samedi 1 octobre 2011

LA GUERRE DES CONAN (1981 vs 2011) par Big Bad Pete


C'était mieux avaaaaaaaaaant disait la célèbre grand-mère à moustaches des Guignols de Canal. C'est aussi ce que j'ai lu récemment à propos de la version 2011 de Conan (le barbare).
Oui ?
Non ?
Peut-être ?
Alors ?
Big Bad Pete a mené l'enquête pour toi, hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, toi qui t'explose les neurones avec de la gnôle tout juste bonne à mettre dans ta moto.


Première étape : aller voir la version de ce millénaire numérique gavé d'octets ras la gueule. N'ensuite, comparer avec le « vieux » Conan


Verdict ?
Par rapport aux souvenirs lointains de la version autruchienne de Gouvernator, et ceux encore plus anciens des books de Robert E. Howard, cette version 2011 n'est pas si ridicule. Y a eu pire, bien plus pire que ça ! C'est une série B, et pis c'est tout. Le genre de truc divertissant sans ambition intellectuelles démesurées, qui, certes, fait quelquefois râler de dépenser pas loin de dix œufs pour le voir sur un écran pas vraiment grand. En tout cas, pas de tromperie sur la marchandise, c'est pas le dernier Woody Allen, no souci, on a compris rien qu'en voyant l'affiche !


C'est très pêchu, ça découpe, ça tranche, ça écorche, ça détripe, ça décapite. Question hémoglobine, le contrat est rempli, il ne manque plus que le label de l'Etablissement Français du Sang ou des Boucheries Sanzot. Un poil d'humour manque à l'appel, et les dialogues sauvages ne sont pas aussi percutants que ces répliques désormais « en-saignées » à la Sorbonne et au Collège de France en Master de Dialectique Primitive :

- Conan, qu'y a-t-il de mieux dans la vie ?
- Ecraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes.
Ou encore :
- J'ai faim, j'ai faim, je n'aie pas mangé depuis des jours.
- Pourquoi mangerais-tu maintenant ?
Et aussi :
- Mon dieu est plus fort, il est le ciel éternel, ton dieu vit en dessous de lui.


Merci à Oliver Stone, jeune scénariste boutonneux et puceau à l'époque où il écri-vit ces textes tranchants comme de l'acier cimmérien.
Autre différence notable : la musique de Tyler Bates est bien fadasse à coté de la partition héroïque de Basil Pouledoris, un modèle de romantisme épique, la B.O. à écouter sans s'ennuyer.
A part ça, le quota de jeunes femmes gentiment dénudées est respecté ! Les puceaux (encore), morts de faim, et cadres sup' harceleurs seront priapiquement fous de joie.


Parlons enfin de la prestation uniformément mono-dimensionnelle d'Arnold « E.P.O. » Schwartzenegger et comparons avec Jason « Stargate Atlantis » Momoa.
Arnold est bourré de muscles à défaut de réel talent d'acteur. Ca passe mieux en français, grâce à la voix de Richard Darbois qui nous épargne le ton robotique-germanique de Schwartzie. Certes, question muscles, Jason fait figure d'avorton, mais qui ne le serait pas à coté de ce paquet de bidoche autrichienne ?


Rachel Nichols, mignonne comme tout, un peu trop gentille face à la sublime walkyrie qu'était Sandahl Bergman. Stephen Lang, échappé d'Avatar est un bon millésime de méchant et se hisse sans problème au niveau de James Earl Jones. Ron Pearlman est parfait en père de Conan : excellent choix, et rôle bien écrit. Rose Mc Gowann, visiblement encore sous l'influence de son ex-, en fait des tonnes dans la diablerie : youpi !

L'enfance de Conan est très bien rendue, le jeune acteur préfigure parfaitement le futur guerrier, cf la scène d'initiation avec l'œuf, ah ah ah !

Conclusion : Le Conan vintage était un nanard réussi, le truc attachant et sympa qui fait qu'on pardonne beaucoup. La version 2011, loin d'être ridicule, manque nez en moins de charme.

3 commentaires:

  1. Waouuu, moi qui suis musclé comme une clé à molette et n'ai même plus de quoi me faire un chignon de la taille d'une cerise, je n'ai pas ma place dans ce monde hyper protéiné.
    Comme les grands mômes j'avais aimé le film de Milius et la B.O.F. suavement ringarde de Pouledoris. J'ai le CD, Na !
    Bon pour le "vintage", j'attends les soldes du DVD sur le e-brocante.
    Dit donc BBP, la petite Rachel Nichols, tu sais pas si elle veut prendre des cours de VBA ? Je me propose avec prévenance de... enfin si...

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  2. Précision : la Sublime Beauté Rousse, c'est Rose Mc Gowan, bien transfigurée dans le film : elle fait peur. Si, si.

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  3. Pour info : La rousse a joué dans Charmed !

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