Plus tout à fait jeune, notre bon Jack. C'est que sa carrière remonte aux années 70 où il
gagna ses titres de noblesses avec le groupe Ganafoul. Un power-trio de Givors distillant avec force et fougue un Heavy-boogie-rock échevelé, qui eut son heure de gloire dans le milieu rock national, de 1977 à 1980, avant de disparaître progressivement dans l'anonymat malgré un dernier opus en 1981.
Depuis quelques années, Jack oscille entre
plusieurs formations. Seul en acoustique, en duo avec le détonnant Electric Duo
(auteur d'un excellent scud, « Low Class Blues » (à lire ici)) avec Eric Delbouys
à la batterie et aux bidouillages, avec de trop rares reformations de Ganafoul,
et enfin en trio avec le Jack Bon Slim Combo, déjà auteur d'un CD six titres.
Jack Bon est un missionnaire du Blues, n'hésitant
pas à proposer ses services pour des initiations, des conférences agrémentées
de concerts ou autres manifestations permettant de faire passer la bonne
parole. Afin de prôner les valeurs du Blues, tant acoustique qu'électrique.
Il appartient à ce genre de personnes assez
impliquées et sincères dans ce qu'elles font, pour que ses chansons sonnent
naturellement, sans forcer, comme des classiques du Blues et du Blues-rock.
Pour preuve, son album « Mixed Blues » (de 2003) nous donne
l'impression d'une compilation d'excellentes reprises, alors qu'il n'y en a que
cinq sur une totalité de douze pièces.
Si Jack a perdu la fougue de la jeunesse du
Ganafoul des 70's, il a gagné en contrôle, en maturité et en expérience. Plus
besoin de se lancer dans de longs soli frénétiques pour toucher l'auditeur.
Tout comme sa voix, qui a gagné en patine. Jack Bon est définitivement un
Bluesman.
Jack Bon revient donc ici avec le Jack Bon Slim Combo,
épaulé par des habitués de la scène : Laurent Falso (percussions et chant) et
Chris Michel (basse et chant) pour un « Together Again » franc du
collier. Gilles Carducci arrive parfois en renfort avec son harmonica ou ses claviers.
Jack avec sa Dan Amstrong |
A l'aide de sa vieille Stratocaster élimée et de son
antique Dan Amstrong (1), Jack, aidé de ses acolytes, délivre en toute simplicité
un Blues-rock débordant de vibrations saines et positives. Le Jack Bon Slim Combo,
c'est un Blues-rock sans paillettes, sans fard, et surtout sans esbrouffe. A
des lieux du genre US actuel, qui est par contre plus souvent proche du Hard-blues. Plutôt que de
s'appuyer essentiellement sur un gros son et des plans éculés, le trio préfère
la difficulté en recherchant la recette (tant du son que de la forme) qui
permettait à Rory Gallagher (pas mal), à Brownsville Station, à Dr Feelgood et à
Nine Below Zero, voire à Savoy-Brown, d'écrire des chansons qui avaient un
sens, une personnalité propre, tout en restant dans des contrées purement rock
et bluesy. On peut citer également le travail de Gwyn Ashton (lien sur son dernier opus), même si ce
dernier est un cran plus rugueux.
« Hole in my Shoes » évoque même un AC/DC
mélangeant « Ride On » et « The Jack », et on s'attendrait
presque à entendre Bon se mêler à la partie.
Des compositions qui, même jouées en acoustique,
garderaient leur attrait. C'est du solide.
A écouter à fort volume (dans la limite du
raisonnable).
Il est étonnant qu'un musicien tel que Jack Bon ne soit pas médiatisé, ce serait-ce que dans les revues dédiées à la guitare. Sa sincérité, sa pugnacité et son réel talent de guitariste auraient dû logiquement lui ouvrir les portes de ces magazines. D'autant plus que l'on y trouve parfois quelques jeunots à la technique fort limitée, dépourvus de swing et au feeling épais comme du papier à cigarette. Le fait qu'il ne se soit jamais installé dans la capitale n'a pas dû peser en sa faveur.
Il est étonnant qu'un musicien tel que Jack Bon ne soit pas médiatisé, ce serait-ce que dans les revues dédiées à la guitare. Sa sincérité, sa pugnacité et son réel talent de guitariste auraient dû logiquement lui ouvrir les portes de ces magazines. D'autant plus que l'on y trouve parfois quelques jeunots à la technique fort limitée, dépourvus de swing et au feeling épais comme du papier à cigarette. Le fait qu'il ne se soit jamais installé dans la capitale n'a pas dû peser en sa faveur.
- A long time ago - 3:46
- No justice way down here - 2:48
- Big Mistake - 3:09
- Hole in my shoes - 3:53
- Hug and kiss me - 3:25
- I wanna live before I die - 2:54
- Good enough for me - 3:15
- Fifteen days - 3:56
- Together again - 2:38
- Better stop drinking - 3:56
- Every day you go to church - 3:39
- Little angel of mine - 3:21
- Dangerous game - 2:51
(All songs composed by Jack Bon, arranged by JB Slim Combo)
(1) Guitare dont le corps est en plexiglas à un seul micro interchangeable. Popularisé par Keef, Cyril Jordan des Flamin' Groovies, puis Joe Perry.
Article paru initialement sur BCR La Revue.
Dans les utilisateurs de guitares en plexiglas, tu oublies Ringo (la moitié de Sheila) dans sa mythique version du "grand corbeau noir / radio kills the dadio star...".
RépondreSupprimerHein ? Oui je sais, je sors...
AAArrrgh !!!! Non pas ça !!
SupprimerC'est pas vrai !!! C'est certainement BBP qui t'as refourgué l'info. Il a été traumatisé par cette version apocalyptique.
le morceau fait effectivement penser à du Savoy Brown, pas mal du tout, faut dire que Ganafoul s'y connaissait en boogie..
RépondreSupprimer(à HRT, c'était un spam, comme j'en vire pas mal chaque jour, en anglais "your blog is fantastic , also visit my website", website qui sont au choix des sites de casinos,pornos,produits financiers bidons etc..)