Ici
Claude Toon… À vous la terre. Le doyen du Deblocnot' était devant une télé en
noir et blanc la nuit du 21 juillet 1969.
Je venais de passer le Bac et j'étais scotché devant les images floues et
grisâtres venues du fond de l'espace. Un rêve pour un ado qui avait grandi en
suivant le projet Apollo, un projet
fou. Le maigre ordinateur de bord de la capsule Apollo ne serait même pas une
calculette publicitaire de nos jours…
Et
pour moi, bien plus que cet homme jeune en combinaison d'astronaute, c'est ces images
qui resteront, celles où, cm par cm, on voit la silhouette de Neil Armstrong
descendre l'échelle jusqu'au sol poudreux... Dans ces années-là, et même encore
maintenant, je ne pouvais regarder la Lune sans m'imaginer à la place de cet
homme qui concrétisait avec un courage et un calme irréels des siècles de rêve
pour l'humanité.
Dès
décembre 68, le mythe était en
route. À Noël, Frank Borman et son
équipage d'Apollo 8 s'échappait,
pour la première fois depuis Gagarine, d'une orbite terrestre pour tourner
autour de la Lune et… tenter de revenir. On suivait d'heure en heure cette
épopée réussie. En mai, Apollo 10
tourne autour de la lune et le LEM se détache, frôle l'astre des nuits à 15 km,
s'arrime de nouveau à la capsule de la taille d'une fourgonnette. Encore
plusieurs jours de suspens.
Dans
les jours qui précèdent Apollo 11,
on découvre le visage rond, typiquement yankee de Neil. Un homme calme presque
timide, gêné pour répondre à propos du privilège risqué que la NASA lui a
accordé au détriment de Buzz Aldrin,
pourtant plus âgé et militaire d'active. Sans la guerre froide et le désir de damer
le pion à l'URSS, ces voyages auraient-ils eu lieu. Neil, un pilote qui avait quitté l'aéronavale US après ses vols en
Corée, sera le premier homme à marcher sur un astre extra-Terrestre. Il est à
tout jamais l'unique homme dans l'histoire de l'humanité à revendiquer ce
titre. D'ailleurs, Neil Armstrong ne revendiquera jamais rien,
vivra une vie de travail et de père de famille, acceptant juste, pour faire
plaisir, quelques interviews lors de commémorations. Les vrais héros ne s'exhibent
pas dans le poste au contraire des marioles médiatiques de maintenant… mais ce
n'est pas le jour de polémiquer sur le charisme des pseudos vedettes de
l'actualité en 2012…
Et
puis l'aventure va lasser. Certes, on suivra avec terreur la débâcle d'Apollo 13 où l'équipage de Jim Lowell (Tom Hanks à l'écran) reviendra vivant après un voyage d'enfer dans un
module ravagé par une explosion. Comme toujours, il faut aux terriens du
nouveau, le programme sera abandonné avant terme pour des expéditions orbitales
plus techniques et scientifiques mais moins fascinantes.
Neil Armstrong, malgré sa
discrétion, a rejoint la légende des pionniers : Christophe Colomb, Mermoz,
Saint-Exupéry,
le professeur Picard
dans les abysses, un clone du professeur Tournesol.
Et à ce propos, Neil Armstrong avait donné une réalité à l'imaginaire du voyage
dans la Lune : "Les premiers homme dans la Lune" de H.G. Wells,
"De la
Terre à la Lune" de Jules Vernes, "Le voyage dans la Lune" de Méliès,
le premier long métrage de l'histoire du cinéma et bien sûr le double Album de Tintin…
Merci
Neil Armstrong
de m'avoir fait tant rêver en cette nuit magique et encore aujourd'hui. Et puis
avant ou après ce "petit pas", la lune n'a rien perdu de son charme.
En témoignent les livres de SF, les films et séries plus ou moins farfelus. Et
voici trois exemples musicaux pour se dire adieu :
L'homme n'a jamais marché sur la Lune. L'administration Nixon avait demandé à Stanley Kubrick, impressionnée par les trucages de 2OO1, de fabriquer ces images en studio, pour la propagande. Un jour, j'en reparlerai, et vous le prouverai !
RépondreSupprimerMerci à toi Claude TOON de prolonger le rêve de Neil et de chacun d'entre nous par cet hommage simple mais qui exprime tellement bien tout le mérite de ce "héros" d'hier.
RépondreSupprimerNous voyons les mêmes documentaires mon cher Luc. Il faudra parler du sujet mais.... jusqu'à la dernière image...
RépondreSupprimerfaux Luc , ils ont bien marché sur la lune, mais ils n'y étaient pas seuls; ils ont en effet découvert des traces de vie extra terrestres, mais cela a bien sur été étouffé (sources "ils n’étaient pas seuls sur la lune" de Georges Leonard ; à lire aussi "les étrangers de l'espace" du Major Keyhoe ), et je le prouverai
RépondreSupprimerLe documentaire de William Karel est excellent et... tellement vrai (sic) !
RépondreSupprimerMerci d'avoir évoqué ce pionnier de l'Espace réel. Pour l'Espace imaginaire n'oublions pas "Frau im Mond" de Théa von Harbou, adapté à l'écran par Fritz Lang (son mari çà aide car le film est un peu longuet), "Destination: Moon" de George Pal (avec comme conseiller technique Robert Heinlein), quelques aventures de Dan Cooper, celles de Matt Mason et sans oublier Space: 1999 (si !). L'autre Vernes, Henri n'a malheureusement jamais envoyé ses héros sur la Lune...
RépondreSupprimerJCC
Merci JCC
RépondreSupprimerJe m'étais fait la réflexion concernant Bob Morane (j'ai du en lire au moins une centaine dans mes jeunes années).