Mike et Evelyn |
Pardon ? Oui, on pense à un remake du supplice enduré
par Pierce
Brosnan dans un épisode de la série James
Bond de 2002, Meurs un autre jour ("comme si on avait le
choix"), James Bond fait
prisonnier de la junte nord-coréenne et qui déguste un max ; nous, dans le film,
on déguste la sculpturale Halle Berry simplement vêtue d'un ravissant
bikini orange ou d'une très moulante combinaison de cuir bordeaux. Quoi Maggy ?
Non je travaille sur une analyse musicologique… T'inquiète…
Et quant à copier les scénarios, continuons sur le même
registre. Ainsi comme notre James,
on échange Angelina (alias Evelyn Salt
agent de la CIA) à la frontière entre les deux Corée contre un agent de Kim
Jong-il. Pauvre Evelyn, tuméfiée, pâlichonne, elle tient à peine debout, soutenue
par son patron, Ted Winter (Liev Schreiber).
Ted Winter, Peabody et Evelyn Salt |
Et puis l'actrice a montré des talents certains dans
plusieurs films plus ambitieux comme l'échange de Clint Eastwood, un rôle de mère
courage cherchant à retrouver son vrai fils disparu puis retrouvé, sauf que ce
n'est semble-t-il pas le bon gamin, un combat contre la corruption et le
sexisme dans les années de la prohibition aux USA. Un rôle magnifique et un Oscar à la clé…
Evelyn reprend sa vie d'agent,
mais en plus paperasse, et coule le parfait amour auprès de Mike Krause (August Diehl) un jeune
arachnologue allemand qui a remué ciel et terre pour obliger la CIA à la faire
libérer des griffes des bourreaux de Pyongyang. Elle arbore une magnifique
chevelure blonde, inhabituelle chez l'actrice. Revenons aux relations américano-russes.
Complot ou espionnage ? |
Le film est une longue course-poursuite qui pourrait
devenir lassante si le cinéaste ne jouait pas à "qui est qui" et au
service de "qui ou quoi" ? On apprendra rapidement qu'Orlov est un déçu du stalinisme qui a
formé secrètement des agents infiltrés aux USA. Et quand je dis formés : des
gosses endoctrinés dès l'enfance, parlant le yankee avant le russe, pouvant
casser les bras de six gorilles, même en talon aiguille pour les filles, et plus
grave, se préparer à déclencher une guerre nucléaire en piratant les commandes des
missiles et en manipulant le Président
américain. Tout ça pour redonner à la Russie un impérialisme absolu.
Qui est Evelyn
? Une épouse éperdue, on pourra rapidement en douter. Une des créatures d'Orlov ? Patriote vs ennemi ? Allez
savoir… Non je ne parlerai pas même avec un entonnoir dans le gosier, sauf si
c'est du whisky Single Malt, mais là je ne garantis pas la pertinence de mes
aveux 😁 ! Nous allons suivre Evelyn dans un démentiel parcours de Washington
à New-York, d'une cathédrale de la grande pomme à la Maison Blanche en passant
par les quais crasseux du Potomac…
- Dites
M'sieur Claude, vous parlez d'une Evelyn blonde, ce que la Bande-annonce
confirme, mais sur l'affiche elle a retrouvé sa crinière de geai ?
- Tss Tss,
Bien observé Sonia, mais je ne dirai rien… Vous vous en doutez, une fuyarde poursuivie
par une armée de flics et de tueurs doit changer de look…
Certes un film assez classique d'espionnage en forme
de thriller survolté. La psychologie simpliste des protagonistes est compensée par
un scénario à chausse-trappes riche en rebondissements. Un excès de bastons
cependant et de poursuites avec tous les moyens de transports disponibles. Evelyn est vraiment casse-cou !
L'actrice assure la plupart des combats et ne fait pas la fine bouche question épitaxie
et hématomes, mais pas une entorse ou une côte fêlée, elle est robuste Evelyn… Les cascades sont bien
réalisées, on n'y voit que du feu lors des raccords entre pirouettes des professionnel(e)s et celles d'Angelina Jolie alors que certaines prouesses sont surréalistes et même
carrément impossibles ! Sauter d'un hélicoptère qui vole à 200 km/h dans le
Potomac d'une hauteur de 30 m, c'est la mort assurée, une Evelyn
disloquée façon puzzle dirait Audiard.
Bien entendu, une aventure de trois jours sans manger,
boire ou dormir ; pas le temps. Désolé Rockin', aucune scène torride avec la
jolie Jolie.
Exclusivement pour amateur de films d'action et d'espionnage. Une caméra et un
montage hyperactifs mais pas frénétiques jusqu'à l'absurde comme la mode
hollywoodienne l'impose trop souvent.
Format : Couleur • 2.35:1 • 35mm - 1H40
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