Suite de notre semaine spéciale Marilyn avec "Bus stop" - "Arrêt d'autobus" en français mais ça le fait moins, non ? - , un film de 1956 réalisé par Joshua Logan (1908-1988) à qui l'on doit aussi "Mister Roberts" avec Henry Fonda, "Picnic" avec William Holden ou "Sayonara" avec Marlon Brando, Logan qui était aussi (et surtout) metteur en scène à Broadway; justement ce film est une adaptation de la pièce à succès "People in the wind" jouée l'année précédente à Broadway.
Un film qui arrive après « 7 ans de réflexion », et...comment? 7 ans ça fait long ? Ah, non , on s'est mal comprit, un film qui arrive après le film "7 ans de réflexion" dans la carrière de Marilyn, film qui a rapporté gros, 8 millions de Dollars de recettes au Box office . Marilyn en a profité pour négocier un nouveau contrat avec la 20th Century Fox, 100.000 dollars par film + 500 par semaine pour "frais divers" + droit de regard sur les scenar, le réalisateur et le directeur de la photo..
l'affiche américaine, hot! |
« Bus stop » est le premier film qu'elle tourne à ces nouvelles conditions, Marilyn a aussi imposé sur le tournage une conseillère perso, Paula Strasberg, une mégère qui va faire tourner réalisateur et techniciens en bourrique, ils la surnomment "la sorcière"....
Sur le plan sentimental, Marilyn a divorcé de son joueur de base ball et flirte avec l'écrivain Arthur Miller, qu'elle épousera en Juin de cette même année 1956.
Mais tout cela est de l'histoire connue alors revenons en au film lui même :
Bo, un jeune cow-boy extraverti jamais sorti de son ranch du Montana "monte" à la grande ville (Phoenix, Arizona) prendre part à un grand rodéo avec son ami Virgil, qui lui met dans la tête l'idée de se trouver une femme par la même occasion. Les voila parti dans ce fameux bus.
Le problème est que notre jeune ami, les femmes, ces êtres bizarres, il n'en a vu pour l'instant qu'en photos et ne sais pas vraiment comment ça s'attrape, enfin il a bien une petite idée : "c'est comme les taureaux, on ne leur demande pas leur avis pour les ligoter".
Voila, voila. Elle campe Cherie une entraîneuse-chanteuse dans un tripot pour cow-boys à Phoenix, plus entraîneuse que chanteuse d'ailleurs, même si elle y croit , rêvant d' Hollywood et de célébrité. Et c'est là que leur chemin vont se croiser et le cow-boy tomber amoureux de la belle au premier regard et lui proposer de la ramener dans ses bagages, négligeant un petit détail : Cherie ne se voit pas du tout en fermière du Montana; mais aller expliquer ça à un cow-boy plus têtu qu'une mule! Surtout qu'il a gagné le grand prix du rodéo, déjà qu'il avait le melon avant ! Elle n'arrive pas à se débarrasser de l'encombrant "fiancé" qui va jusqu'à la capturer au lasso pour la faire monter dans le bus du retour !
Un tel comportement machiste dans une série américaine de nos jours lui vaudrait le gnouf direct ainsi qu'une flopée d'avocats aux fesses !
le retour en bus.. |
Bon que ressortir de tout ça, déjà c'est un bon moment de cinoche, distrayant, pas un chef d’œuvre c'est certain, sans doute plus taillé pour le théâtre que pour un long métrage. Le trait est un peu exagéré, à dessein, mais l’exubérance de Bo lasse un peu et la fin est cousue de fil blanc. Marilyn s'en tire plutôt bien, dans son personnage de paumée, de fille de petite vertu désabusée mais à la candeur touchante (au fait pourquoi diable l'ont ils enfarinée ainsi, elle est d'une pâleur inquiétante tout au long du film?!). Notons que les scénaristes ne sont jamais beaucoup foulés, lui offrant quasiment toujours le même rôle ainsi qu'on l'a vu cette semaine. Dommage que sa vie et sa carrière aient été ainsi "écourtés" , on aurait aimé la voir dans des rôles plus dramatiques et des films plus "profonds"..
Mais le vrai personnage clé du film c'est Bo, interprété par Don Murray, 83 ans à ce jour, dont c'est ici le premier film; il tournera ensuite dans d'innombrables séries et télé-films, et au ciné bien sur, notamment "la fureur des hommes" (1958), "la conquête de la planète des singes" (1972) ou " Peggy Sue got married" (Coppola, 1986).
Souvenir de Don Murray dans la série TV "les bannis" en 1968 avec Otis Young.
RépondreSupprimerPunaise "Les bannis" c'est vrai, c'était une de mes série préférées lorsque j'étais môme. J' avais pas fait le rapprochement. Marilyn nous ramène toujours à des souvenirs inoubliables.
SupprimerAgaçante composition de Don Murray
RépondreSupprimerConnait pas la nuance, le gars !!
lourd de chez lourd
RépondreSupprimerc'est vrai que ça gâche un peu le film, après est ce l'acteur qui est mauvais où lui a t'on demandé de forcer autant le trait? Faut dire que le personnage qu'il joue en tient une bonne couche..merci de votre passage
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