THOMAS RICHARD BOLIN - (1er Août 1951 / 4 décembre 1976).
The Early Years.
Trente six ans après sa mort, on continue à s'émerveiller devant l'immense talent de Tommy Bolin.
En 2012, sa musique est restée d'une incroyable fraicheur, toujours aussi passionnante et on se rend compte après tout ce temps qu'elle avait une véritable âme, une âme sur laquelle les années n'ont pas de prise.
La plupart des gens croient que l'élément principal du virtuose est la vitesse. Mais pour figurer dans l'élite des guitaristes, il faut posséder les qualités aiguisées de la technique, du contrôle, du vibrato, de la justesse, de la réaction, de la conscience musicale et peut-être la vertu la plus importante, la confiance.
Tommy Bolin avait toutes ces qualités ... et il laissait son feeling faire le reste.
Tommy Bolin avait toutes ces qualités ... et il laissait son feeling faire le reste.
Little Thomas |
Thomas Richard Bolin est né le 1er Août 1951 à Sioux City (Iowa) d'une mère syrienne et d'un père d'origine scandinave. Très jeune, il se passionne pour la musique et en particulier pour Elvis Presley. Son 1er instrument de musique est une batterie, mais rapidement, il se passionne pour la guitare et achète une Silvertone pour la modique somme de 65 dollars.
A l'automne 1967, après avoir joué dans de nombreux groupes amateurs comme The Miserloux, Denny & The Triumphs, Patch Of Blue, The Chateaux, il se fait virer de l'école pour avoir refusé de se faire couper les cheveux. Il décide de se consacrer entièrement à la musique et quitte Sioux City pour Denver, dans le Colorado. Il a tout juste 16 ans quand il arrive dans le Colorado qui était à cette époque, un paradis pour les musiciens et hippies de tous les coins du pays.
Les années 1967-68 sont très dures pour Tommy, il joue dans la rue et dans des petits clubs. Il rencontre un paquet de musiciens et de propriétaires de clubs, en vain... Jusqu'au jour où il fait la connaissance du chanteur Jeff Cook avec lequel il va fonder American Standart. C'est à cette époque qu'il rencontre le bluesman Otis Taylor et Kenny Pasarelli, un bassiste, qui jouera plus tard avec Joe Walsh, Elton John, Stephen Stills...etc)
Après l'épisode American Standart, Tommy se rend à Cincinnati pour un décrocher un job comme 2ème gratteux dans le groupe de Lonnie Mack. Il joue quelques temps dans le backing-band du guitariste mais après quelques problèmes avec la police, il retourne précipitamment au Colorado, mais cette fois Tommy s'installe à Boulder.
A l'automne 1968, il forme Zephyr avec David Givens, Candie Givens, Robbie Chamberlain et John Faris. Après avoir écumé toutes les salles du comté, ils décrochent enfin un contrat avec ABC Records. Le premier album tout simplement intitulé "Zephyr" (les débuts sur vinyle de Tommy Bolin) sort en 1969. Le quintet joue alors dans de très grandes salles et partage la scène avec les plus gros groupes du moment, notamment avec Led Zeppelin, le 26 Décembre 1968 à l'Arena Auditorium de Denver.
Zephyr, toujours emmené par la chanteuse Candie Givens et Tommy Bolin, sort son 2ème album en 1971 "Going Back To Colorado". Moins sauvage que le 1er album, ce 2ème essai est plus varié, passant du folk, au blues sans oublier le hard-rock. Le jeune virtuose est plus discret, sauf sur "See My People Come Together" où il lâche les chevaux....
C'est sur cet album qu'il commence à utiliser un Echoplex, un appareil à bandes magnétiques qui produit des effets d'échos et de reverb. Ces effets vont devenir un peu sa marque de fabrique et les on retrouvera sur la majorité des albums auxquels il participera.
Malheureusement, c'est aussi pendant cette période que Tommy va commencer à s’intéresser de plus en plus à la drogue...
Déçu par le résultat final de l'album, bien en dessous de ses espérances, il quitte Zephyr.
Emporté par sa passion pour le jazz, il rencontre le flutiste Jeremy Steig et d'autres jazz men comme Jan Hammer, Don Alias, Eddie Gomez, Gene Perla ou Larry Young. Toujours ouvert à de nouvelles expériences, il s'engouffre dans ce nouveau courant musical que l'on appelle Fusion. Il décide de former un groupe de hard/blues/jazz/fusion, Energy, qui ne réussit pas à percer à cause de son style trop expérimental, mais Tommy continue à affiner sa technique et commence petit à petit à changer de look...
Energy n'a jamais sorti d'album, mais en 1973, Billy Cobham, qui avait vu Tommy dans un festival avec Zephyr, le contacte pour jouer sur son album "Spectrum".
Tommy Bolin montre tout au long de l'album son immense capacité technique et sa virtuosité époustouflante. Bien qu'il joue aux côtés de grands noms tels que Billy Cobham, Jan Hammer, Ron Carter, Ray Baretto etc... c'est bien la guitare de Bolin qui est la star de l'album. Là, où un guitariste de jazz plus traditionnel aurait joué mathématiquement des tonnes de notes complexes, Tommy met le feu sur toutes les pistes avec une précision et une autorité impressionnante.
Par ailleurs, beaucoup pensent que ce disque est le meilleur exemple de son travail au niveau guitares. A écouter en priorité, le morceau d'ouverture "Quadrant 4" et surtout le groovy "Stratus" avec sa ligne de base phénoménale ! De nombreux musiciens et non des moindres le reprennent, de Jeff Beck (qui fut impressionné par le jeu de Tommy Bolin) à Prince, en passant par Stanley Clarke ou Billy Sheehan ...
Bénéficiant d'une notoriété grandissante, Joe Walsh le recommande comme guitariste dans son ancien groupe, James Gang, pour palier au départ de Domenic Troiano. Tommy n'est pas vraiment en phase avec la musique du James Gang, mais ses finances sont au plus bas et il commence à crever la dalle. Il compose la plupart des titres sur l'album "Gang" qui sort en septembre 1973 et c'est sur la chanson "Alexis" que l'on l'entend, pour la 1ère fois, assurer le chant principal. Un 2ème album avec Tommy, "Miami", parait à l'été 74, mais juste après sa sortie, il semble évident qu'il ne voit pas son avenir dans le James Gang et quitte le groupe.
Fin 1974, grâce à son (excellent) travail sur "Spectrum", il participe à d'autres enregistrements en studio, comme "Mind Transplant" du musicien américain de jazz/fusion Alphonse Mouzon (le 1er batteur de Wheather Report) et il collabore avec Dr. John sur un album qui ne verra finalement pas le jour.
Début 1975, il participe à l’enregistrement du groupe canadien de hard-rock Moxy et leur donne un sérieux coup de main pendant 2 semaines, en torchant un bon paquet de solos et de riffs qui valent le détour.
Il décide alors de tenter une carrière solo et commence à travailler sur son premier projet "Teaser". L'album, un mélange frais de rock, de jazz, de reggae et de blues, devient la preuve définitive de son talent.
Au mois d'avril 1975, de l'autre coté de l'Atlantique, une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe vient de tomber : Ritchie Blackmore vient d'annoncer qu'il quitte Deep Purple !!!!!
L'avenir du groupe semble bien compromis, mais David Coverdale et Glenn Hughes, qui viennent tout juste de gouter à la vie de rock stars, ne veulent pas laisser tomber.
Paice et Lord n'ont plus guère envie de continuer, mais les 2 autres compères se mettent à la recherche d'un nouveau guitariste......
.........FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE .......
NB Part II à lire ici: story Tommy Bolin Part II
NB : Coup de chapeau à Eric Smets pour son livre sur Tommy Bolin "Vooddoo Child" (Editions Camion Blanc), un superbe ouvrage que j'ai dévoré et qui m'a permis de faire cet article.
"Stratus" un titre de l'album "Spectrum" de Billy Cohbam avec Tommy Bollin.
A l'automne 1968, il forme Zephyr avec David Givens, Candie Givens, Robbie Chamberlain et John Faris. Après avoir écumé toutes les salles du comté, ils décrochent enfin un contrat avec ABC Records. Le premier album tout simplement intitulé "Zephyr" (les débuts sur vinyle de Tommy Bolin) sort en 1969. Le quintet joue alors dans de très grandes salles et partage la scène avec les plus gros groupes du moment, notamment avec Led Zeppelin, le 26 Décembre 1968 à l'Arena Auditorium de Denver.
Le 1er album de Zephyr (1969) |
C'est sur cet album qu'il commence à utiliser un Echoplex, un appareil à bandes magnétiques qui produit des effets d'échos et de reverb. Ces effets vont devenir un peu sa marque de fabrique et les on retrouvera sur la majorité des albums auxquels il participera.
Malheureusement, c'est aussi pendant cette période que Tommy va commencer à s’intéresser de plus en plus à la drogue...
Déçu par le résultat final de l'album, bien en dessous de ses espérances, il quitte Zephyr.
Emporté par sa passion pour le jazz, il rencontre le flutiste Jeremy Steig et d'autres jazz men comme Jan Hammer, Don Alias, Eddie Gomez, Gene Perla ou Larry Young. Toujours ouvert à de nouvelles expériences, il s'engouffre dans ce nouveau courant musical que l'on appelle Fusion. Il décide de former un groupe de hard/blues/jazz/fusion, Energy, qui ne réussit pas à percer à cause de son style trop expérimental, mais Tommy continue à affiner sa technique et commence petit à petit à changer de look...
Energy n'a jamais sorti d'album, mais en 1973, Billy Cobham, qui avait vu Tommy dans un festival avec Zephyr, le contacte pour jouer sur son album "Spectrum".
Tommy Bolin montre tout au long de l'album son immense capacité technique et sa virtuosité époustouflante. Bien qu'il joue aux côtés de grands noms tels que Billy Cobham, Jan Hammer, Ron Carter, Ray Baretto etc... c'est bien la guitare de Bolin qui est la star de l'album. Là, où un guitariste de jazz plus traditionnel aurait joué mathématiquement des tonnes de notes complexes, Tommy met le feu sur toutes les pistes avec une précision et une autorité impressionnante.
James Gang "Bang" (1975) |
Bénéficiant d'une notoriété grandissante, Joe Walsh le recommande comme guitariste dans son ancien groupe, James Gang, pour palier au départ de Domenic Troiano. Tommy n'est pas vraiment en phase avec la musique du James Gang, mais ses finances sont au plus bas et il commence à crever la dalle. Il compose la plupart des titres sur l'album "Gang" qui sort en septembre 1973 et c'est sur la chanson "Alexis" que l'on l'entend, pour la 1ère fois, assurer le chant principal. Un 2ème album avec Tommy, "Miami", parait à l'été 74, mais juste après sa sortie, il semble évident qu'il ne voit pas son avenir dans le James Gang et quitte le groupe.
Fin 1974, grâce à son (excellent) travail sur "Spectrum", il participe à d'autres enregistrements en studio, comme "Mind Transplant" du musicien américain de jazz/fusion Alphonse Mouzon (le 1er batteur de Wheather Report) et il collabore avec Dr. John sur un album qui ne verra finalement pas le jour.
Début 1975, il participe à l’enregistrement du groupe canadien de hard-rock Moxy et leur donne un sérieux coup de main pendant 2 semaines, en torchant un bon paquet de solos et de riffs qui valent le détour.
Il décide alors de tenter une carrière solo et commence à travailler sur son premier projet "Teaser". L'album, un mélange frais de rock, de jazz, de reggae et de blues, devient la preuve définitive de son talent.
Au mois d'avril 1975, de l'autre coté de l'Atlantique, une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe vient de tomber : Ritchie Blackmore vient d'annoncer qu'il quitte Deep Purple !!!!!
L'avenir du groupe semble bien compromis, mais David Coverdale et Glenn Hughes, qui viennent tout juste de gouter à la vie de rock stars, ne veulent pas laisser tomber.
Paice et Lord n'ont plus guère envie de continuer, mais les 2 autres compères se mettent à la recherche d'un nouveau guitariste......
.........FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE .......
NB Part II à lire ici: story Tommy Bolin Part II
NB : Coup de chapeau à Eric Smets pour son livre sur Tommy Bolin "Vooddoo Child" (Editions Camion Blanc), un superbe ouvrage que j'ai dévoré et qui m'a permis de faire cet article.
"Stratus" un titre de l'album "Spectrum" de Billy Cohbam avec Tommy Bollin.
Voilà un guitar hero touche à tout ! Non seulement techniquement il était balaise mais son spectre d'influences étais ouvert à 360° ! Jazz, Funk, Rock psichelico ( arriverdeci ), Hard and so on...
RépondreSupprimerMoi j'adore !
Come taste Bolin !
SupprimerMoi aussi j'adore too much, comme disent les d'jeuns !!!!
Supprimerla suite la semaine pro ...
Merci Philou pour cette Bolin's story, j'attends donc la suite pour savoir ce qu'il faut acquérir du bonhomme pour ne pas finir 2012 idiot! Car j'avoue humblement qu'a part le nom, je connais pas grand chose de ce type. Ca m'apprendra à avoir eu pendant des décennies les yeux tournés vers les States au détriment de la perfide Albion! Amicalement.
RépondreSupprimerHello JP...
Supprimersi tu n'es pas trop réfractaire aux sons Jazz-Rock, je te conseille l'album "Spectrum" de Billy Cobham", c'est énorme...après tu peux tenter un James Gang, "Bang" ou "Miami".
Ensuite son 1er solo "Teaser" et pour finir "Come Taste The Band" avec Deep Purple....j'en parlerai la semaine pro.
@ +
Philou
JPG,
SupprimerPour te faire un rapide tour de ce phénomène je te conseil The Ultimate, c'est un box de 2 CD qui balaye bien Bolin.
www.hardmaisrock.com
Tout à fait HRT et si on recherche des raretés avec un son pas trop pourri, il y a également : "The Ultimate: Redux", un coffret 3 cds, une compil des albums "Whips and Roses" vol.I & II et "Naked" I&II, plus des titres (jamais sortis en CD) de son groupe Energy, des démos acoustiques de sa période James Gang et deux albums solo "Teaser" et "Private Eyes", plus des morceaux extraits des albums "Live at Ebbets Field 74" et "Albany Ny 9-20-76".
RépondreSupprimerBon, là, c'est sur, c'est plus pour le collectionneur ou le fan qui a déjà tous ses albums officiels. Mais ça vaut le détour quand même !!!!
Oh là les gars, doucement! Je vais d'abord commencer par "Teaser" et "Spestrum". Vous voulez ma ruine où quoi? Quoiqu'il en soit merci à tous les deux pour vos conseils avisés!
SupprimerOuaip. Pendant longtemps pour trouver des disques de Bolin (autres que ceux de Deep-Purple, et de James Gang) c'était la croix et la bannière.
RépondreSupprimerMaintenant, j'ai l'impression que l'on presse le citron jusqu'à la dernière goutte (avec la peau même).
Ouaip (bis) certains albums posthumes sont carrément inaudibles (surtout les live)...en fait ce sont des anciens disques pirates aujourd’hui commercialisés et que l'on trouve parfois à des prix hallucinants !!!
RépondreSupprimerméfiance .........
Vous allez rire avec ce que je vais annoncer pour une énième fois : j'ai dans mes cartons de déménagement qui datent now de 4 ans un DVD des prestations de T. Bolin... De très bonne qualité et on se prend une claque à chaque morceau, mais j'ai plus en tête la référence, il faudrait que je pose 1 semaine de RTT pour déballer mes vinyls, mes DVD, mes Betamax, mes Vhs...
RépondreSupprimer"The Ultimate : Redux " Tiens donc... Je connais pas...
Merci pour l'info... Heureusement qu'il y a le treizième mois en Décembre !
Ah ????????? les prestations filmées de Bolin sont très rares ....et ton DVD doit valoir son pesant d'or !!!!!
RépondreSupprimerPoses tes RTT et trouves moi la référence please....