Après avoir parlé de Landru, je replonge mon nez dans une affaire
criminelle ”La bande à Bonnot“

ANARCHIE ET CRIMINALITÉ
La bande Bonnot n’était pas réellement ce que l’on pourrait croire, même si elle prônait leurs méfaits sous le couvert de l’anarchie, ce n’étaient que de vulgaires bandits, des asociaux idéalistes qui détourneront leurs idées soit disant anarchiste en une vadrouille criminelle. Ils furent les premiers bandits à utiliser l’automobile er un armement moderne pour accomplir leurs crimes.
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Jules Bonnot |

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Cremer-Brel-Kalfon |
Le coté historique se retrouve dans l’attaque de la rue Ordener en
1911. Le garçon payeur Ernest Caby est criblé de balle
par Octave Garnier (Jean-Pierre Kalfon) et Raymond la science, tandis que Bonnot (Bruno Cremer) restera au volant de la Delaunay-Belleville.
Avant l’assaut, Garnier s’était fait cuir des spaghettis et
après que tout soit fini, beaucoup de badauds récupéreront le reste de
son dernier repas pour le revendre a prix d’or.
Les innombrables livres qui retracent l’épopée sanglante de la bande
à Bonnot sont très fidèles à la réalité,
Alphonse Boudard dans son livre ”Les grands criminels“ en 1989 arrivera à condenser l’histoire en quelques pages.
l'ouvrage de Bernard Thomas rentre plus
dans les détails tandis que celui d’Émile Bexker est riche en illustrations.
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Cremer-Girardot-Brel |
Le film de Philippe Fourastié avec une affiche alléchante :
Annie Girardot,
François Dyrek,
Michel Vitold,
Armand Mestral, aurait pu être
passionnant, si le réalisateur n’avait pas trop joué avec la réalité.
Je m’arrêterai sur Jacques Brel qui
ne tournait que le deuxième film de sa carrière de comédien et sa
gouaille dans le rôle de Raymond-la-science lui colle parfaitement.
L’image d’Octave Garnier en poète un peu lunaire qui lit des
poèmes à Marie la Belge (Annie Girardot) sort de la réalité. C’était un redoutable tueur qui ne mourra pas
sur le toit d’une maison en y accrochant un drapeau noir mais d'une
balle policière dans le crâne. Et pour finir, je trouve que
Bruno Cremer n’aurait pas du jouer le
rôle de Bonnot. Même si le réalisateur a pris certaine
libertés, il reste un film agréable à voir.
En 1954, Henri-François Rey écrit La Bande à Bonnot dont il demande à Boris Vian d’écrire les chansons.
A peine monté, le spectacle joué au Théâtre du Quartier Latin est
retiré de l’affiche, sûrement à cause de la censure. Les
partitions musicales se perdent. Les manuscrits seront retrouvés. En
1971,
Jacques Canetti enregistre ces
chansons avec Yves Robert, Judith Magre. Sur
l’enregistrement on peut aussi trouver ”La java des chaussettes à clous“ interprétée par Jacques Higelin.
Il existe aussi la bande originale du film écrite par
Jacques Brel et
François Rauber et n’oublions pas
Joe Dassin et le titre ֨”La Bande à Bonnot“. Existe aussi une BD par Godard et
Clavé
Ils resteront des figures inégalées du grand banditisme même si leur
règne ne durera que peu de temps. Alors ? La Bande à Bonnot, anarchiste ou malfrat ?
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