mardi 14 décembre 2010

SOUTHSIDE JOHNNY & THE ASBURY JUKES - "Pills And Ammo" (2010) par Rockin-jl


Préambule : Aussi loin que je me rappelle, je n’ai jamais lu un papier sur Southside Johnny sans une référence à Bruce Springsteen , je vais donc tenter de faire cet exploit, sous le contrôle de Maître Doicrauchu , huissier de justice à Pranzy-les- Noix .

Southside Johnny, voila un nom synonyme de bon rock’n’roll à américaine , puissant, authentique et chargé de sueur et de Rythm & Blues ; prés de 40 ans (le bonhomme en a 62) On The Road et une bonne trentaine d’albums au compteur, pourtant- oh injustice- il demeure relativement peu connu du grand public , n’a jamais eu LE gros hit , et a même été jeté de sa maison de disques .
On n’est jamais mieux servi que par soi même, adage qu’à prit le Johnny au pied de la lettre pour créer son propre label en 2001, Leroy Records.



Ce Pills And ammo (pilules et munitions) ne déroge pas à la règle et voit même Southside durcir le ton, pour sans doute le plus rock de ses albums, avec toute une panoplie de rocks "stoniens". Je voulais me rendre dans le New Jersey interviewer Johnny pour vous mais inexplicablement Bruno, notre trésorier, a refusé ma demande de billet, pourtant faite en triple exemplaire avec le formulaire D z937 , je me contenterai donc de traduire une interview de Johnny lue sur le net au sujet de cet album : " Je voulais quelque chose d'un peu plus agressif que le rythme & blues / soul que je fais d’habitude mais toujours roots". Johnny dit aussi qu’il s’est aussi beaucoup inspiré de 2 albums des Stones qu’il a écouté en boucle à ce moment là, voulant sonner comme cela , Exile On Main Street et surtout Sticky Fingers son Stones préféré.

Et de fait, ça chauffe sec, une vraie réussite. La voix de John Lyon est un peu plus cassée, usée que par le passé, comme tout bon baroudeur/ soulman blanc qui se respecte , d’une grande intensité et tout a fait adaptée à ce style de musique, mais je ne vais pas vous refaire le cliché que j’ai lu mille fois aussi à son propos : qu’il aurait du être noir etc …Il se sert aussi beaucoup de l’harmonica, je ne l’avais jamais entendu autant sur cet instrument. Pour le reste , bien accompagné de ses Asbury Jukes , il nous balance une douzaine de missiles blues rock sur-vitaminés , à l’image du bien nommé One More Night To Rock ...

Les ballades gorgées de soul ne sont pas oubliées comme Umbrella In My Drink (avec Gary US Bond aux chœurs), A Place Where I Can’t Be found ou Lead Me On , quant à Keep On Moving, il nous emmène vers du rock’n’roll endiablé qui n’aurait pas dépareillé sur le dernier Jerry Lee Lewis dont je vous causais récemment. John co- signe tous les titres avec son clavièriste Jeff Kazee , sauf une reprise Woke Up this Morning de Son House ( morceau que Robert Johnson popularisera sous le titre Walking Blues ).







Johnny a voulu s’adjoindre deux guitaristes pour coller au son rock qu’il voulait donner, on retrouve donc son vieux complice Bobby Bandiera (Bon jovi) et Andy Kory (John "Cougar " Mellencamp) aux grattes, ainsi qu’une importante section de cuivres , deux sax, deux trompettes, un trombone, menée par Chris Anderson.

Un très bon disque à placer parmi ses meilleurs comme Heart On Stone, Jukes , Better Days, Havin A Party, Live Reach Up And Touch et digne de ses meilleures collaborations avec Bruce Springsteen son vieux complice qui...OUPS !!

Non, Maitre je ne l’ai pas dit…désolé…pffff, échouer si prés du but….

12titres 43'45







"cross that line" -Juillet 2010 (le son est pourri,mais j'aime bien cette vidéo qui restitue bien les performances live de SJ).

4 commentaires:

  1. Shuffle master14/12/10 19:50

    J'aurais pu écrire ce commentaire. En beaucoup mieux bien sûr, mais bon. Comme tu l'as dit, il n'y a pas de justice. Le tâcheron Springsteen est porté aux nues alors que Southsisde Johnny l'est aux abonnés absents. Je ne conais pas ce disque que je vais me procurer incontinent (eh oui, à nos âges...La vieillesse est un naufrage, comme disait l'autre).

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  2. Chuut Shuffle! iL y a dans ces murs un fan du boss, il pourrait nous entendre..sinon tu peux y aller c'est un bon disque du Johnny; ce sera un prêté pour un rendu vu que j'avais acheté sur tes conseils l'excellent "Jukes".

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  3. Un grand penseur a dit un jour : "la liberté d'expression est le fondement de toutes les démocraties...". Je souscris. Un autre penseur, plus modeste celui-là, aurait rajouté : "en matière de rock'n'roll, la liberté d'expression s'arrête en lisière du New Jersey". Amen.

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  4. Hum hum ............... le Boss c'est tabou, pas touché quand Luc est dans le coin. J'adore les deux ! aussi . bonne année à vous tous ! quelle foison de trouvailles dans ce blog !!!!!!!! Ramone

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