Deux ans après la disparition des Beatles, Paul McCartney enregistre déjà
son deuxième album solo.
Macca et les balbutiements de Wings
Du point de vue discographique,
Paul McCartney restera le plus
prolifique avec pas moins de dix-huit albums, sans compter les albums
live et les différentes contributions, que ce soit en musique
expérimentale ou en musique classique. Il n’est pas le premier des Fab
Four à avoir entamé une carrière solo. George Harrison
avait déjà déserté les rangs de
Beatles par deux fois, en
1968 et 69 jusqu’à sortir en 1970 le classique
“All Things Must Pass“.
La même année Paul sortait son premier
album ”McCartney“, un album qu’il fera sans aide extérieure, un des premiers albums de rock créditant un seul artiste pour tous les
instruments. C’est à sa sortie en avril 1970 qu'il annoncera la
séparation des Beatles. L’album prendra
la première place au État Unis, on y trouvera déjà un classique ”Maybe I'm Amazed“. On pouvait aussi y trouver deux titres travaillés par les
Beatles ”Junk“ et ”Teddy Boy“.
Treize mois plus tard sort ”Ram“
Le seul album qu’il cosignera avec sa femme
Linda malgré des soucis judicaires
qui l'opposent aux autres membres des
Beatles au sujet de la dissolution du
groupe. Pour échapper à la pression, il va se retirer avec sa famille
dans sa ferme en Écosse et va composer les chansons de ”Ram“. Il va former un groupe et composera les bases des futur
Wings.
Hugh McCracken
guitariste de studio américain,
Denny Seiwell qui sera le premier batteur
de Wings jusqu’à ”Red Rose Speedway“. Linda n'intervient que comme choriste
et lors d'un un duo avec son mari. C’est à cette période que
Paul lui apprendra à jouer des claviers.
Dans les chœurs on peut aussi trouver
Heather McCartney la première fille de
Linda (elle avait 9 ans) que
Paul adoptera et pour finir, ne faisant
jamais les choses à moitié, on trouvera l’Orchestre Philarmonique de New
York sur deux morceaux.
A cette époque le torchon brûle entre
Macca et
John Lennon. Certains trouveront que
plusieurs textes du bassiste gaucher visent méchamment
Lennon ; celui-ci y répondra par le
violent ”How Do You Sleep ?“ sur l’album ”Imagine“ et pour enfoncer le clou un peu plus, la pochette de ”Ram“ représente Paul tenant un bélier par
les cornes, John va inclure dans son
album une carte ou il tient un cochon par les oreilles.
”Ram“ c’est douze titres un peut bancal, on y trouve déjà la marque de McCartney tout en y entendant parfois un écho de Beatles. ”Too Many People“ : Ce ne sera pas le meilleur morceau mais il y a un bon solo de
guitare, ça marche encore un peu sur trois pattes. ”3 Legs“ : je parlais de trois pattes et avec trois jambes on commence à
entendre Wings déployer ses ailes, un morceau qui sonne comme ”Spirits of Ancient Egypt“ en plus lent.
”Ram On“ : une petite ballade au
ukulélé, Sir Paul très à l’aise dans ce
genre d’exercice. ”Dear Boy“ : une chanson autobiographique sur la relation de
Paul avec sa femme
Linda. Un des titres ou
Lennon pensait que la chanson parlait de
lui. Certaines phrases comme ”She was just the cutest thing around“ (Elle était juste la plus mignonne) pourraient faire référence à
McCartney lui-même, souvent considéré
comme le "Beatle mignon". Alors,
allusions subtiles à lui-même et à Yoko ou délire paranoïaque ? ”Uncle Albert/Admiral Halsey“ est un patchwork de chansons inachevées de
Paul collées les une aux autres. On y
entend des effets sonores et aussi un instrument de musique qu’il
affectionne particulièrement : le bugle. ”Smile Away“ : un morceau très boogie rock qui sonne très
Status Quo. ”Heart of the Country“ : On retrouve Paul dans ses ballades à
l’époque des Beatles, douce et simple.
”Monkberry Moon Delight“ : Encore du Wing au devenir. ”Eat at Home“ un hommage à Buddy Holly qui ne
sortira en single qu’en France. ”Long Haired Lady“ : En duo avec Linda, une très belle
composition avec l’orchestration qui va avec. ”Ram On (reprise)“ : Un bouche trou de cinquante six secondes. ”The Back Seat on my Car“ : ce n’est plus du Beatles ni encore
du Wings, c’est juste une jolie chanson
de Sir Paul McCartney.
Ce sera un succès commercial, en tête des classements britanniques et en deuxième place aux
États-Unis.
La critique de l’époque va fraichement l’accueillir mais quatre
décennies plus tard, il est considéré comme son meilleur album. La
suite, ce sera l’envole de Wings avec
”Wilde Life“
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