Tim de choc.
Il leur en aura fallu du temps, à Judas  Priest, pour parvenir à trouver la perle rare qui succéderait  à Rob "The Metal  God" Halford.
Son choix, le groupe l'avait finalement porté sur  un parfait inconnu (trentenaire venu des Amériques) répondant au nom de  Tim Owens.
Vocalement, les spécialistes, et tout d'abord le  groupe, n'avaient pas tari d'éloges à l'égard de la nouvelle recrue. Il  n'empêche qu'au moment (crucial)  de la sortie de ce premier album sans son  emblématique chanteur, Judas et son Jugulator se sont  pourtant bel et bien ramassés. Trop agressif pour les vrais amoureux du groupe,  Jugulator n'aura pas réellement su trouvé  son public.
Un Live plus tard, et quelques (trop longues)  années plus tard aussi, la bande à Typton remettrait son titre en jeu avec un disque  plus posé, quoique tout aussi moderne dans sa démarche. La faute à un album trop  long (70 minutes), à des tempos trop lents, ou à l'absence de ses fameux duels  de guitares sur lesquels le Priest avait aussi bâti sa  réputation... Toujours est-il que, cet album (que je considère néanmoins comme  très intéressant), aura signé la fin de cette si peu prolifique collaboration  entre Tim et ce Judas  Priest là. 2 albums pour 2 Live en 10 ans.
Demolition. Ce  titre, pour le moins énigmatique, pour ne pas dire suicidaire, était-il à ce  point annonciateur de l'état dans lequel le groupe allait être plongé  ? Judas Priest, avec seulement 20 000 copies vendues de Demolition (rien qu'aux États Unis), est, en ce début de nouveau millénaire, un groupe à l'agonie, et dont  l'avenir est alors plus qu'incertain. A moins bien sûr que Rob Halford revienne... La suite évidemment, nous  la connaissons tous.
Quels gâchis tout de même ! Et vous remarquez que j'emploie de suite le pluriel. Vous comprendrez un peu plus loin  pourquoi.
Live in London  est le dernier, et le seul témoignage en image, de ce que fut le groupe sur  scène avec Tim "Ripper" Owens.
Au regard de ces images absolument irréprochables,  et de cette prestation tout aussi remarquable, je regrette encore plus  amèrement le si piètre intérêt qui aura été porté au groupe à cette  période.
Une certaine catégorie de (soit disant) fans ont  tout simplement occultés que Judas Priest sur scène,  grâce aussi à son répertoire, était et demeurait une vraie machine de guerre.  
Porté par une production étourdissante, j'ai eu le  sentiment profond que jamais je n'avais vu le groupe aussi puissant et cohérent  durant toutes ces années. Jusque dans son look. "Classe" étant le mot qui  convient.
Très jolie scène, bien qu'assez sobre, superbe mise  en lumières, Judas Priest domine son sujet dès l'entame d'un  "Metal God" lourd et pesant comme l'enfer.
Tandis que l'imperturbable Ian Hill, campé comme toujours à la gauche de la  batterie, maltraite les cordes de sa basse, Scott  Travis insuffle sur chaque tempo une rigueur rythmique qui  confine au génie. Quel fantastique batteur il est !
Forcément, avec une section rythmique pareil,  KK Downing et Glenn Typton sont à l'unisson pour nous envoyer  leurs salves de rythmiques et de soli d'la mort. Quand Lemmy  chante... les chiens crèvent, quand Judas joue... l'herbe ne  repousse jamais.
Le public présent ce soir là n'est pas non plus  venu faire de la figuration. Ça chante, ça scande, ça gueule, ça éructe...  Judas Priest peut aussi se vanter d'avoir ce genre de fans.  Ceux qui savent ce que veut dire "célébrer".
Quant à la prestation de Tim, ce dernier a eu la grande intelligence de ne  pas chercher à singer celui qu'il aura remplacé. Moins théâtral, moins  caricatural aussi, quand on pense à ce que Rob  Halford pouvait parfois revêtir de grotesque, Tim, en étant plus  sobre dans son attitude, nous permet de nous focaliser encore d'avantage sur  tous ces titres d'anthologie. Car en dépit de deux extraits de Jugulator, et des trois de Demolition, il s'agit bien là d'anthologie à la gloire  du Heavy Metal. Vocalement, le chanteur est là aussi irréprochable, quand bien  même il pousserait sa voix un peu plus que de raison sur quelques passages, et  sans que cela se justifie surtout. Mais bon...
Voilà qui m'amène enfin à vous parler de mon  deuxième (énorme) regret. Le premier, vous l'aurez compris, c'est de ne pas  avoir laissé sa chance à cette écurie là.
Car voyez-vous, alors que son équivalent CD  comportait, lui, l'intégralité du show, soit 25 morceaux tout de même, le DVD a  tout bonnement été tronqué d'un tiers du spectacle... Et pas des moindres  !
Hérésie !!!!!! Ou sont passés les incontournables  (indispensables) "You've Got Another Thing Coming", "Beyond The Realm Of Death", et autres "The Green Manalishi" ? (voyez la set  list ci dessous).
Non mais c'est pas possible un truc pareil ! Qui a  laissé passer (faire) ça ?!!!
Allez, je sais qu'il est un peu tard pour faire  machine arrière, mais si vous ne leur avez pas donné leur chance en leur temps,  donnez vous en une seconde à vous même.     
    





Héééééééé oui... The Ripper ne méritait pas ça.
RépondreSupprimerIl aurait du en fait se faire surnommer "Tim Calimero Owens"... plus proche de la réalité...