CARS , Film d'animation(2006), par Vincent Le Caméléon

Cars ! Un film "Super", qui ne manque pas d'aplomb.

L’histoire de Cars n’est pas exactement celle que l’on pourrait croire, même si le film commence (et se termine) par une course. Pour autant, cette course est en effet la seule véritable ambition du jeune bolide Flash Mc Queen. Remporter la "Piston Cup", c’est accéder directement à la renommée, en même temps qu'à celui de héros national ( en plus d’être endorsé par le plus grand Team du circuit). En un mot comme en cent : Le rêve absolu de tout bolide. Seulement voilà, Flash Mc Queen n’a en définitif qu’une qualité : Il va vite, et même très vite.
En plus de son fort égo et de sa certitude quant à sa suprématie, la petite et forte tête pense également que son seul talent l’autorise à se dispenser des conseils de quiconque. Bref ! Le Jeun' n'a rien compris, puisqu'il est Jeun'.

en haut : Flash Mc Queen et son dévoué camion, (Mack) en pleine discussion d'avant la course finale. en bas : le Van "Baba cool" Filmore expliquant à Flash Mc Queen que si son essence "100% Bio" n'est distribuée nul part, c'est que le gouvernement est de mèche avec les compagnies pétrolières.

C'est alors qu'un fâcheux incident va vite conduire Flash dans une situation des plus délicate, dont il pense (arrogance oblige) pouvoir s’échapper facilement. Seulement voilà ! A Radiators Spring, petite bourgade abandonnée de la fameuse Route 66, on a quelques principes. A commencer par celui de réparer ce que l’on a purement et simplement détruit.

Au fil de son périple, bien loin des projecteurs et du trop d'avantages que lui offre sa notoriété grandissante, Mc Queen va peu à peu apprendre à se comporter différemment en société (même chez les « petites gens »).
Moins porté sur sa seule personne, s’ouvrant petit à petit aux autres, Flash va se découvrir, et découvrir avant toute chose, que l’on est jamais mieux récompensé que lorsqu’on donne de sa personne. L'histoire de Cars, son scénario, s’appuient d’abord sur ça.

En haut: En bas à gauche, l'autoroute contournant Radiators Spring. En vue générale, l'une des panorama menant à Radiators Springs (non loin du conté de Carburator). Amis automobilistes, faites votre choix !
en bas : la photo de famille.

Porté par une galerie de personnages (aucun humain) hauts en couleurs, le film, en plus de ses dialogues savoureux et de sa merveilleuse réalisation (quelles images !!), le film donc, nous interroge aussi beaucoup sur dans notre société : course effrénée vers toujours plus de vitesse, de gains, d'individualisme et de victoires. Conditionnés comme nous le sommes, les réalisateurs ont donc ainsi choisi de nous interroger sur nos nouveaux modes de fonctionnements. Voyez comment, pour soit disant gagner du temps, nous parvenons à occulter ce qui est vraiment important et capital pour notre équilibre, notre bien être au quotidien. Voilà ce que nous incite Cars à faire: S'arrêter. Mettre parfois le frein pour mieux se retrouver. Des Radiors Spring, des Martin (l’irrésistible dépanneuse), ils en existent encore. En feignant de ne plus les voir, ou en les contournant, se sont assurément nous que nous condamnons. Voilà le grand message de Cars.



en haut : Tandis que Flash s'apprête à réparer ce qu'il a détruit, Luigi et son second (le discret Guido) apprennent tout deux que l'infortuné Bolide n'est même pas "una Ferrari". Quelle déception !!
en bas: Radiators Springs... Après le passage d'un certain Mc Queen.

Ce film, grâce à ses différents niveaux de lecture, s'adresse ainsi à tous, petits et grands.

Drôle, vraiment très beau, émouvant même, truffé de subtilités (à regarder jusqu'à la fin, fin, fin), Cars est d'abord un vrai divertissement, tout en se faisant le miroir de notre société, sans avoir pour autant le sentiment que les gens de chez Pixar aient cherché à nous faire la morale. Bravo, il y a vraiment du génie dans cette écurie là.

Un seul mot d'ordre... Fonceeeez !!!!