mardi 3 mai 2011

LA RUELLE EN CHANTIER - la vie belle (2011) par Rockin-jl


Pendant les travaux, la musique continue

Il est comme ça des groupes dont le nom donne une précieuse indication sur ce qu’on va entendre (au hasard la surf music des Beach Boys , le death métal de Morbid Angel ou les niaieries pour Grégoire...) et La ruelle en chantier est de ceux là et renvoie vers La rue Kétanou et la scène folk rock alternative, celle des Têtes raides, Weeper Circus, Pigalle, ou autres Ogres de Barback..

Impression confirmée après écoute, je rajouterai aussi comme parenté évidente Louise attaque, nos cousins québécois les Cow-boys Fringants et Mes Aïeux sans oublier les américains de Violent Femmes ; bref, que de bonnes choses.

Les travailleurs de cette rue sont Jeremy François (chant, guitare, compos), Matthieu Jallot (basse), Gregory Chauchat (accordéon) et Deborah Luca (violon, chant) , plus quelques invités (Sylvie Vallet hautbois, cor - laurent Siguret harmonica – Laurent Fline batterie, percussions – Pascal Chollet basse, guitare). La vie belle est leur troisième réalisation après un cd 6 titres en 2007 et 1 album en 2008 ; mais La Ruelle c'est aussi et surtout un groupe taillé pour la scène avec sa bonne humeur et sa cohésion .


La musique de ces auvergnats est le plus souvent festive et entraînante et invite à la danse avec son accordéon et son violon ; si certains textes sont  lègers et optimistes d'autres sont plus  mélancoliques voire désabusés mais toujours servis par une belle plume - pas étonnant pour des gens qui ont biberonné à Brassens ou Brel - et abordent l’amour, les ruptures, le temps qui passe sans qu’on le voit ou les choses simples qu’on a parfois tendance à oublier, celles qui rendent "la vie belle"  . Je ressortirai les titres l’amour nomade où la voix de Deborah me fait penser à celle de la chanteuse de Beau Dommage ; La figurante , jolie parabole ("le monde entier est un plateau télé dont on a tous le premier rôle"); a 50 ans peut-être inspiré par Séguala (le publicitaire bronzé et crétin qui a dit si "a 50 ans tu n’as pas une rollex tu as raté ta vie") ; Louise Perrin, récit d’une vie émouvante avec là encore un quelque chose de Beau Dommage et de la  "tranche de vie"  de François Béranger ; et Ca va mal qui marche dans les pas des Cowboys fringants, violon en avant.

Précisons qu’il s’agit d’une production de l'atelier d'en face, présentée dans un beau digipack, livret avec paroles et dessins (heureusement qu’il y a des gens comme ça pour que s’exprime tous les talents, en dehors des cochonneries formatées et uniformisées dont on nous inonde).

dates, écoute,  sur leur myspace
15 titres 57 mn





"La ruelle" en pleine séance de travail pour l'album...

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