vendredi 18 juin 2010

ASIA - "Omega" (2010) par Philou


Le dernier album ?

"Omega" est la dernière lettre de l'alphabet Grec, on l'utilise pour représenter la fin, en opposition avec "Alpha" (remember le 2ème album !) qui symbolise le début, le commencement.
Ce bon vieux John Wetton jetterait-il l'éponge ? C'est vrai qu'avec 60 balais au compteur et plus de 40 années au service du Rock (Mogul Thrash, Family, King Crimson, Roxy Music,UK, Whisbone Ash, Uriah Heep, Asia) , sans oublier sa carrière solo et les disques avec Geoff Downes) il aspire certainement à une retraite bien méritée dans son luxueux cottage londonien.
Le bassiste avait fait son Come-Back en 2006 en rejoignant ses anciens compagnons Howe, Downes & Palmer, pour une reformation du mythique Asia et avait enchainé une petite tournée mondiale, histoire de remplir un peu les caisses, sans oublier de publier un témoignage audio et vidéo de l’événement ("Fantasia: Live In Tokyo").
Après une sérieuse opération du cœur en aout 2007 (triple pontage coronarien), le "Sole Survivor", toujours fidèle à sa "Zon Bass", annonçait la sortie imminente du prochain album studio "Phoenix" prévue pour avril 2008.


C'est donc tout tremblant d'impatience que je guettais la sortie du disque, mais là, grosse déception, le groupe est poussif, les compos de décollent pas, Wetton & Co tentent de recycler leurs vieux plans, en vain, ça sent le réchauffé et après deux ou trois écoutes, le soi-disant "Phoenix" se retrouve au placard.
Donc 2 ans plus tard, les papys font toujours de la résistance et la « Dream Team du Rock Progressif » nous balance l’album que l’on attendait plus….. « Omega ».
Une « fucking » bonne surprise et dès le premier morceau « Finger On The Trigger » ça démarre en trombe, Steve Howe nous balance des riffs bien rentre dedans, John Wetton a retrouvé sa superbe voix au pouvoir émotionnel impressionnant, Carl Palmer frappe juste là où ça fait mal et Geoffrey Downes est plûtot « up ». Ce titre est un véritable hit potentiel, accrocheur, mélodieux, efficace, bien foutu quoi ! Mais au fait, je l’ai déjà entendu ce morceau, ah oui c’était en 2006, sur « Icon II » de Wetton -Downes, là sur « Omega » il est encore meilleur.
A peine remis, les « magic » vétérans nous décrasse sérieusement les cages à miel avec le solide « Through My Veins » et c’est tout l’univers musical unique d’Asia qui coule au milieu de nos veines, un retour garanti vers les eighties. Tout comme « Holy War » qui aurait pu figurer sur leurs premiers albums, c’est du Asia pur jus garanti, tout y est, la mélodie imparable, les claviers magiques et entêtants de Geoff Downes, le jeu de guitare fluide et excellent de Steve Howe, la batterie percutante et incisive de Carl Palmer et la voix chaude de John Wetton, une véritable réussite.
Après un début en fanfare comme celui-ci, nos (vieux) compères font une petite pause avec « Ever Yours », une ballade un peu passe partout, par contre avec « Listen Children », on frise le génie, une intro au piano grandiose, une mélodie à vous couper le souffle, un refrain qui ne vous lâche plus et avec en bonus des interventions magiques de Steve Howe sur sa légendaire Gibson ES-175.
Sur « End Of The World », c’est encore du grand niveau, peut-être le meilleur morceau de l’album, plus progressif, avec encore un refrain fabuleux et des chœurs somptueux qui vous donnent des frissons, sans oublier un Steve Howe toujours très inspiré. Oui, c’est bien l’influence de Yes qui se fait ressentir sur « Light The Way » et le talentueux Steve Howe se lâche complètement sur ce morceau, il nous délivre à travers son touché si caractéristique un véritable tourbillon de notes cristallines qui virevoltent dans tous les sens.
« Emily » passe par là, mais on ne la retient pas, elle n’est pas terrible, mais bon on l’écoute, elle est bien gentille…
Sur le morceau suivant, le très pop et très sautillant « Still The Same » , c’est Jeff Lyne et le fantôme de son Electric Light Orchestra qui se rappellent à notre bon souvenir .
« There Was A Time » commence très tranquillement dans une ambiance mi-celtique, mi-médiévale et progressivement l’intensité, emmenée par la guitare de Steve Howe (toujours lui) augmente, augmente pour atteindre l’extase dans un final grandiose.
Les claviers de Geoff Downes sont à l’honneur sur « I Believe », l’enthousiasme est toujours là, ainsi que les harmonies vocales, véritable marque de fabrique du groupe.
L’album se termine tranquillement avec « Don’t Want Lose You Now » et son coté Beatles, une petite ritournelle mélancolique, classique, tranquille, pépère quoi !

Pour résumé, un bon album , pas révolutionnaire tout de même mais qui devrait plaire aux aficionados du groupe, une bonne surprise qui efface le ratage du précédent album « Phoenix ». On ne va donc pas bouder son plaisir, non ?





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