BIG DEZ et FLYIN' SAUCERS EN CONCERT (28/01/2012) par Luc B.

B  I  G      D  E  Z

C'est la bande de Phil Fernandez, alias "Big Dez" qui a ouvert les hostilités, à 21 heures pétantes, dans la petite salle de l'espace Paul B. à Massy. Groupe soudé, qui tourne depuis 1996, et on sent de suite l'expérience des planches. Cinq albums au compteur (4 + 1 live). C'est pro, et Phil balance pour commencer "Another ride". Cette voix ! J'adore ! Il y aura ensuite "Entertain me" aux motifs plus funky, et le shuffle "Take me to south Carolina" sans doute un de mes morceaux préférés du dernier album LAZY STAR, cliquez ici pour relire l'article de Rokin'Jl dont quasiment l’exhaustivité a été joué ce soir-là. C'est sans doute les limites de l’exercice, puisque que le set a fait une heure pile (booouuuhhh, c'est peu...). Mais c'est l'organisateur de la soirée qui souhaitait une prestation courte, pas le groupe, qui du coup, a dû se sentir frustré !

Disons que Big Dez présentait son dernier né, une sortie promo, dans une salle qu'il connait bien. Bala Pradal assure les claviers, avec ses lunettes fumées et son crâne rasé, il me faisait penser à Roy Bittan... Sauf que Roy Bittan il sourit, ce qui n'est pas le cas de Bala, sacrément concentré, notamment sur sa belle composition "The casher is gone". Pour "Nightmare dreamer", Phil troque sa Strato dorée contre une Les Paul au bois bien rappé. Juste après sur "Bad News" (le seul titre a ne pas faire parti du dernier CD) on a eu droit à un solo de batterie, assez puissant dans le genre... mais ce n'était pas Stéphane Miñana qui officiait derrière les fûts. 

Lamine Guerfi, arborant un tee-shirt du Parrain en hommage à ma chronique de la semaine dernière (si si... si je vous le dis...) prend son chorus à la basse sur "The rewind".  Mais à chaque titre, c'est tous les musiciens qui sont à la fête, il n'y a pas le chef de meute et les suiveurs, tout le monde participe, Rodolphe Dumont à la seconde guitare prend bien sûr quelques grilles bien senties, ainsi que Marco Schaeller, déchainé à l'harmonica, en costard impeccable. C'est le premier titre du nouveau disque "Lazy Star" qui a cloturé la soirée.

Phil Fernandez était visiblement ravi d'être là, souriant, généreux, devant une salle qui pourtant ne devait pas rassembler plus de cinquante personnes... 

Cette proximité joue beaucoup dans ce type de concert, on a toujours l'impression que le groupe ne joue que pour vous ! 

Alors on aurait préféré que ça dure un peu plus, on aurait aimé quelques reprises bluezy, et surtout, on attendait un retour sur scène avec le groupe suivant, une petite jam sur quelques classiques du répertoire aurait été la bienvenue ! Mais ne boudons pas notre plaisir pour cette belle rasade de blues-rock. Le dernier album est impeccable, et on aura l'occasion de les revoir sur scène une autre fois.   

Le temps de se descendre une petite préparation rafraichissante à base de houblon, et d'aller taper la causette deux secondes avec Phil Fernandez, accessible et sympa, et quand vous l'avez juste en face de vous le nom de "Big Dez" prend tout son sens !  (et je redis : merci Monsieur Dez, car je suis reparti avec un cadeau...) place aux FLYIN' SAUCERS GUMBO SPECIAL...

F L Y I N '   S A U C E R S     G U M B O     S P E C I A L

On reste dans la dominante blues, bien sûr, mais les FLYIN' SAUCERS nous font redescendre vers le sud, vers le Mississippi, vers la Nouvelle Orléans. D'ailleurs, dès le deuxième titre avec "Drivin' down Mississippi" la messe est dite ! Les FLYIN' SAUCERS commenceront leur concert plus doucement, tranquille, le piment n'ayant pas encore provoqué de vapeur. Les mecs carburent à l'Evian, comme le fera remarquer une dame du public : "Z'êtes malade ?". A quoi Fabio Izquierdo répondra : "Oui madame, si nous buvons de l'eau c'est justement parce que nous sommes malades"... Une petite toux ? Un petit refroidissement ? Je peux vous certifier que dans quelques minutes il n'y paraîtra rien... Remarquez... Y'en a un qui ne tournait à l'eau minérale mais à la 1664... J'n'en dirai pas plus, c'est pas le genre de la maison de dénoncer un bassiste (oh zut !).

Les premiers titres sont chantés par Cédric Le Goff, aux claviers, puis Fabio bien sûr, qui joue de l'harmo et de l'accordéon. Mais il y a aussi un troisième chanteur dans ce groupe, le guitariste Fabrice Joussot. Ca donne évidemment une tonalité différente suivant les titres, une complicité, une jovialité, qui fait vraiment la marque de ce groupe. Ces mecs se marrent ! Et nous, on adore ! D'autant que Fabrice Joussot en rajoute un peu pour le show, mitraillant de sa Gretsch rouge le public, ou mimant la sérénade à ces dames du balcon. Il y aura des titres de leur second album, comme "Crawfish groove", "Big Will", "Funky time"... Plus on avance, plus les titres s'étirent, et on appelle à monter sur scène un joueur de rubboard, planche à lessiver métallique, qui vient rythmer les morceaux de zydeco, il s'agit de Philippe Sauret. Car comme on vous l'avait dit cliquez ici pour relire l'article de Rokin'Jl (bis!)  les FLYIN' SAUCERS revisitent tout l'univers musical du Sud des Etats Unis, leur musique voyagent au-delà du blues strict.

 
Après "Let's do it", le combo des Gumbo s'accorde une courte pause, et réattaque un rappel avec un "Boogie thing" endiablé, jouissif, rallongé de chorus à gogo, avec notamment un Cédric déchaîné, hurlements de bête et dérapages contrôlés aux claviers B3. Si on en veut encore ? Qu'il demande le Fabio... Of course, remettez-en une couche ! Un bon rock'n'roll d'abord, où le public est invité à reprendre des lalalala hey hey hey hey (je me retourne... ah non, je ne suis pas le seul à chanter !) et c'est Fabrice Joussot qui clôt le débat en chantant "Mystery train", the classique, immortalisé par Elvis, mais joué par la planète entière...  1h45 de concert, une prestation festive, notamment grâce au guitariste, très en forme, au côté d'un Jean Charles Duchein aux anges... et à la basse, secondé solidement par Stéphane Stanger à la batterie. Ces deux-là vous battissent une assise rythmique impeccable, support aux chorus des trois autres.

 
Et j'envoie un salut amicale à Narbé Mojito, et Michelle Blues, qui font partis de nos lecteurs et "amis du blog", et que j'ai croisés là-bas, totalement par hasard, distribuant des cartes de visite du blog et demandant qui pouvait me rapprocher d'une station avant le dernier métro (on n'a pas assez de fric pour avoir une limo avec chauffeur...). Eh ben figurez-vous que mon sauveur connaissait le Déblocnot !!! Le monde est petit, mais les lecteurs du Déblocnot' sont grands !  (Si avec ça on en gagne pas cinq de plus...). En regardant les vidéos disponibles, sur quoi je tombe ?... Merci Michelle.

Ah la belle soirée blues que voilà. Je vous engage à aller fureter sur les pages Internet de BIG DEZ et des FLYIN' SAUCERS et surveiller leurs dates de concerts près de chez vous. Et achetez les albums, notamment ce "BIG DEZ... Late Live !" paru en 2009, avec 17 titres chauds comme la braise, soutenus par une section de cuivre, et des reprises de Folson, Crooper, McClinton...   
Et on se quitte avec deux dernières photos des FLYIN' SAUCERS, ah ben ouais, c'est eux qui étaient les vedettes ce soir-là ! 

Les adresses indispensables :

http://www.bigdez.com/

http://www.myspace.com/flyinsaucersgumbospecial

Big Dez filmé par Michelle Blues, ce soir-là à Massy...



Et les Flyin' Saucers, avec un Fabrice Joussot inspiré. Et c'est encore une exclusivité Michelle Blues, qui ne va pas tarder à être nommée chef du département archives du Déblocnot' ! ! !