Jean-Michel Brezovar, le guitariste
historique d’Ange va, entre deux éclipses, faire son album solo.
Un Ange en solo
Après
m’être offert l’album «Rue du Salbert» de Jean-Michel
Brezovar en disque vinyle (Merci
papa Noël !), Philippe Mottee et sa
société «Welcome
Média Music» me faisait parvenir, après un p’tit coup d’Phil,
le même album remasterisé avec les 5 bonus supplémentaires.
Brezovar et Haas |
C’est
en 1977 que Jean
Michel Brezovar et Daniel Haas vont
quitter le vaisseau Ange pour courir vers
d’autres chemins, ils feront chacun leurs album solo, «Couleur du Temps» pour Haas et «Rue du Salbert» pour Brezovar.
Où
est-ce la Rue du Salbert ? Même si brezo ni
est pas né, on se doute bien que la rue doit se trouver à Belfort. Fini l’ambiance
moyenâgeuses du groupe des belfortains, on va donner entre une pop progressive
et du folk californien «Some Day Ago» où même certains titres sonnent
comme du Dire Strait «Easy Come, Easy Go».
Pratiquement tous les titres sont bourrés de références à d’autres groupes, avec «You Got Home»
Alvin Lee et Ten Year
After ne sont pas loin. Mais la patte de Brezovar
est toujours là, des titres comme «Lovely Song» joliment accompagnés au Fender Rhodes ou
«Drunk Man»
où le guitariste nous rappelle qu’il sait aussi jouer de la flûte traversière.
Parmi les musiciens qui l’accompagnent, la présence de Gwennolé
Biger qui lui aussi, dans un temps, fréquenta les ailes des Anges sur l’album «Emile Jacotey». Le chanteur Thierry Sauvage n’en a que le nom, il y a un manque de
puissance certain dans sa voix. Le tout sera mis en boite par le touche à tout Richard Loury
qui s’occupera aussi des frères Decamps dans
leurs exercices solo, de Mike Lécuyer, de Daniel Haas,
de Ganafoul et même d’Ange
sur l’album «Guet-apens»
1999 les bonus, plus récents, plus
couillus, plus charnus. «We are Still Alive and Well» ouvrent bien le bal.
Frappe de batterie plus sèche, le vieux complice Gérard
Jelsch des débuts cahotant d’Ange a pris
la place derrière les fûts, Guy Fritsch a la
voix adéquate pour les cinq bonus, des intonations bien rock’n roll, gorgées de
bière. Des Compositions où l’on regrette que l’album entier n’en soit pas
rempli. Et puis le jeu de guitare de Brezo,
toujours aussi mélodieux et électrique. «Strange Colors» Un très belle incursion
instrumentale ou Brezovar va sortir tout son
talent de guitariste et son sens de l’harmonie. «Don’t Touch That Girl» un morceau rythmé qui
accroche l’oreille à la première écoute.
«Rue du Salbert»
Un bon album même si le premier enregistrement de 1978 a pris quelques rides, il reste encore parfaitement écoutable.
Les bonus de 1999 sont complètement
d’actualités. Jean-Michel Brezovar dans son
interview dans la bible «Ange le livre des légendes» disait : «…Ce que je vais regretter le plus, c’est la scène,
le contact avec le public.» Et bien ce gars la, il devrait être
invité à des festivals de prog comme le PEB (Festival Prog En Beauce) ou même au Festival Crescendo, il y aurait
sa place et ne démarquerait pas des autres artistes qui y évoluent au fil des
ans.
Même
si les puristes d’Ange première époque réfutent
cet album (Et ils sont nombreux… !)
parce que ce n’est pas dans la tradition de ce que faisait Jean-Michel
Brezovar à ses débuts, le musicien a su évoluer avec son temps et ne pas
rester emprisonné dans un style avec une étiquette collée dans le dos comme un
vieux chewing-gum séché.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis Sauvage Karim, le fils de Sauvage Thierry, le chanteur dans l'album Rue de Salbert.
Je voudrais rentrer on contacte avec Jean-Michel Brezovar, connaissez-vous un moyen ?
Merci
Sauvage Karim
sauvage.karim@outlook.com