Quand on aime, on ne compte pas !
Il y a des toujours des petits moments de
plaisir dans la vie, surtout quand nous sommes submergés par les problèmes du
quotidien. Et mon petit (Si ce n’est
grand !) plaisir est arrivé ce matin via le vélo du facteur. Hélène Gerray
à qui j’avais consacré une chronique en février dernier pour son nouvel album «De l’air !»(clic) m’a fait parvenir son premier opus de 2011
que la belle dame a fait rééditer, le tout accompagné d’un gentil petit mot
personnalisé. En plus, mon ego en a pris un coup quand je vois que ce que j’avais
écrit sur elle apparaît sur sa page personnel sur Google. «J’ai du vide au bout des pieds»
son premier CD, avec en premier lieu une couverture qui a changé : nous passons du
noir et blanc à de jolies couleurs pastelles et à 12 titres que je m’en vais
décortiquer.
Tout
commence par «Le
train», un duo avec Alain Coulon, une
jolie ballade nostalgique à propos d’une brève rencontre sur un quai de gare. «J’ai du vide au
bout des pieds» la chanson titre, accompagnée au piano. Mise en ambiance
avec les bruits d’une course de récréation, les doutes et les incertitudes des
enfants sur des questions existentielles. «Les rats» : Une voiture de gendarmerie passe,
les deux premiers couplets nous parlent des rongeurs, un rat et une souris, les
deux suivants oseront un parallèle : un gendarme «Poils
tout droit dans son uniforme…»
et une «gendarme fille» qui se
dit qu’ «Elle aurait bien pu choisir de
devenir pute, c’est pareil sauf le plaisir». Il y a un peu de GiedRé dans cette chanson ! «Je suis une
femme» : une petite bluette sans prétention et drolatique. Une chanson
en partie autobiographique (Je pense !),
Mais qui, par certains cotés fait voir comment il faut s'y prendre pour réussir et pour percer
dans le milieu de la chanson. «Une maille à l’endroit» très courte (1.33), un titre qui me fait penser à Pénélope (Non !
Pas Fillon !) L’épouse d’Ulysse qui tissait le jour et qui défaisait son travail
la nuit.
«Les petits
enfants» : j’aurais appelé cette chanson «Y a plus d’jeunesse !», ou, comment de l’âge de nourrisson, les
enfants perdent leur innocence et leur humanité en grandissant. «J’ai chanté des
chansons d’amour» : Oh bon sang que cette chanson est belle !
De douces paroles sur un joli accompagnement de guitare, une berceuse qui n’en
est pas une mais qui pourrait le revendiquer.
J’ouvre
un aparté juste pour dire que l’on croit qu'il est simple d’écrire des paroles
et de les coucher sur le papier avec une musique derrière. Les paroles d’Hélène Gerray sont
très belles et paraissent très simples à écrire quand on les écoute, mais je
défie quiconque de faire de même. Sur ce, je retourne à mon écoute !
«Le temps des
fous» : un titre très fort par le message qu’il fait passer, il y
aurait du Jean Ferrat
dedans, un petit pavé dans la mare. Tout commence par un contrôle routier «Un mois avec sursis je pense, que oui peut-être j’ai
de la chance comme ceux qui volent des millions sans passer par la case prison»
mais le reste est à l’opinion de chacun. «Mon moulin à vent» Jolie chanson d’amour, il n’y
a rien d’autre à dire. «Un fait divers» Un titre qui parle d’un
suicide ou d’un accident… Du vécu par l’auteur ?
Ce n’est pas à nous de rentrer dans son jardin secret. «Comme une petite chanson» Et la
chanson drôle et rythmée revient en force. Hélène Gerray nous fait voir en trois couplets
certains inconvénients de la vie de tout les jours et nous sommes tellement surpris
à nous reconnaître dans les paroles que tout en écoutant, on se surprend à
sourire. «L’Art-Mour»
: on termine par un duo avec Alain Coulon et nous
sommes surpris par les premières mesures de la guitare de reconnaître «La chanson pour l’auvergnat» de Georges Brassens, va-t-elle faire un copier coller de
la chanson du moustachu ? Non quand même pas, ses paroles prennent leurs places
et la musique change pour ce petit dialogue d’un couple qui s’aime.
«J’ai du vide au
bout des pieds» : une réédition à avoir dans sa discothèque avant
qu’il ne soit épuisé de nouveau. Avec «De l’air !» le petit dernier, des moments d’écoute
rare qu’il ne faut pas négliger.
Hélène Gerray, une voix suave qui vous fait
vibrer, une écriture et une patte réaliste que l’on voudrait bien entendre plus
souvent. Pas de superlatif supplémentaire venant de ma part. Si seulement les
lecteurs du Déblocnot cassaient leurs tirelires en forme de cochon rose pour
acheter le disque de la belle Hélène je serais content.
" ♫ ♪Une femme, femme, femme, femme, femme
Une femme qui chante, chante, chante, chante, chante
Une femme qui chante pour son plaisir, celui des autres et puis aussi
le nôtre, nôtre, nôtre, nôtre, nôtre...♫ ♪"
«Dit Hélène ?… A quand le troisième ?»
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