur le manche. En revanche, quelle originalité et quelle musicalité il y a chez cet homme-là. 
 Stuart Copeland est sans conteste celui des 3 qui prend le plus de plaisir à rejouer le répertoire de THE POLICE. Normal me direz-vous ! Ce groupe, c'est SON groupe.
Sacré bon Di** !!! Dès l'entame de "Message in the Bottle", le message est on ne peut plus clair, le batteur n'a définitivement rien perdu de ce feu sacré. Car si le personnage demeure l'un des batteurs les plus respectés du circuit et dont l'influence auprès de ses congénères n'a toujours pas faiblie d'un millimètre après toutes ces années, ce n'est bien sûr pas pour rien. Quel jeu ! Quelle signature rythmique surtout ! Quel son (car il y a aussi un son Copeland). Dès lors, on comprend encore mieux ce qui fait que Stuart Copeland est Stuart Copeland. Ce type n'est assurément pas une légende de la batterie par hasard.

Le cas Sting


Celui qui, à 56 ans (nous sommes en 2007), continue d'en imposer auprès de la gente féminine, demeure en premier lieu un Song Writer d'exception doublé d'un musicien parmi les plus doué de sa génération. Il n'y a qu'a faire l'inventaire de tout ce que le gars à pu écrire d'incontournable, que ce soit au sein de ce groupe ou tout au long de sa carrière en solo. La liste de ses tubes donne tout bonnement le tourni. Si l'on ajoute que vocalement, le chanteur/Bassiste n'a rien perdu de son éclat d'antan...
Dites-moi Monsieur Sumner ! Après de telles éloges à votre endroit, le fan que je suis n'était-il pas en droit de vous en demander un peu plus du côté de votre implication ? Le minimum syndical devrais-je dire...
En même temps, qu'aviez-vous de plus à prouver que nous ne sachions déjà: Le répertoire de ce groupe étant ce qu'il est, il n'était effectivement pas besoin d'en faire plus que nécessaire pour obtenir les faveurs d'un public de toute façon tout dévoué et conquis dès l'entame des hostilités.   
Tout de même, une aussi longue attente ne méritait-elle pas un poil plus que les 1h40 (environ) de Show réglementaire ? 15 minutes supplémentaires n'auraient franchement pas été superflues. "Bring on the Night", "Tea in Sahara", et surtout "Spirits in the Material World" y avaient tout à fait leur place.

Un petit rappel et puis s'en va



Je vous rassure, Certifiable est tout de même un excellent moment. Je le redis, ça joue admirablement bien (voyez et écoutez juste des morceaux tels que "When the World is Running Down", "So Lonely" ou encore "Roxanne" dans des versions très rallongées) et la set list ne pioche en plus pas forcément que dans les "classiques".
Pardon d'insister, mais j'aurais quand même bien aimé que la garde à vue se prolonge d'avantage. Le rappel ne sera d'ailleurs constitué que du seul "Next to You" (3min 30sec au compteur).
En comparaison, GENESIS, lors de sa tournée d'adieu de la même année, proposait un set avec 1/2 heure de jeu supplémentaire. Sans compter sur un packaging, lui aussi bien supérieur à celui des Policemen. Tant en termes de qualité d'objet et de son visuel, que de quantité.

Set List :
( *) 3 morceaux ont été filmés en multi-angles afin d'apprécier le jeu de Stuart Copeland au plus près. Yeaah ! (pour une fois que l'on pense aux batteurs pour ce type de produit).

PS: N'ayant trouvé aucuns extraits de ce DVD disponible sur le net, j'ai en revanche été surpris d'y trouver des extraits d'excellentes factures émanant pour beaucoup du Japon. En voici l'un des témoignages.


4 commentaires:

  1. Merci pour la chronique c'est commandé ;o)

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  2. Jipes: Petite précision qui a son importance. Il existe en effet plusieurs versions du DVD, avec ou sans Bonus. Attention donc à bien le vérifier avant achat (surtout sur le net).

    Merci de ta confiance !

    Le Chaméléon

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  3. Sonia de Guéméné18/1/13 11:14

    Dis Vincent, tu me le prêteras ton DVD?

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  4. Nan ! Je prête plus mes affaires moi.
    En revanche Sonia, quand l'occasion se présentera, je me ferai un plaisir de te l'offrir ce beau concert de The Police.

    Alors, heureuse ?

    Vincent.

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