La boulangerie de Baker Street définitivement fermée..
En effet , Gerry Rafferty a tiré sa révérence à 63 ans le 4 Janvier 2011.
Cet écossais né dans une famille de mineurs pauvres (pléonasme..) travaille un temps comme boucher ; mais préférant les harmonies à la bavette et l'aloyau épouse très vite une carrière de musicien, sous la double influence du folklore écossais et irlandais et de ses idoles : Dylan et les 4 de Liverpool (que celui dans l'assistance qui vient de dire "les Stones ?" sorte immédiatement, merci.)
Il publie un premier album solo en 1971, puis l'année suivante forme les Stealers Wheel avec son copain d'enfance Joe Egan , ils sortiront 3 disques avant de se séparer en 1975, rencontrant un certain succès, notamment le single "Stuck in the middle with you" (titre qui connaitra un second succès par sa présence sur la B.O. de Reservoirs Dogs de Tarantino).
Il faudra 3 ans à Rafferty pour enregister de nouveau ce qui constituera le point d'orgue de sa carrière "City to city", avec son hit intemporel "Baker Street", et son fameux solo de sax, signé Raphael Ravenscroft. Le titre cartonne dans les charts anglais et américains et l'album se vend bien aussi; il faut dire qu'il contient d'autres pepites comme "city to city" et son harmonica , "Mattie's rag","Island" avec un autre joli passage de sax, ou "whatever written in your heart". De la bonne pop ciselée comme on savait en faire en ce temps là ma bonne dame, dans le genre des Al Stewart ("year of the cat"), Cat Stevens, Crosby Still&Nash..
Rafferty sortira ensuite 7 albums de 1979 à 2000 sans jamais retrouver le grand succès, il restera à jamais l'homme d'un titre : titre qui lui permit de toucher de confortables royalties jusqu'à la fin de sa vie, de quoi acheter son whisky..
Car si aujourd'hui Rafferty a quitté Baker Street pour Paradize Avenue, c'est à cause d'une maladie de foie. Il faut dire que notre ami était devenu depuis un moment une éponge notoire et défraya la chronique ces dernières années par quelques "murges" dantesques qui en font un sérieux candidat au titre posthume de champion du monde de la picole..
Ajoutez à cela un tempérament dépressif de rock star déchue et parano et vous comprendrez mieux son destin tragique, contenu d'ailleurs dans les paroles prémonitoires de Baker Street: "Well another crazy day/You’ll drink the night away" (Encore une journée de folie/où tu boiras jusqu’au bout de la nuit).
Allez, en hommage on s'ecoute "Baker Street" et "Stuck in the middle" .
R.I.P. Gerry
Bah merde alors ! On avait deux disques de lui, donc le fameux avec "Baker Street" qui était quand même un truc fabuleux, avec le solo de guitare énervé sur la fin... Mais le reste de l'album n'était pas mal non plus... Baker Street c'est le nom de la rue où habite Sherlock Holmes, dans les bouquins de Conan Doyle. Maintenant, vous dire si cela à un rapport direct avec la chanson... j'sais pas !
RépondreSupprimerUn musicien anglais qui se tire... c'est Shuffle qui va être malheureux...
Qui ne connait pas le fameux "Baker Street" ?
RépondreSupprimerJe parle bien sûr de personnes écoutant de la musique, au sens large, et non de muzak, de daube inter-galactique sirupeuse et empoisonnée.
Je crois me souvenir qu'à sa sortie, en 78 ou 79, le clip de Baker Street montrait des morceaux de sucres tombant les uns sur les autres façon dominos... effet saisissant! plus moyen de retrouver ces images. Presque aussi poétique que l'oreille coupée dans Reservoir Dogs pour Stuck in the middle with you...
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