Too Hard To Get It Right !*
Accept... Un nom qui, après 14 années de silence (une éternité), ressuscite et résonne à nouveau à mes oreilles comme autant de souvenir liés à l'excellence de certains de ses albums, aux premier rangs desquels je vous citerai instantanément, Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart. Ajoutons à cette triade indéfectible, LE Live d' Accept, Staying A Life. Sans doute l'un des plus grand Live de ces vingt dernières années que la confrérie métallique ait enfantée.
Éminente formation de Heavy Metal des années 80, les Germains d' Accept, sous l'impulsion du petit blond en treillis à la voix d'écorchée, publieront également deux autres très bons albums : Russian Roulette (celui de la séparation avec son Chanteur Udo en 1986), et Objection Overruled (celui de la reformation de 1993).
Plus tard, en 1996, les deux aventureux (curieux) derniers albums du groupe auront finalement eu raison de cette première reformation du groupe. Udo en profite aussitôt pour réactiver sa carrière solo, tandis que Wolf Hoffman entame sa reconversion professionnelle, dans le domaine de la photographie, aux États Unis. On aura remarqué qu'avant même le split du groupe, Stephan Kauffman avait déjà rangé ses baguettes depuis quelques années (à cause de ses problèmes de dos), ce qui ne l'empêchera pas de revenir plus tard dans les girons d'Udo (U.D.O) en tant que guitariste cette fois. Quant à Peter Baltes, le bassiste, il émigra comme Wolf aux USA. Pour y faire quoi ? Je l'ignore.
Enfin voilà, tout ça c'est de histoire... Histoire de remettre en perspective le pourquoi du comment d'un tel come-back, et que personne n'aurait osez imaginer quelques quinze ans plus tard ("Putain quinze ans !!" comme disait l'autre).
Wolf Hoffman... Heureux d'être content.
J'ai la guitaaare qui me démange, alors je gratte un p'tit peu !" Wolf Hoffman... Heureux d'être content.
Voilà sans doute ce qui aura incité le chauve guitariste a réveiller le monstre, dans sa presque formation d'origine, lors de quelques festivals estivaux. Face au réel engouement du public, il n'y avait alors plus qu'un tout petit pas à faire pour redonner l'envie à Wolf d'officialiser, sous forme d'un nouvel album, le retour du géant métallique Teuton.
Peter, Mark et Wolf: Living for tonight !!!
Écoutes après écoutes, après écoutes, après écoutes, il me faut me rendre à l'évidence: Blood Of The Nations est en effet plein de bonnes choses. Le son, la cohésion des musiciens, la diversité des morceaux, etc... Une chose essentiel lui manque néanmoins : Une écriture qui aurait pu être bien supérieure à ce qu'elle est, c'est à dire plus directe et simple. A vouloir en faire trop dans ses solis de guitares, Hoffman perd ainsi beaucoup de son feeling premier, tandis que le duo des guitares ne se distingue plus assez l'un de l'autre... Ce qui était jadis l'une de ses marques de fabrique, et qui faisait aussi le charme, l'identité si forte du groupe.
Au premier plan Mark Tornillo, puis Wolf Hoffman, Peter Baltes et Herman Franck
Reste que quelques morceaux (une bonne moitié) retiennent tout de même mon attention sur leur durée, à l'instar du titre éponyme, du malsain "Shades of Death", de la ballade "Kill the pain" (dommage que son solo final, lui aussi s'éternise), des classiques (mais efficaces) "Time Machine" (en bonus track), "Pandemic" et "New World Comin'", "No Shelter" et sa basse galopante, ou encore de "Teutonic Terror"... Même dans son foisonnement de clichés.Notez que l'album, malgré mes réserves, a reçu un accueil plutôt favorable (très favorable même) de la part des "Die Hard" du groupe. Pour ma part, Blood Of The Nations n'arrivera pas à me convaincre qu'il est de la trempe des 6 albums (Live compris) énumérés plus haut, loin s'en faut, quand bien même il en aurait de nombreux ingrédients.
En 2010, ils sont venus, ils sont tous là... Même Herman Franck !... Tous non, car un irréductible, et pas des moindres, a finalement décliné l'invitation. Accept 2010 ne se fera donc pas au côté de son emblématique Chanteur Udo (il est fou cet homme là !!). Coup dur se dit-on alors. Sauf que voilà, Wolf Hoffman a eu du flair en dégotant l'Américain de l'obscur groupe TT Quick (...), Mark Tornillo.
Le but avoué du Guitariste étant clairement de renouer avec le glorieux passé musical du groupe, on ne s'étonnera pas des évidentes références dont a de suite fait l'objet Blood of the Nations lors de sa sortie en bacs: Riffs acérés sur fond de Flying V hurlantes, alternances de tempos lourds et speeds, chœurs massifs, pochette clin d'œil au "Show me the sign of Victory" qu'éructait alors Udo en concert... Bref, tout dans la forme semble irrémédiablement nous conduire à toutes les références que je vous mentionnais un peu plus haut. Quant à la voix de ce nouveau Chanteur, la ressemblance, le mimétisme d'avec Udo étant ce qu'ils sont, on ne devrait en rien s'en offusquer, puisque collant parfaitement à l'imagerie guerrière et rentre dedans, qui fit jadis la singularité, l'originalité du géant Germanique.Peter, Mark et Wolf: Living for tonight !!!
Écoutes après écoutes, après écoutes, après écoutes, il me faut me rendre à l'évidence: Blood Of The Nations est en effet plein de bonnes choses. Le son, la cohésion des musiciens, la diversité des morceaux, etc... Une chose essentiel lui manque néanmoins : Une écriture qui aurait pu être bien supérieure à ce qu'elle est, c'est à dire plus directe et simple. A vouloir en faire trop dans ses solis de guitares, Hoffman perd ainsi beaucoup de son feeling premier, tandis que le duo des guitares ne se distingue plus assez l'un de l'autre... Ce qui était jadis l'une de ses marques de fabrique, et qui faisait aussi le charme, l'identité si forte du groupe.
Le plus fâcheux revient surtout au manque cruel d'efficacité d'une bonne moitié des refrains (le gros point faible de l'album en définitive).
Ce manque d'accroche revient aussi peut être, au fait d'avoir voulu en faire un peu trop, et plus que de raison. Il en résulte nombre de morceaux qui auraient gagné en efficacité en étant plus courts. 10 morceaux, sur les 13 que compte l'édition Bonus, dépassent allégrement les 5 minutes, quand ils ne flirtent pas avec les 6 ou 7.
L'autre point critique émane de Mark Tornillo lui même. Excellent chanteur au demeurant, pourquoi ne module -t- il pas d'avantage sa voix au cours d'un seul et même morceau ? Son timbre en voix claire est admirable, pourtant il s'évertue à systématiquement pousser celle ci dans ses derniers retranchements sans y apporter suffisamment de nuances. L'ensemble en devient linéaire. Et puis trop de chants, tue le chant.
Un dernier point. La production, confié à Andy Sneap, puissante, est d'un remarquable équilibre. Il n'empêche que...
Heureux qu'Accept sonne comme du Accept, mais à la différence de tous ces grands producteurs de l'époque (Martin Birch, Dieter Dierks, Andy Johns, Robert "Mutt" Lange, Chris Tsangarides et consort), tous ces nouveaux grands manitous des studios (?) d'enregistrements, élevés comme ils le sont au numérique et à Pro Tool, finissent par uniformiser le son de tous les groupes qui passent entre leurs mains. Du coup Accept perd également un peu de sa personnalité, de sa fraicheur et/ou de sa naïveté première, même si cela ne vous sautera pas aux oreilles de prime abord. Mais à un vieux brisc'Hard comme moi...
Au premier plan Mark Tornillo, puis Wolf Hoffman, Peter Baltes et Herman Franck
Reste que quelques morceaux (une bonne moitié) retiennent tout de même mon attention sur leur durée, à l'instar du titre éponyme, du malsain "Shades of Death", de la ballade "Kill the pain" (dommage que son solo final, lui aussi s'éternise), des classiques (mais efficaces) "Time Machine" (en bonus track), "Pandemic" et "New World Comin'", "No Shelter" et sa basse galopante, ou encore de "Teutonic Terror"... Même dans son foisonnement de clichés.Notez que l'album, malgré mes réserves, a reçu un accueil plutôt favorable (très favorable même) de la part des "Die Hard" du groupe. Pour ma part, Blood Of The Nations n'arrivera pas à me convaincre qu'il est de la trempe des 6 albums (Live compris) énumérés plus haut, loin s'en faut, quand bien même il en aurait de nombreux ingrédients.
J'avoue tout de même que le retour d'Accept au sein de la famille Metal, constitue tout de même pour moi une vraie réjouissance. Parce que Le Hard sans lui, après toutes ces années, c'est comme si les Scorpions nous annonçaient soudain leurs retraits du circuit... C'est inimaginable !
Balls To The Wall Men.
* ( Petit clin d'œil à "Too High To Get It Right" du cultissime Metal Heart)..
Est-ce les producteurs qui balancent un son uniforme, ou bien les groupes eux-mêmes, qui n'osent plus prendre de risques ? Ne sommes-nous pas à l'ère de l'uniformisation ?
RépondreSupprimerPour ma part, j'ai toujours trouvé qu'Udo était un frein à l'expansion d'Accept. Le changement de chanteur est peut être une opportunité... (même si effectivement le clône de Brian Johnson gagnerait à moduler bien plus souvent sa voix)
Le titre du clip évoque fortement le MSG d'avec Graham Bonnet, "Assault Attack", non ?
je serai bien incapable de te répondre sur le dernier point Bruno. La musique de MSG m'étant assez étrangère. Philou ou Peter seraient sans doute mieux à même de te renseigner.
RépondreSupprimerConcernant Udo, je te rejoint assez... Il n'y a cas essayer de poser une oreille sur ce qu'il produit avec son groupe depuis des années: Toujours la même chose, en beaucoup moins inspirée.
Je persiste à penser que se sont bien ces nouveaux producteurs, qui, à cause des facilités que leur offre les ordinateurs (budget plus maigre aussi) ne parviennent plus a apporter suffisamment de personnalité aux groupes qu'ils produisent. Plus le temps, moins d'argent, etc...
Dernière chose. Accept, sans Udo, avait prouvé, avec l'album "Eat the Heat", qu'il était parfaitement capable de s'extirper des codes qui étaient alors les siens. L'album c'est pourtant ramassé, alors que je continue de l'apprécier énormément, et de le trouver excellent, même après toutes ces années. Je doit bien être le seul a avoir défendu ce disque à l'époque d'ailleurs.
"Predator", le dernier album d'avec Udo", était aussi une tentative d'aller de l'avant. Il recèle quelques bons (voir très bons) morceaux. Problème, la production du pourtant chevronné Mickael Wagner est totalement gâchée par un son rikiki, sec, et sans relief. Les fans, là aussi, on fait la gueule. Sans doute espéraient-ils un ènième "Balls to the wall". Comme je le dis souvent, le Métalleux de base n'aime pas qu'on le bouscule dans ses habitudes. la bande à Wolf Hoffmann l'a bien compris cette fois ci... Et ça semble marcher.
Laissons donc une chance au nouvel arrivant, Mark, de trouver pleinement ses marques, et attendons la suite.
Question producteur, c'est fortement possible, mais j'ai aussi l'impression qu'actuellement, quel que soit le genre de musique, il y a un "kit spécifique" que l'on applique suivant le public ciblé. On essaye plus, ou très rarement, de proposer une musique sincère, (bonne ou mauvaise qu'importe, mais au moins honnête), mais on cible un public prédéfini ; d'où une espèce de moule auditif, une sorte de recette spécifique. Ce qui pourrait expliquer pourquoi tant de groupe perdent leur personnalité, leur son, dès lors qu'ils sont signés sur une major.
RépondreSupprimerA côté de ça, comme tu le soulignes à juste titre : " le Métalleux de base n'aime pas qu'on le bouscule dans ses habitudes". Mais, hélas, cela ne se réduit pas à cette sphère.
Si tu ne connais rien de MSG, je te conseilles fortement "Assault Attack". Pour ma part, de loin le meilleur. J'ai toujours largement préféré le travail de Schenker au sein d'UFO, avec pour zéntih "Obsession", à MSG que je trouvai trop conventionnel. Mais celui-ci fait la différence.
RépondreSupprimerMerci, comme toujours, de ta prévenance Bruno. A l'attaaaack !!
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