Le réalisateur grec, Théo Angelopoulos, est décédé hier à l'âge de 76 ans, dans des circonstances assez inédites : il était en tournage, en extérieur, quand il s'est fait renverser par une moto. Il avait commencé le cinéma sur le tard, dans les années 70, en dénonçant au travers de films politiques le régime des Colonels en Grèce. Son cinéma est devenu ensuite plus contemplatif, bergmanien, articulés autour de plans séquences longs et sophistiqués. Un cinéma assez exigeant, voire hermétique pour certain... Quelques titres célèbres, avec L'APICULTEUR (1986) LE PAS SUSPENDU DE LA COGOGNE (1991) et L'ETERNITE ET UN JOUR (1998), film qui lui vaudra la Palme d'Or à Cannes, la même année où Roberto Begnini a eu le Grand Prix pour LA VIE EST BELLE. Tout le monde se souvient du show de Begnini face au président Scorsese, et de cette réplique du réalisateur italien brandissant son trophée : "C'est quoi ? la Palme d'Or ? C'est trop d'honneur que vous me faites, yé soui plein de votre amour !". Dans l'esprit du public, Begnini avait eu la Palme... et quand Angelopoulos est arrivé ensuite, personne hélas n'y a fait attention...
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