Revival Americana 70's aux harmonies vocales travaillées
Ponderosa est un nouveau groupe d'Atlanta (Georgie, USA) dont voici le premier disque sorti en 2010, soit cinq ans après leur formation. Cinq années qui ont permis au groupe de mûrir et d'affiner leur musique.
Leur musique se définit comme l'héritage direct d'un rock à la Creedence Clearwater Revival. Ni plagiat, ni totalement continuité, mais plutôt porteur d'un flambeau, d'un même état d'esprit. Une volonté de vouloir jouer un Rock épuré, sincère, avec un je-ne-sais-quoi de rural dans la construction et de sincèrement urbain par le son. Des compositions dont la structure est d'apparence simple, rien de potentiellement intellectuel, juste du Rock privilégiant un feeling, une sensation qui fait ostensiblement tendre l'oreille ou taper du pied ; du « Bon Temps Rouler » en quelque sorte. Toutefois, il y a chez Ponderosa une fibre mélodique qui fait parfois défaut à bon nombre de combos américains.
Cette fibre est générée principalement par la voix de Kalen Nash, qui semble faire ressortir avec pudeur une nostalgie latente, une mélancolie obscure et profonde qui semble parler à l'âme ou à l’inconscient plus qu'à l'intellect. Kalen Nash possède une Voix, de celles qui font les grands chanteurs qui marquent d'une empreinte indélébile leur groupe, leurs chansons. Pas ceux qui se sont fait une notoriété par leurs capacités techniques et/ou leur puissance de coffre, mais par ceux qui de par leur timbre personnel et reconnaissable se sont fait un nom.
Nash et Kris Sampson |
Le chant est soutenu par des harmonies vocales (de Dance et Hall) comme savaient si bien bien le faire les meilleures formations de la Pop Anglaise. Des harmonies posées sur un lit de guitares crémeuses, sans adjonction d'effets, soutenues par une basse ferme et ronde bien discernable, et un orgue qui se fond dans l'ensemble. Pas de long solo, ni aucun recours à des démonstrations techniques, ou tape-à-l'œil, pour cacher la vacuité du propos, la qualité intrinsèques des compositions se suffit à elle-même (comme toutes bonnes chansons rock ou pop, non ?). Juste quelques chorus éparses (guitare ou piano) en guise de pont.
Ponderosa brouille les pistes en passant d'un rock plutôt carré évoquant Creedence à une Pop musclée de toute beauté nantie d'harmonies vocales imparables, d'une instrumentation mesurée et de breaks chargés en électricité (pop musclée ou rock mélodique - I don't Mind - justement) ; d'une ballade enlevée qui aurait convenu au répertoire de Scarlett Johansson & Pete Yorn (Pistolier) à une espèce de slow-Blues marécageux et dépouillé au chant expiatoire muant progressivement en Hard-blues déchiré (Hold on You) ; d'un slow moite et sombre qui aurait pu faire la B.O d'un Tarantino (Girl I've ever seen) à un rock percutant et vindicatif, presque punk-rock (Revolution) ; d'un country-pop avec arpèges de banjo et une ritournelle frôlant le larmoyant (Penniless) à un Power-pop-rock transcendant (Devil on my Shoulder). Cela nuit quelque peu, à peine, à la cohésion du disque, mais qu'importe, Old Gin Road, I Don't Mind, Hold on You, Little Runaway, Devil on my Shoulder, justifient amplement l'acquisition, les écoutes multiples, en continue. A mon sens on peut faire l'impasse sur Pistolier et Girl I've ever Seen, mais pas certain que l'avis soit partagé.
Kris Sampson |
Au final, comment peut-on définir au mieux la musique de Ponderosa ?
Du Rock foncièrement américain aux allures de Southern-Rock genre Creedence Clearwater Revival, Tom Petty & the Heartbreakers, Hazy Malaze, Neil Young, voire Kings of Leon, Ryan Adams, ou même parfois de la facette la moins dure de Black Crowes en filigrane, avec des parfums de Pop-rock britton ; plyus précisément ceux d'Oasis, d'Ash, de Stereophonics. Un petit quelque chose de The Magic Numbers (qui aurait durci leur son). Parfois un chouïa de John Mayer également (dans ses moments Soul-rock - non sirupeux - évidemment). Un mélange de sonorités fin 60's, début 70's avec une production qualité « roots » 00's. Les guitares Danelectro, Epiphone, Gretsch et le Wurlitzer n'y sont pas étrangers. Le tout joué avec l'assurance de la jeunesse et la retenue des hommes humbles.
Du Rock foncièrement américain aux allures de Southern-Rock genre Creedence Clearwater Revival, Tom Petty & the Heartbreakers, Hazy Malaze, Neil Young, voire Kings of Leon, Ryan Adams, ou même parfois de la facette la moins dure de Black Crowes en filigrane, avec des parfums de Pop-rock britton ; plyus précisément ceux d'Oasis, d'Ash, de Stereophonics. Un petit quelque chose de The Magic Numbers (qui aurait durci leur son). Parfois un chouïa de John Mayer également (dans ses moments Soul-rock - non sirupeux - évidemment). Un mélange de sonorités fin 60's, début 70's avec une production qualité « roots » 00's. Les guitares Danelectro, Epiphone, Gretsch et le Wurlitzer n'y sont pas étrangers. Le tout joué avec l'assurance de la jeunesse et la retenue des hommes humbles.
Kalen Nash : chant & guitare
John Dance : orgue, Wurlitzer & chant
Jonathan Thomas Hall : basse & chœurs
Kris Sampson : guitare lead, banjo
Daren Dodd : batterie & chant
- Old Gin Road - 3:37
- I don't Mind - 3:59
- Pistolier - 3:41
- Hold on You - 4,54
- Little Runaway - 3:47
- Pretty People - 3:35
- Girl I've Ever Seen - 4:43
- Revolution - 3:54
- Broken Heart - 4:29
- Penniless - 3:32
- Devil on my Shoulder 3:21
Enregistrement en direct pour une émission de radio.
et sur scène.
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