mardi 31 janvier 2012

TIA and the Patient Wolves "travelin' with my guitar" (2011) par Rockin-jl


 LE BLUES DES VOLCANS

Second album pour Tia Gouttebel, une jeune chanteuse guitariste française, et -vendons la mèche de suite-, une belle réussite et un vrai coup de cœur pour moi. Déjà j'adore la pochette, la "travelin' girl", son scooter old school et sa gratte rouge assortie, superbe et à l'image du contenu ;pas de doute, et je suis pas le premier à le dire sur ce blog, qu'est ce qu'on perd en âme avec le téléchargement ! (scusez moi, suis un vieux c**, on se refait pas..).


Bon c'est bien beau une pochette, mais ça n'a jamais fait la qualité d'un disque alors parlons en un peu. Mais un mot d'abord sur la miss qui a déjà une sacré expérience de la scène puisque  depuis une dizaine d'années elle parcours les festivals en France mais aussi en Europe et jusqu'à la lointaine Amérique. Elle fut remarqué en 1999 par le bluesman louisianais Larry Garner en tournée avec le Chicago Blues festival, et elle eu la chance de jammer avec lui durant ses tournées en Europe jusqu'en 2001, une belle expérience et l'occasion de se perfectionner au contact de grands musiciens avant de former son propre band.
Sur ce nouvel album elle est accompagné de Cedric le Goff (orgue Hammond), Denis Agenet aux drums, à la basse de Miguel Hamoum et Yann Renoul, et cerises sur le gateau , d'un sax (Freddy Pohardy Riteau) et d'un harmonica (Thomas Troussier). J'ai pu lire ici ou là qu'elle jouait du Chicago blues, je ne suis pas vraiment d'accord, si le blues est bien sur la base il est plus subtil, plein de vibrations rythm'n'blues voir jazzy, et la voix sonne bien soul par moment, plus un son de guitare bien à elle; le tout donnant un superbe album à l'ambiance envoutante.

Album dans  lequel on retrouve 8 reprises et 3 compos mais qui a une vraie unité de son, les reprises étant arrangées à sa sauce. Mais assez causé, suis bavard je sais, on se l'écoute ce skeud, et on commence par "Eight men four women" signé Deadrick Malone (en fait il s'agit de Don Robey, le patron du label Peacock Records, un titre de 1967 qui fut chanté entre autres par Little Milton et O.V. Wright) entre blues lent et soul, avec un sax du plus bel effet. Belle entame confirmé par "Volcano girl" de Tia, 5 minutes de bonheur, guitares cristallines, riff lancinant, un harmo discret mais efficace, et des paroles savoureuses (I came from a land of mountain, volcano and lakes- a wonder of nature where the ground can turn into hell- it makes me loose my self control- cause it's running through my veins- I have it all in me, call me Volcano girl), savoureux quand on sait que la demoiselle est de Clermond Ferrand...Et le volcan s'embrase dès le 3ème titre avec le "Pretty Thing"de Bo Diddley (signé Willie Dixon), avec les tremblements de terre du  "Bo Diddley beat", soutenue par les percus et l'harmo, une version tout en finesse. Après les volcans , on voyage sur la lune avec "I came on the moon", joli blues chaloupé très élégant avant "I gonna tell them", de Kenneth Dorman, un rythm'n'blues avec là aussi une rythmique à la Bo Diddley, du sax et un beau solo de guitare.


 Pas à dire, le blues c'est le pied....

Photos Eriv V.R. prises au Beautiful swamp blues festival de Calais (2011). Avec mes remerciements. Vous pouvez retrouver Eric sur l'excellent "Blues alive 76": bluesalive76.blogspot.com



 "It's your only fault" nous amène dans le West side de Chicago, normal il est l’œuvre du grand Sam Maghett, plus connu comme "Magic Sam", c'est sympa ça car il est un peu oublié et peu reprit, pourtant il fut l'égal des Otis Rush, Jimmy Dawkins ou Buddy Guy, mais décédé prématurément en 1969. Tiens Otis Rush le voici justement avec "Keep on loving my baby", un Chicago blues assez festif avec sax et encore un beau solo. On se détend ensuite avec un titre soul/jazzy, "Something you got" de Chris Kenner, un chanteur de la Nouvelle Orléans, reprit déjà par Sringsteen ; puis "Tough lover"de la regrettée Etta Jame, un titre soul bien rythmée, disons même un  rock fifties dansant. N'allez pas me pinailler sur la voix, évidement Tia n'est ni Etta, et a encore moins le coffre de Koko Taylor, et ne cherche pas du tout à les copier, mais elle est fort agréable, et assez sensuelle sur les titres plus soul. "Livin together", compo perso, est un blues classique qui met l'harmo en vedette avant le final, "I'll go crazy"de Mister JB (James Brown). Avec James Brown, malgré les origines de Tia, il ne faut pas s'attendre à de la bourrée auvergnate mais à du bon gros rythm'nblues avec sax et choeurs, agrémenté d'une descente de guitare de derrière les fagots.
Déjà fini? bon, je le remets..
Voila une bien belle autoproduction, que vous pourrez vous procurer ici: tiablues.com



et demi


"Volcano girl":

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