Daniel Blanc, voila un nom qui ne sera pas inconnu aux
amateurs de blues rock à la française puisque il s'agit de l'homme de base de
DBT (Daniel Blanc Trio, qui à l'instar des 3 mousquetaires étaient 4) qui
commit 5 ou 6 albums dans les années 90-2000. On le retrouve ici en trio avec
ses Francis Mateo à la basse et Yves Gilloteau derrière les fûts sous le nom de
Daniel Blanc & CO, Daniel assurant guitare et chant et signant musiques et
textes, en français comme il se doit.
Car notre camarguais a choisi la langue de Molière et Ribéry
pour exprimer son blues, dans la lignée de Paul Personne ou Bill Deraime avec
une pointe d'accent chantant fort agréable, coté anglo-saxon il faut chercher ses maitres du coté de Johnny Winter, Stevie Ray Vaughan, Clapton et certainement aussi vers les Stray Cats et plus loin les pionniers du rock Elvis, Jerry Lee, Cochran et consorts.
D'entrée "Bébé" en met une couche, de blues rock,
pas une pampers, et ce texte sur la paternité nous prouve que les rockeurs ont
du cœur mais ce n'est pas un scoop. Et un rockeur nous en avons un beau spécimen
qui nous balance un rock fifties endiablé, ça swingue sévére , avec un petit
quelque chose d'Eddy Mitchell période "Rock à Memphis", et un beau
texte autobiographique "Jouer du rock'n'roll"; ça sent le vécu et la
musique comme art de vivre et passion. "C'est bon baby" ouvre sur un riff
clin d'œil au "Waterloo sunset" des Kinks et avec humour ressort du
placard le slogan "faites l'amour pas la guerre" suivi de
"J'étais adolescent", encore une tranche de vie et un message de
tolérance entre générations.
Mais sans plus attendre je vais vous parler de mes 3 titres
préférés "La nuit", un rock'n'roll boogie avec un passage
instrumental terrible; "As been boogie" rockab irrésistible "ton
tempo me fait craquer" et moi aussi je craque, si vous n'êtes pas pris
d'une irrépressible envie de danser c'est que vous êtes cul de jatte. Et si
c'est être has been que de kiffer du rock'n'roll et pas David Guetta en 2012 et
ben j'assume totalement, moi ça me fait vibrer, surtout quand c'est bien joué
comme ça!
Et je termine cette trilogie avec "Guitaroplasmose", on dirait le nom d'une maladie hautement contagieuse, mais c'est une belle déclaration d'amour aux guitares, un amour quasi charnel " Les aimer les toucher ou simplement les regarder M’étaler sur leurs corps en plaquant des accords "…Du rock'n'roll on en aura encore avec un autre titre autobio "Boogie woogie c'est toute ma vie "et "Matin de brouillard", et du blues avec "le blues d'un soir", un vrai mini polar noir sur un blues lent rampant et 2 titres ou le rocker se fait crooner entre Elvis ou Henri Salvador coté frenchie ("Pour toi" et "la femme est") .
Et je termine cette trilogie avec "Guitaroplasmose", on dirait le nom d'une maladie hautement contagieuse, mais c'est une belle déclaration d'amour aux guitares, un amour quasi charnel " Les aimer les toucher ou simplement les regarder M’étaler sur leurs corps en plaquant des accords "…Du rock'n'roll on en aura encore avec un autre titre autobio "Boogie woogie c'est toute ma vie "et "Matin de brouillard", et du blues avec "le blues d'un soir", un vrai mini polar noir sur un blues lent rampant et 2 titres ou le rocker se fait crooner entre Elvis ou Henri Salvador coté frenchie ("Pour toi" et "la femme est") .
C'est un bel album que nous a pondu là Daniel Blanc, plein
de belles guitares, sur des rythmes rock'n'roll fifties sans négliger des touches blues / soul et, ce qui fait la différence, de
beaux textes, sincères qui transpirent le vécu, la vie de musicos "on the
road", l'amour de la musique, l'amour tout court aussi d'ailleurs. Bravo.
(pour se procurer l'album, la boutique Bluesiac chez Brennus music: brennus/bluesiac , vous y trouverez aussi Yann Lem, les Witch Doctors et Mike Lecuyer, tous chroniqués dans ce blog)
et demi
et demi
le jeu de guitare et le style me font un peut penser à Jerry Reed, et j'aimes bien !
RépondreSupprimerOn ne peut certes pas mieux décrire cet album étonnant et du même coup la personnalité authentique du personnage qu'est Daniel Blanc. En tant que chroniqueur blues pour ainsi dire à la retraite, je n'aurais pas pu dire mieux concernant cet opus qui prouve hors de tout doute qu'il est possible de faire du Rock, du Blues et bien sûr du Rockabilly en français en plus d'y inclure des textes intelligents, lesquels nous font voyager dans cet univers qui est le propre de cet artiste très talentueux. Un album à découvrir absolument !
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