Puisque
l'on est en été, on peut imaginer deux scénarios : il fait soleil et, allongé
sur une natte ou une chaise longue, on s'évade dans l'aventure d'un bouquin pas
trop intello ; ou alors Il pleut (c'est un peu le style 2012) et lové(e) sur un canapé,
et bien, heuu, on fait également la même chose. Je vous suggère deux ouvrages
un soupçon fantastique, mais pas trop. Un point commun, la botanique, les
plantes rares aux vertus magiques voire maléfiques ont le premier rôle.
Attention qui s'y frotte s'y pique. Cela dit, bouquiner dans une prairie, à
l'ombre d'un prunier ne présente aucun danger. Éviter l'ombre des noyers, il paraît
que ça file mal au crâne.
James Rollins : La clé
de l'Apocalypse
James Rollins. L'ex vétérinaire avait déjà fait la une du Blog avec Amazonia en 2011. Encore une histoire de
plante, d'arbre plus précisément. Pour en savoir plus sur l'auteur cliquer Ici
!
J'attends
toujours avec impatience qu'elle va être la source d'inspiration
Historico-scientifique de James Rollins lors de la parution d'un nouvel
ouvrage.
Pour
ce nouvel opus, je ne suis pas déçu. Nous retrouvons la Force Sigma et ses "héros" habituels plongés comme
d'habitude dans une mission destinée à contrecarrer les plans diaboliques d'une
ligue obscure et de ses sbires qui vendraient leurs âmes au plus offrant, et
dont l'activité unique et obsessionnelle demeure la disparition de tout ou
partie du genre humain par tous les moyens possibles.
L'ouvrage
démarre à l'époque de Guillaume le
conquérant (XIème siècle) où prélats et "agents du fisc"
enquêtent sur la disparition brutale et totale de la population de petits
villages de l'actuel pays de Galle et en
Écosse... Légendes païennes et druidiques et essor de la foi catholique se
télescopent dans de mystérieuses malédictions et des miracles d'essence divine
incertaine. Saut dans le temps et comme souvent dans ses ouvrages, Rollins
alignent quelques cadavres, en Afrique, au Vatican (l'occultisme ayant sa place
dans ses récits) ...
On
se retrouve vite en plein action avec les personnages de la saga : Gray, Painter, Monk, Rachel et l'agent double, si ce n'est
triple, Seichan et quelques petits
nouveaux... De Rome en passant par
les brumes britanniques, à Oslo et
même dans le blizzard su Spitzberg,
l'histoire va bon train. La trame scientifique s'ordonne autour des trafics
d'OGM : bienfait ou malédiction ? Sans compter que plus que jamais des
champignons bizarres ne sont pas toujours comestibles ; heu....c'est plutôt nos
congénères qui semblent les régaler !! En avion, à cheval ou en motoneige, les
personnages s'épuisent (à peine), pour échapper à mille périls, pratiquent une
hygiène de vie déplorable, risquent de se retrouver empoisonnés, brûlés vifs
voire atomisés "façon puzzle" pour paraphraser notre cher Audiard.
Rollins
mélange avec boulimie l'histoire ancienne et les enjeux présents, fournit un
dossier sur ses sources pour faire la part du réel et de l'imaginaire. C'est
assez bien écrit, certes "US winner" à tout va, mais les personnages
lèvent des voiles sur leurs affres et passés parfois douloureux pour atteindre
un minimum d'épaisseur psychologique qui fait souvent défaut au genre.
Une
parution opportune pour le farniente de l'été et pour pouvoir s'évader... en
risquant sa peau, enfin... uniquement par procuration.
Glenn Cooper : Le Testament des templiers
J'avais
aimé les deux premiers opus de Glenn Cooper : le livre des Morts et Le livredes Âmes commentés l'an passé. Donc comme un certain nombre de
lecteurs, j'attendais avec impatience un nouvel ouvrage après ce début
prometteur. Les deux livres cités formant un tout, qu'allait nous réserver l'imagination
de l'auteur ?
Coup de gueule anti-éditeurs
Le
titre français est idiot et racoleur ! Ah c'est sûr, "le Templier"
fait toujours recette chez nous : Gisors, Rennes-le-Château, le trésor perdu,
la malédiction et j'en passe ! Problème, ce livre fait intervenir à mi-parcours
un templier comme figurant et… rien d'autre ! Le titre originale "The Tenth Chamber" aurait pu être
traduit par "La dixième caverne", un titre tout aussi évocateur de
mystère enfoui… Beaucoup de commentateurs sur Amazon ont exprimé un sentiment
de tromperie, je le partage.
Fin du coup de gueule anti éditeurs
On
ne peut pas dire que Glen Cooper s'éternise en vains préambules ! Arrivé page
25, nous avons : deux jeunes gens, aventuriers de l'année 1899, se retrouvent
promus aliment pour les cochons d'un patelin nommé Ruac où, se vanter de ses
découvertes spéléologiques n'est pas du goût des ruraux, bigre ; puis, de nos
jours, l'incendie dans un monastère Trappistes met à jour un étrange livre
signé d'un moine du XIVème siècle qui prétend l'avoir écrit arrivé à l'âge
vénérable de 220 ans ! Autre problème, hormis cette surprenante information,
l'ouvrage est codé.
Deux films avec ???? Luc, à toi de jouer... |
Les
personnages entrent rapidement en scène : Hugo
Pineau, spécialiste en restauration de livres rares endommagés, Luc Simard,
spécialiste du paléolithique et des jolies femmes rencontrées dans le TGV, le
général Gatinois, de la DGSE, un rien facho, sans aucun humour,
prêt aux pires exactions, obsédé par Ruac
et ses secrets, pour le bénéfice de qui ? Pourquoi ?!
La
carte jointe à l'incunable permet aux deux compères de découvrir une
merveilleuse grotte encore plus riche que Lascaux, riche... en peintures
pariétales ou plutôt... en autre chose ? Une équipe de spécialistes commence
les fouilles mais rencontre l'inimitié des villageois (euphémisme) et, plus
grave, des services secrets français. Les nuages sombres vont s'accumuler au
fil des découvertes surprenantes.
Glen
Cooper reprend le concept historique et ésotérique qui lui avait apporté le
succès. Nous allons faire des bonds dans le temps au fil d'une intrigue serrée
au temps des monastères du XIIème siècle, y rencontrer Abelard
(l'amant maudit d'Héloise) qui joue avec le
mystérieux moine futur bicentenaire aux apprentis sorcier avec des secrets
d'herboriste surgis du fond des âges préhistoriques. Et pourquoi les templiers
? Ben voir le coup de gueule. Il y en a un qui fait de la figuration quelques
pages a mi-parcours…
J'en
ai trop dit et pas assez pour déflorer le suspens, mais suffisamment j'espère
pour motiver les lecteurs qui avaient apprécié les deux premiers livres. Et
puis 441 pages au lieu des 600 à 700 de mise dans les thrillers anglo-saxons
offre une écriture rythmée, peu de digressions ou bavardages qui ralentissent
l'action.
Je
conseille ce livre aux amateurs de Cooper. Ceux qui n'ont pas aimé la première
saga choisiront d'autres titres, le style rédactionnel restant très
américain... Bonne lecture.
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