dimanche 30 janvier 2011

THE SLEEPY JACKSON "Lovers" (2003), par Luc B.


- Allez, c'est dimanche, une petite chronique légère...
- Mouais, un truc au rabais, en quelques sorte...
- Mais pô du tout, mais c'est que... j'ai pondu plus que mon quota de mots vendredi dernier, et je me suis dit que faire plus court ne serait pas une mauvaise idée... Bon et pis je n'étais pas censé être de garde ce week end, alors je fais ce que je peux, hein ?



Luke Steele, la tête pensante des SLEEPY JACKSON.

Il y a des disques, dont on se dit que leur créateur ont été comme touchés par la grâce. On achète (après une promo télé me semble-il...) on écoute, et vlan ! On s'en reçoit une caisse en plaine face ! Une caisse de quoi ? De talent, d'inspiration. C'est bien le cas de ce premier opus de THE SLEEPY JACKSON, groupe australien, formé autour de son leader/compositeur Luke Steele. "LOVERS" est une pépite pop dont aucun titre ne semble plus faible qu'un autre.

Dès le premier, « Good dancers », boucle aérienne autour de trois phrases chantées en voix de tête, la magie opère. Il ne s’y passe pas grand-chose, me diriez-vous, sans doute, mais l’alchimie fonctionne, ça dure 4 minutes, mais on en reprendrait volontiers 15 de plus... Le second titre sonne plus punk/rock, tempo rapide et phrasé à la Johnny Rotten, mais c'est le son pop qui domine cet album, à l'instar de cette merveille « This day », où ressurgit le fantôme de Brian Wilson (The Beach Boys). Elégance des arrangements, des choeurs, velouté des guitares acoustiques, petites touches de piano... Chaque chanson a son petit riff vocal... nan nan nan nan, ou la la la la... que l'on imprime dès la première écoute, et qui ne vous quitte plus. Habile. Avec cette impression que pour Luke Steele et sa bande, tout semble facile, comme s'ils étaient tombés dedans en étant petits. Tantôt saupoudré de quelques gimmick électroniques, mais généralement acoustiques, les chansons s'enchaînent, parfois entrecoupés d'interludes courts, étranges, sur fond de piano bastringue et de voix d’outre tombe. « Come to this » sonne Beatles, voire même George Harrison, avec une guitare très « « gently weeps », une merveille absolue, et « Miniskirt », impeccable aussi avec ses accents country, comme le « Old dirt farmer » avec petit violon en prime.

La voix de Luke Steele est certainement un des principaux atouts de ce disque - il assure tous les choeurs - avec cette petite pointe nasillarde un peu maniérée. La richesse des mélodies, la limpidité des arrangements, des harmonies, font le reste. Comparés à Beck, sans doute pour cette manière de s'approprier le passé pour en faire du contemporain, THE SLEEPY JACKSON ont réalisé un premier album quasi parfait, qui force le respect. Entre pop aérienne, électro et résurgence psychédélique, «LOVERS» est un disque qui adhère immédiatement aux tympans.
Brillant. Addictif. Une petite perle.

Un second album « Personality » est sorti en 2006. Depuis, Luke Steele semble avoir mis THE SLEEPY JACKSON entre parenthèse, se consacrant à son autre groupe EMPIRE OF THE SUN.

L'aérien, planant, psychédélique, hypnotique "Good Dancers"... (le clip, quasiment un plan séquence, n'est pas mal non plus)


... Et la pop-song impeccable "Come to this", carrée, parfaite, un modèle du genre, sans bavure.







THE SLEEPY JACKSON : "LOVERS" (2003) 44 minutes
Luke Steele : chant, guitares
Jonathan Burnside : guitares
Malcolm Clarke, Jacob Cook : batterie
Rod Aravena, John Maddox : basse
Justin Burford, Paul Searles : claviers
Naomi Radom : violon

et beaucoup d'autres...


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