samedi 18 février 2012

BLUES POWER BAND "Dark room" (2012) par Rockin-JL


Revoilà le Blues Power Band avec "Dark room", son quatrième   album  après "Shoot shoot! Don't talk" (2007), "Zee" (2009) et le CD/DVD live "Where the action is" (2010) que j'avais eu le plaisir de chroniquer dans ces colonnes (à lire ici ).
Comme on ne change pas une équipe qui gagne (à être connue!), le line-up de ce groupe français est toujours le même, à savoir , autour de son chanteur Hervé Joachim, rien moins que deux guitaristes, Pascal Guégan et Régis "Papygratteux" Lavisse (également directeur artistique), aux claviers Damien Cornelis (que l'on peut retrouver notamment auprès de Nina Attal) et une rythmique composée de Nicolas Paulin (bass) et Olivier Picard (drums).
Cette fine équipe à la cohésion éprouvée "on the road" se bonifie au fil des albums et nous délivre encore une fois une galette explosive tendance blues-rock, comme peu de groupes de l'hexagone en sont capables.

(photos Xav'; thanks)

Sans plus tarder on se l'écoute, et ça démarre pied au plancher avec "Fr-Fr-Fr Frustrated", auquel je trouve un petit quelque chose de J.Geils Band, et ça, dans ma bouche, sur mon clavier plutôt, c'est pas un petit compliment. "That will be "commence comme une ballade "Springsteenienne" ("The river"..) puis la sauce monte crescendo, très bon titre. Avec  "Insane","What you see is what you get" et "Anger", on reste dans un rock nerveux et puissant, avec de belles envolées de grattes et parfois des refrains "poppy" (quoi? c'est pas dans le dico? comprenne qui pourra alors). Un petit mot sur les sujets abordés, "frustré" "fou" "colère""chambre sombre", vous l'aurez comprit c'est plutôt sombre et explore "les états d’âmes de l'homme hyper moderne"; c'est pas moi qui le dit, ce sont eux; comme quoi on peut faire du rock et réfléchir plus loin que les sempiternels "je t'aime trop ma chérie, reviens"..(Hein Christophe Maé, prends en de la graine..).
Une petite pause bluesy acoustique  avec "Who holds the keys" et on attaque "All together now", à mes oreilles indiscutablement le grand titre de cet opus, 8'44, ça ne passera pas en radio mais ce n'est sans doute pas le but, par contre chez nous, ça passe! Un hymne révolutionnaire ("We need a revolution all together now!") avec extraits de discours, et dédicacé au MC5, le gang de fous furieux de Detroit de Fred Sonic Smith et Wayne Kramer, avec un gros final guitares en avant, presque sudiste à la Allman BB ou à la Lynyrd. On aura encore un morceau pop musclé qui m'évoque les Beatles, entre Helker shelter et For no one ("she's runnong away"), une ballade plutôt sombre ("Dark room"), "For real" au riff diabolique à la "Oh Well" du Fleetwood Mac, "tell me" , rock puissant , guitares de sortie. Pour finir, "Memento Mori", un long titre dédicacé à une amie du groupe hélas disparue, titre au climats variés flirtant avec le progressif, avec un final.., je cherche les mots, mélancolique autant que tellurique.


Après plusieurs écoutes, j'ai prit une bonne rasade de rock'n 'roll musclé dans la tronche, de rock plutôt que de blues rock d'ailleurs, avec un groupe qui assure, que ce soit la rythmique béton, les gratteux ou le chanteur , puissant et qui s'en tire bien dans la langue de David Beckham (pour changer de Shakespeare..), sans cet accent qui gâche parfois tout chez les groupes "frenchy",  et de bonnes compos variés.

Pour conclure je dirai que le Blues Power Band mérite bien son nom: y'a du Blues, du Power et ça Bande !  (NDLR: pardonnez Rockin' pour ce jeu de mot déplorable..)

On notera aussi qu'il s'agit d'un album publié chez Dixiefrog, comme un paquet chroniqués dans ce blog (non, nous n'avons pas d'actions chez eux!); ce label est vraiment à classer d'urgence d’intérêt public pour son action salvatrice !



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